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31_joursTitre: Significations secrètes
Auteur: drakys
Jour/Thème: 6 juillet/Dicton
Fandom: les trois mousquetaires
Pairing: d'artagnan x athos
Rating: PG-13
Disclaimer: alexandre dumas, avec excuses plus ou moins sincères
Participation au vote de fin de mois: *prend son courage à deux mains* oui
Notes: "La vue de l'ivrogne est la meilleure leçon de sobriété"... ou pas.
C'était une autre de ces journées un peu grises, un peu tristes: bien que cela ne puisse être dicté par la température, comme le soleil brillait et qu'il n'y avait dans l'azur infini que quelques nuages cotonneux qui s'y étaient égarés. Mais il y avait dans le cœur de d'Artagnan ce sentiment poignant, cette ombre inquiétante laissée par la froide étreinte de la mélancolie.
Il marchait dans les rues de ce pas lent si caractéristique de ceux qui sont poursuivis par quelque pensée obscure et il s'avançait, toujours du même pas, vers la rue Férou où Athos, toujours enfermé dans ses appartements, attendait patiemment que son équipement vienne à lui. Il ne pouvait se targuer de comprendre le noble gentilhomme, qui payant de mine et autant d'esprit, aurait pu cueillir à l'une ou l'autre éventuelle maîtresse le prix non négocié de son équipement de campagne.
Quelques regards tendres de ce bel œil expressif, un bon mot seulement de cette belle voix, la promesse d'une nuit de douceurs et il aurait obtenu tout ce qu'une femme puisse posséder sur cette terre, même son âme. Voilà ce qui attristait d'Artagnan, dont les pensées n'étaient pas teintées de la ferme morale de l'autre homme, surtout quand elles s'obstinaient à occuper son esprit par le gentilhomme en question.
Il le trouva bien sûr chez lui dans cette même attitude passive que lorsque les quatre amis s'étaient quittés la veille: la main autour d'un verre déjà à moitié vide, le regard posé sur le fond qu'il restait dans la bouteille. Sur un seul de ses gestes, Grimaud apporta un second verre pour d'Artagnan et rajouta une bouteille sur la table.
"Mon ami, buvez avec moi", dit Athos sur un ton si doux qu'il démentait l'ordre donné. "À la santé du roi!", salua le gentilhomme en levant son verre, ce qui voulait dire avec son rapide coup d'oeil: portez-vous bien, mon ami.
Le jeune Gascon le regarda le vider d'un seul trait, touchant au sien du bout des lèvres à peine. Athos pouvait peut-être passer ses journées à ignorer le monde, mais d'Artagnan ne s'arrêtait pas autant de penser. Et ses pensées l'entraînaient souvent, en fait peut-être trop souvent sur cet homme devant qui il était assis. Son aîné fronça les sourcils et reposa le verre sur la table, le faisant tourner sous ses doigts.
"Ah ça, si ne buvez pas, vous allez m'être un bien mauvais compagnon", soupira-t-il, un nuage de désagrément sur son beau visage et d'Artagnan ne put défaire ses yeux de lui. "Y'a-t-il un tourment qui vous chagrine? Parlez m'en que nous pensions la chose ensemble..."
D'Artagnan chercha ses mots comme l'autre homme ouvrait la nouvelle bouteille et se servait un autre verre. Comment pouvait-il formuler ce qui lui glaçait le cœur un peu plus avec chaque jour qui passait? La formulation était un problème, la réaction une autre crainte qui le retenait dans l'aveu intempestif qu'il ne pouvait s'empêcher de faire. Athos buvait une gorgée quand le jeune homme parla enfin.
"Vous n'avez pas de maîtresse?", demanda le Gascon franchement comme il aurait pu s'informer de l'heure; l'autre homme eut un geste ennuyé à la question indiscrète, comme signifiant mais pourquoi m'importunez-vous?
"M'en connaissez-vous une?", répliqua-t-il après une gorgée, sans vraiment répondre à l'interrogation faite. "Vous êtes d'une telle obstination sur le sujet", lui reprocha Athos en déposant son verre.
"Ni d'amant?", poursuivit implacablement le jeune homme dans son interrogation, demandant silencieusement votre cœur est-il libre pour moi?, son regard posé avec une telle fermeté sur l'autre homme que le mousquetaire ne trouva soudainement plus sa voix.
Athos fronça les sourcils, ses yeux ne quittant plus l'abri tout relatif que lui procurait la contemplation du liquide rubis dans son verre. Il hésita, son hésitation fut apparente aux yeux du vif jeune homme dont le cœur plein d'espoir s'enflamma aussitôt. Si la réponse était positive, il pourrait faire sa cour et triompher, car il était certain qu'il triompherait; si elle était négative, l'hésitation trahissait au moins qu'Athos n'avait pas envers les hommes tout à fait la même haine qu'envers les femmes.
