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Titre : La clé du coeur
Auteur :
flo_nelja
Jour/Thème : 17 septembre/la clé du coeur (+ het)
Fandom : Original (et pas un gros truc original à chapitres, non, juste un petit conte isolé)
Rating : PG-13
Participation au vote de fin de mois : Sur le conseil de mes lecteurs, oui. :-)
Ses pieds nus glissent silencieusement sur les dalles de marbre aux motifs géométriques ; elle effleure les lourdes portes du bout d'un rameau d'églantier trempé dans du lait, et elles s'ouvrent sans bruit, avec peut-être juste un murmure complice.
Elle va chercher la clé du coeur de son fiancé.
Il y a un an, il y a une éternité, elle vivait encore dans le château de sa famille aimante, pierre grises, tentures dorées, vie rose. Les rêves de ses parents l'avaient promise à un duc ou un prince, et tous les autres chemins semblaient immatériels.
Mais un soir un démon a surgi de la pierre. Son armure était d'un noir d'encre, ses cheveux rouge sang, son visage dur et beau, ses yeux froids et brillants comme l'acier de son épée, sa voix tonnante alors qu'il demandait une jeune vierge en tribut.
Chacun de ceux qui le frappèrent de leurs armes les virent rouiller et se décomposer, avant de sentir leurs corps eux-mêmes les trahir, devenir sable ou poussière, qui voletait dans la pièce comme un parfum de mort.
Son père avait juré sur le sang de ses ancêtres que jamais il ne la donnerait en mariage à un démon, qu'il préférait épouser la mort lui-même ; alors elle s'était sentie aimée, suffisamment pour refuser la vision où elle menait sa famille et son royaume à leur ruine.
Elle avait mis sa main jeune et neuve comme un pétale de rose dans la main froide du démon, et la terre les avait engloutis.
Depuis, elle est sa fiancée. Elle est sa servante aussi, car dans le palais de marbre et de pierre précieuse, personne ne lui préparait ses repas ni ne nettoyait sa chambre avant qu'il ne lui en donne l'ordre sous la menace de l'épée ; et elle suppose qu'elle est sa femme aussi, même s'ils n'ont pas eu de cérémonie, car depuis le premier soir elle dort dans son lit, et elle pourrait en être heureuse si son regard inhumain ne lui égratignait pas traîtreusement le coeur chaque fois qu'il la touche.
La première fois qu'il l'avait laissée, le corps et le coeur enflammés et meurtris et comme à l'orée de quelque chose, tout le palais avait tenté de la consoler.
Les draps arachnéens l'effleuraient tendrement de leurs franges blanches, le sol de marbre rafraichissait ses pieds brûlants, les miroirs semblaient cacher sa honte et faire ressortir sa beauté, et tout ce qu'il y avait au monde semblait lui murmurer à l'oreille que son fiancé n'avait pas de coeur.
Mais elle l'avait déjà compris par elle-même, dès la première fois qu'elle avait pris sa main.
Elle n'a pas compris comment elle avait fait pour s'attirer ainsi l'affection des pierres et des objets. Peut-être parce qu'elle accomplit avec soin sa tâche de maîtresse de maison, les nettoyant avec soin, leur parlant du monde extérieur ; peut-être parce que même des objets inanimés ne peuvent supporter d'être la propriété de moins humain qu'eux.
Mais aucun ne lui a jamais dit qu'il n'y avait pas d'espoir ; et les escaliers semblaient la guider du bout de leur moquette, et les portes argentées semblent lui indiquer les chemins.
La lumière permanente qui est éclatante comme celle du soleil, argentée comme celle de la lune et diffuse comme celle des étoiles, mais qui n'est rien de tout cela, éclaire son chemin, semblant auréoler de taches de lumière les endroits qu'elle recherche, et lui accorde un coin d'ombre quand elle veut pleurer sans que les murs le sachent. Et ce sont les livres de la bibliothèque, les seuls qui peuvent s'exprimer avec des mots, qui lui ont dit qu'il y avait un espoir, que ce coeur était juste perdu.
Pendant des mois et des mois, elle a profité de chaque seconde libre pour s'instruire, pour chercher, pour savoir où il pouvait s'être perdu, et l'idée de trouver la clé de sa liberté ne lui a pas effleuré l'esprit un seul instant.
Et hier, elle a enfin trouvée, son coeur à elle manquant exploser de joie rose à la pensée de trouver enfin celui qui lui manquait tant, celui qui devait répondre à ses battements. Et aujourd'hui, elle a tout préparé, et elle court dans les corridors et les escaliers, en cachette, mais vite, si vite, et puis de toute façon quand elle reviendra tout sera oublié ou tout sera perdu.
Et puis, il y a une porte de plus, et là elle comprend qu'elle a changé de monde. La lumière ne l'aime plus. Les ombres la détestent. Chaque meuble de la grande salle lui crie de partir.
Mais elle sait qu'elle ne doit pas avoir peur - elle l'a lu, si elle tremble une seule fois, si elle détourne les yeux et le coeur de son unique but, la boîte qui trône de l'autre côté de cette pièce, alors elle n'a plus aucune chance.
Elle la voit, elle la voit ! Et la clé qui brille à côté, elle les voit comme elle n'a rien vu depuis que petite fille elle regardait les étoiles à s'en trouer les yeux ! Mais le chemin est si long, semblant s'attacher à ses pieds, les rendre plus lourds, elle n'arrive même plus à évaluer la distance tellement il lui semble marcher depuis des heures et des heures, et s'en rapprocher à peine.
Le premier gardien arrive ; c'est un dragon, écailles de feu, souffle de poison, griffes d'obsidienne. Elle ne lui jette pas un regard, même quand les dents commencent à la frôler, même quand elle sent son sang qui commence à couler, même quand elle se dit qu'on lui a peut-être menti, que la confiance qu'elle a en sa quête n'est pas assez. Et puis il se dissout, ne laissant derrière lui qu'un nuage de poussière et d'ombres hostiles.
Elle va chercher la clé du coeur de son fiancé.
Il lui semble qu'elle s'est déjà rapprochée, qu'il ne lui reste plus qu'à courir, courir de toutes ses forces pendant quelques minutes. Pourtant, elle contient ses espoirs battants, elle se contente de presser le pas, c'est peut-être encore un piège comme le sont les appels des fourbes décorations du sol - je suis belle, regarde-moi, disent-elles. Elle ne doit pas s'épuiser, elle ne doit pas fermer les yeux, perdre contact avec la magie qui la fait avancer.
Oui, cette boîte et cette clé prennent tellement de place dans son coeur que la réalité s'estompe. Elle n'est plus sûre d'être dans un palais de marbre, elle n'est plus sûre non plus d'être quelque part entre le ciel et la terre, ni que ce qui l'éclaire soit bien de la lumière, ni que ce soit bien de l'air qu'elle respire.
Elle est soudain au château - le seul -, entourée de ses parents - elle ne les regarde pas, la clé, la boîte, il n'y a que ça - et son père lève son beau regard vert vers elle et lui dit qu'il est très fier - et sa mère lui dit que même si elle va avoir un autre enfant, son ainée aura toujours sa place dans son coeur - et son père lui dit, blessé, meurtri, de venir au moins lui parler, une fois, qu'elle ne peut pas avoir renié les liens de son corps et de son coeur d'enfant pour un mariage infernal - et sa mère lui hurle de ne pas les abandonner - et tout s'effondre en sang et en larmes, et elle entend leurs supplications couleur de bile, et elle n'a pas détourné les yeux, pas une seule fois.
Elle va chercher la clé du coeur de son fiancé.
Et maintenant, qu'elle est tout près, si près, il n'y a plus que cette clé et cette boîte qui existent sur elle, et elle s'en moque si elle ne marche plus vraiment sur le sol mais sur un amoncellement d'oiseaux, de lignes et de dangers, elle s'en moque si ses cheveux se chargent de légendes, elle continue juste son chemin, si près, si près.
Et soudain il est devant elle, ses cheveux ont la couleur du sang des vierges, son corps est dur et brûlant. Il la saisit rudement par le poignet, et elle sent le désir naître en elle, comme un enfant.
Elle ne le regarde pas - elle se force à ne pas le regarder. "Je ne tomberai pas à tes genoux aujourd'hui, pas ici." dit-elle, "et je ne reverrai plus ce visage de toi, car je vais chercher ton coeur." Elle tire sur son bras pris dans une poigne de sensualité et de silence violent, et le sent céder, glisser doucement.
Puis il lui dit - d'une voix douce, d'une voix qu'elle n'a jamais entendue - "C'est peut-être mieux ainsi. Si j'ai mon coeur, je pourrai retourner auprès de celle que j'aime vraiment."
Son coeur est blessé, ses espoirs détruits - et elle se retourne, pour lire dans ses yeux, si elle pourrait vraiment être trahie aussi profondément.
Elle a complètement oublié que ce n'était qu'un des gardiens subtils, et elle a à peine le temps de réaliser qu'elle a perdu, alors qu'elle sent son corps de dissoudre, son âme se perdre, s'égarer dans un coin de cette pièce, de cette boîte, de cette clé, être absorbée dans toute cette méchanceté jalouse qui tentera d'empêcher les jeunes filles d'avoir ce qui lui a échappé, à jamais.
Et qui y arrivera probablement ; car qui peut mieux comprendre une jeune fille amoureuse que l'ombre noire que mille d'entre elles ont laissé, qui peut mieux abuser un coeur qu'une pièce qui en garde un prisonnier, depuis toujours ?
Auteur :
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Jour/Thème : 17 septembre/la clé du coeur (+ het)
Fandom : Original (et pas un gros truc original à chapitres, non, juste un petit conte isolé)
Rating : PG-13
Participation au vote de fin de mois : Sur le conseil de mes lecteurs, oui. :-)
Ses pieds nus glissent silencieusement sur les dalles de marbre aux motifs géométriques ; elle effleure les lourdes portes du bout d'un rameau d'églantier trempé dans du lait, et elles s'ouvrent sans bruit, avec peut-être juste un murmure complice.
Elle va chercher la clé du coeur de son fiancé.
Il y a un an, il y a une éternité, elle vivait encore dans le château de sa famille aimante, pierre grises, tentures dorées, vie rose. Les rêves de ses parents l'avaient promise à un duc ou un prince, et tous les autres chemins semblaient immatériels.
Mais un soir un démon a surgi de la pierre. Son armure était d'un noir d'encre, ses cheveux rouge sang, son visage dur et beau, ses yeux froids et brillants comme l'acier de son épée, sa voix tonnante alors qu'il demandait une jeune vierge en tribut.
Chacun de ceux qui le frappèrent de leurs armes les virent rouiller et se décomposer, avant de sentir leurs corps eux-mêmes les trahir, devenir sable ou poussière, qui voletait dans la pièce comme un parfum de mort.
Son père avait juré sur le sang de ses ancêtres que jamais il ne la donnerait en mariage à un démon, qu'il préférait épouser la mort lui-même ; alors elle s'était sentie aimée, suffisamment pour refuser la vision où elle menait sa famille et son royaume à leur ruine.
Elle avait mis sa main jeune et neuve comme un pétale de rose dans la main froide du démon, et la terre les avait engloutis.
Depuis, elle est sa fiancée. Elle est sa servante aussi, car dans le palais de marbre et de pierre précieuse, personne ne lui préparait ses repas ni ne nettoyait sa chambre avant qu'il ne lui en donne l'ordre sous la menace de l'épée ; et elle suppose qu'elle est sa femme aussi, même s'ils n'ont pas eu de cérémonie, car depuis le premier soir elle dort dans son lit, et elle pourrait en être heureuse si son regard inhumain ne lui égratignait pas traîtreusement le coeur chaque fois qu'il la touche.
La première fois qu'il l'avait laissée, le corps et le coeur enflammés et meurtris et comme à l'orée de quelque chose, tout le palais avait tenté de la consoler.
Les draps arachnéens l'effleuraient tendrement de leurs franges blanches, le sol de marbre rafraichissait ses pieds brûlants, les miroirs semblaient cacher sa honte et faire ressortir sa beauté, et tout ce qu'il y avait au monde semblait lui murmurer à l'oreille que son fiancé n'avait pas de coeur.
Mais elle l'avait déjà compris par elle-même, dès la première fois qu'elle avait pris sa main.
Elle n'a pas compris comment elle avait fait pour s'attirer ainsi l'affection des pierres et des objets. Peut-être parce qu'elle accomplit avec soin sa tâche de maîtresse de maison, les nettoyant avec soin, leur parlant du monde extérieur ; peut-être parce que même des objets inanimés ne peuvent supporter d'être la propriété de moins humain qu'eux.
Mais aucun ne lui a jamais dit qu'il n'y avait pas d'espoir ; et les escaliers semblaient la guider du bout de leur moquette, et les portes argentées semblent lui indiquer les chemins.
La lumière permanente qui est éclatante comme celle du soleil, argentée comme celle de la lune et diffuse comme celle des étoiles, mais qui n'est rien de tout cela, éclaire son chemin, semblant auréoler de taches de lumière les endroits qu'elle recherche, et lui accorde un coin d'ombre quand elle veut pleurer sans que les murs le sachent. Et ce sont les livres de la bibliothèque, les seuls qui peuvent s'exprimer avec des mots, qui lui ont dit qu'il y avait un espoir, que ce coeur était juste perdu.
Pendant des mois et des mois, elle a profité de chaque seconde libre pour s'instruire, pour chercher, pour savoir où il pouvait s'être perdu, et l'idée de trouver la clé de sa liberté ne lui a pas effleuré l'esprit un seul instant.
Et hier, elle a enfin trouvée, son coeur à elle manquant exploser de joie rose à la pensée de trouver enfin celui qui lui manquait tant, celui qui devait répondre à ses battements. Et aujourd'hui, elle a tout préparé, et elle court dans les corridors et les escaliers, en cachette, mais vite, si vite, et puis de toute façon quand elle reviendra tout sera oublié ou tout sera perdu.
Et puis, il y a une porte de plus, et là elle comprend qu'elle a changé de monde. La lumière ne l'aime plus. Les ombres la détestent. Chaque meuble de la grande salle lui crie de partir.
Mais elle sait qu'elle ne doit pas avoir peur - elle l'a lu, si elle tremble une seule fois, si elle détourne les yeux et le coeur de son unique but, la boîte qui trône de l'autre côté de cette pièce, alors elle n'a plus aucune chance.
Elle la voit, elle la voit ! Et la clé qui brille à côté, elle les voit comme elle n'a rien vu depuis que petite fille elle regardait les étoiles à s'en trouer les yeux ! Mais le chemin est si long, semblant s'attacher à ses pieds, les rendre plus lourds, elle n'arrive même plus à évaluer la distance tellement il lui semble marcher depuis des heures et des heures, et s'en rapprocher à peine.
Le premier gardien arrive ; c'est un dragon, écailles de feu, souffle de poison, griffes d'obsidienne. Elle ne lui jette pas un regard, même quand les dents commencent à la frôler, même quand elle sent son sang qui commence à couler, même quand elle se dit qu'on lui a peut-être menti, que la confiance qu'elle a en sa quête n'est pas assez. Et puis il se dissout, ne laissant derrière lui qu'un nuage de poussière et d'ombres hostiles.
Elle va chercher la clé du coeur de son fiancé.
Il lui semble qu'elle s'est déjà rapprochée, qu'il ne lui reste plus qu'à courir, courir de toutes ses forces pendant quelques minutes. Pourtant, elle contient ses espoirs battants, elle se contente de presser le pas, c'est peut-être encore un piège comme le sont les appels des fourbes décorations du sol - je suis belle, regarde-moi, disent-elles. Elle ne doit pas s'épuiser, elle ne doit pas fermer les yeux, perdre contact avec la magie qui la fait avancer.
Oui, cette boîte et cette clé prennent tellement de place dans son coeur que la réalité s'estompe. Elle n'est plus sûre d'être dans un palais de marbre, elle n'est plus sûre non plus d'être quelque part entre le ciel et la terre, ni que ce qui l'éclaire soit bien de la lumière, ni que ce soit bien de l'air qu'elle respire.
Elle est soudain au château - le seul -, entourée de ses parents - elle ne les regarde pas, la clé, la boîte, il n'y a que ça - et son père lève son beau regard vert vers elle et lui dit qu'il est très fier - et sa mère lui dit que même si elle va avoir un autre enfant, son ainée aura toujours sa place dans son coeur - et son père lui dit, blessé, meurtri, de venir au moins lui parler, une fois, qu'elle ne peut pas avoir renié les liens de son corps et de son coeur d'enfant pour un mariage infernal - et sa mère lui hurle de ne pas les abandonner - et tout s'effondre en sang et en larmes, et elle entend leurs supplications couleur de bile, et elle n'a pas détourné les yeux, pas une seule fois.
Elle va chercher la clé du coeur de son fiancé.
Et maintenant, qu'elle est tout près, si près, il n'y a plus que cette clé et cette boîte qui existent sur elle, et elle s'en moque si elle ne marche plus vraiment sur le sol mais sur un amoncellement d'oiseaux, de lignes et de dangers, elle s'en moque si ses cheveux se chargent de légendes, elle continue juste son chemin, si près, si près.
Et soudain il est devant elle, ses cheveux ont la couleur du sang des vierges, son corps est dur et brûlant. Il la saisit rudement par le poignet, et elle sent le désir naître en elle, comme un enfant.
Elle ne le regarde pas - elle se force à ne pas le regarder. "Je ne tomberai pas à tes genoux aujourd'hui, pas ici." dit-elle, "et je ne reverrai plus ce visage de toi, car je vais chercher ton coeur." Elle tire sur son bras pris dans une poigne de sensualité et de silence violent, et le sent céder, glisser doucement.
Puis il lui dit - d'une voix douce, d'une voix qu'elle n'a jamais entendue - "C'est peut-être mieux ainsi. Si j'ai mon coeur, je pourrai retourner auprès de celle que j'aime vraiment."
Son coeur est blessé, ses espoirs détruits - et elle se retourne, pour lire dans ses yeux, si elle pourrait vraiment être trahie aussi profondément.
Elle a complètement oublié que ce n'était qu'un des gardiens subtils, et elle a à peine le temps de réaliser qu'elle a perdu, alors qu'elle sent son corps de dissoudre, son âme se perdre, s'égarer dans un coin de cette pièce, de cette boîte, de cette clé, être absorbée dans toute cette méchanceté jalouse qui tentera d'empêcher les jeunes filles d'avoir ce qui lui a échappé, à jamais.
Et qui y arrivera probablement ; car qui peut mieux comprendre une jeune fille amoureuse que l'ombre noire que mille d'entre elles ont laissé, qui peut mieux abuser un coeur qu'une pièce qui en garde un prisonnier, depuis toujours ?
(no subject)
Date: 2006-09-16 10:54 pm (UTC)d'une part, j'adore toutes les petites énumérations qui parsèment ton conte, de l'autre, j'adore la fin, si parfaitement sombre et cruelle. j'ai vraiment beaucoup aimé.
Puis il lui dit - d'une voix douce, d'une voix qu'elle n'a jamais entendue - "C'est peut-être mieux ainsi. Si j'ai mon coeur, je pourrai retourner auprès de celle que j'aime vraiment." rhâ! parfait! *fangirlise bêtement*
(no subject)
Date: 2006-09-16 11:09 pm (UTC)Je suis d'autant plus fière de recevoir des reviews de toi pour mes histoires que... ben, tu sais ce que je pense des tiennes !
(no subject)
Date: 2006-09-17 12:34 am (UTC)parce que je suis une sale feignasse, sens-toi privilégiée! [/fin du fake moment de gros ego boursoufflé de drakys] *en fait, hyper gênée* c'est trop flatteur pour moi, et tu écris super bien en plus.sérieusement, je n'ai pas écrit de conte décent depuis des années, malgré un certain amour (ou plutôt un amour certain) du genre. *y pense une seconde* probablement rien écrit en conte depuis au moins six ou sept ans, du temps que c'était un genre 'obligatoire' en cours. et voilà autant d'années, je n'écrivais que des trucs affreusement nuls, alors je jalouse un peu ton talent là.
bref, j'aime le conte sombre plus que le conte hop la joie, alors tu as entièrement satisfait mon amour pour ça. *^___^*
(no subject)
Date: 2006-09-17 06:41 am (UTC)Dans l'absolu, je n'ai rien contre les contes joyeux, sauf que quand c'est moi qui les écris, irrémédiablement, c'est niais. ^^;;
(no subject)
Date: 2006-09-16 11:06 pm (UTC)Que dire d'autre ?
J'aime beaucoup la phrase "Elle va chercher la clé du coeur de son fiancé" qui revient inlassablement, comme pour lui rappeler sa mission et renforcer sa conviction.
J'aime beaucoup le fait qu'elle échoue à cause de son amour, justement.
Comment le démon de la jalousie la surprend et la détruit.
J'aime beaucoup les contes qui sont de vrai contes, qui ont quelque chose à raconter, pas seulement un prétexte au happy end.
L'image est parfaite, l'ambiance est parfaite...
Bref, j'adore.
(no subject)
Date: 2006-09-16 11:11 pm (UTC)(La fin est une preuve de plus que je peux être vraiment, vraiment méchante avec les personnages de fiction.)
Ah, alors que je n'étais pas sûre que ça marchait - ou peut-être parce que je n'étais pas sûre que ça marchait - je suis vraiment contente que l'ambiance et l'histoire te semblent bien !
(no subject)
Date: 2006-09-16 11:10 pm (UTC)J'adoooooooooooore les objets dotés de vie *o*
L'heroine : Kira
Le fiancé : Gin
"Celle que j'aime vraiment" : Aizen ou Ran
(moi, addicted ? nooooooon...)
(no subject)
Date: 2006-09-16 11:15 pm (UTC)Voui, j'aime les objets vivants aussi !
(C'était un des trucs bien dans le "La belle et la bête" de Disney, mais j'ai découvert après qu'ils avaient fauché l'idée à Robin McKinley. Enfin...)
Ouin, je n'y avais même pas pensé ! Enfin, pas vraiment. Pas comme ça, et pas en l'écrivant. Par contre, en me relisant, je me suis dit que c'est vrai que ça ressemblait peut-être trop au conte qui a été la base pour mon conte à la noix Gin/Ran... mais bon, c'est ça qui est bien avec les contes, ils ont le droit de se ressembler. :-)
Mais dans mon histoire, il n'est même pas clair que "celle que j'aime vraiment" existe. En tout cas, l'image qui le dit est un gardien, comme les autres.
(no subject)
Date: 2006-09-16 11:25 pm (UTC)Alors c'est Aizen vu qu'on sait tjrs pas que pense et ressent Gin pour lui. Du moins Kira perçoit Aizen comme "véritable" élu du coeur de Gin. Après si c'est vrai ou pas...
(Ca ne peut pas être Ran vu que les sentiments de Gin sont quasi obvious)
(no subject)
Date: 2006-09-16 11:29 pm (UTC)Mais je vois ce que tu veux dire... :-)
(no subject)
Date: 2006-09-16 11:31 pm (UTC)(On en parlera surement demain XD)
Je vais dodoter, bonne nuit X3
(no subject)
Date: 2006-09-17 10:36 am (UTC)C'est un très beau conte, bravo!
(no subject)
Date: 2006-09-17 05:50 pm (UTC)(no subject)
Date: 2006-09-17 01:11 pm (UTC)Et ce sont les livres de la bibliothèque, les seuls qui peuvent s'exprimer avec des mots, qui lui ont dit qu'il y avait un espoir => je sais pas comment exprimer ce que m'inspire ce type de phrase... c'est simple et magique. J'aime beaucoup aussi Elle va chercher le coeur de son fiancé qui rythme le conte, qui nous rappelle qu'elle est en train d'avancer.
La fin est vraiment cruelle, et pourtant touchante T__T
Celui-là je vais l'imprimer, je crois, j'ai vraiment aimé tes 'métaphores bizarres', comme tu dis ^^
(no subject)
Date: 2006-09-17 06:19 pm (UTC)Comment je peux trouver ça nul ? Je l'ai déjà dit, je crois, mais je vais le redire : je lis trop de bons conteurs, probablement. En même temps, je ne vais pas essayer de faire croire que je le regrette. :-)
Si ça ne semble pas artificiel, tant mieux ! Moi je sais que ça l'est - dans le sens qu'après avoir écrit, je me suis rendu compte que les métaphores bizarres me venaient plus naturellement dans certains passages que dans d'autres, et que c'était déséquilibré, et j'en ai donc rajouté quelques-unes là où il n'y en avait pas, et c'est là que je dis qu'elles sont artificielles, elles ne font pas partie de l'idée de base.
Et oui, la fin est ignoble.
Le "bizarre", par contre, ce n'est pas une autocritique. Comme je le dis, c'est ce que je voulais faire. :-)
(no subject)
Date: 2006-09-17 03:45 pm (UTC)(no subject)
Date: 2006-09-17 05:54 pm (UTC)Il faudrait que je m'entraîne à écrire des histoires plus joyeuses, de temps en temps... pour me diversifier, on va dire. :-)