"Je crois que vous n'avez pas assez bu pour que je vous pardonne bien facilement l'indiscrétion de ces questions", dit lentement le mousquetaire en relevant la tête, son regard de glace.
D'Artagnan sourit. Sous cette glace, il y avait un autre sentiment qu'il voyait pointer: parce que si elle n'était pas aussi translucide que l'eau, la glace n'était pas entièrement opaque. Il se leva, Athos l'imita. Il se pencha en avant sur la table, Athos voulut se reculer pour contrecarrer l'idée qu'il devinait, mais une main à son poignet l'en empêcha. Il l'embrassa, Athos se détourna aussitôt.
"Buvez donc, que j'accuse le vin de votre sottise", demanda-t-il sèchement.
Mais il voulait vraiment dire soyez miséricordieux et ne remuez pas ce que j'ai dans le cœur.
"Je ne boirai qu'à vos lèvres tous les baisers dont vous accepterez de nourrir ma folie", répliqua d'Artagnan avec un tel sourire que l'autre homme comprit qu'il était perdu, toute parade qu'il eut put lui opposer.
Athos ferma les yeux l'infime fraction d'une seconde.
"Ne me donnez pas de ces étourderies qu'on laisse tomber à l'oreille d'une vulgaire femme de chambre ou à celle d'une hôtesse à qui on doit un loyer", souffla-t-il, essayant de résister à ces lèvres qui finirent par explorer à nouveau les siennes.
Par-dessus la table, d'Artagnan y cueillit le goût du vin qui y restait et qu'on le laissa prendre, et enivré de l'exploit, il se souleva sur le meuble incommodant et passa de l'autre côté. Ses mains attirèrent tout contre lui le mousquetaire encore hésitant, ses doigts glissèrent sous les remparts du tissu pour conquérir la peau de l'autre homme. Athos le modéra aussitôt, peu enclin à se laisser gagner seulement à un baiser arraché par pur entêtement.
"Vous n'êtes donc sobre en rien?", voulut-il savoir en lui lançant un regard qui voulait dire je ne cède pas encore complètement.
"J'ai un bien mauvais professeur en matière de sobriété", sourit le jeune homme, sur un air qui signifiait depuis quand les ivrognes ont-ils de la retenue?
(06 juillet 2006)
Auteur: drakys
Jour/Thème: 6 juillet/Dicton
Fandom: les trois mousquetaires
Pairing: d'artagnan x athos
Rating: PG-13
Disclaimer: alexandre dumas, avec excuses plus ou moins sincères
Participation au vote de fin de mois: *prend son courage à deux mains* oui
Notes: "La vue de l'ivrogne est la meilleure leçon de sobriété"... ou pas.
C'était une autre de ces journées un peu grises, un peu tristes: bien que cela ne puisse être dicté par la température, comme le soleil brillait et qu'il n'y avait dans l'azur infini que quelques nuages cotonneux qui s'y étaient égarés. Mais il y avait dans le cœur de d'Artagnan ce sentiment poignant, cette ombre inquiétante laissée par la froide étreinte de la mélancolie.
Il marchait dans les rues de ce pas lent si caractéristique de ceux qui sont poursuivis par quelque pensée obscure et il s'avançait, toujours du même pas, vers la rue Férou où Athos, toujours enfermé dans ses appartements, attendait patiemment que son équipement vienne à lui. Il ne pouvait se targuer de comprendre le noble gentilhomme, qui payant de mine et autant d'esprit, aurait pu cueillir à l'une ou l'autre éventuelle maîtresse le prix non négocié de son équipement de campagne.
Quelques regards tendres de ce bel œil expressif, un bon mot seulement de cette belle voix, la promesse d'une nuit de douceurs et il aurait obtenu tout ce qu'une femme puisse posséder sur cette terre, même son âme. Voilà ce qui attristait d'Artagnan, dont les pensées n'étaient pas teintées de la ferme morale de l'autre homme, surtout quand elles s'obstinaient à occuper son esprit par le gentilhomme en question.
Il le trouva bien sûr chez lui dans cette même attitude passive que lorsque les quatre amis s'étaient quittés la veille: la main autour d'un verre déjà à moitié vide, le regard posé sur le fond qu'il restait dans la bouteille. Sur un seul de ses gestes, Grimaud apporta un second verre pour d'Artagnan et rajouta une bouteille sur la table.
"Mon ami, buvez avec moi", dit Athos sur un ton si doux qu'il démentait l'ordre donné. "À la santé du roi!", salua le gentilhomme en levant son verre, ce qui voulait dire avec son rapide coup d'oeil: portez-vous bien, mon ami.
Le jeune Gascon le regarda le vider d'un seul trait, touchant au sien du bout des lèvres à peine. Athos pouvait peut-être passer ses journées à ignorer le monde, mais d'Artagnan ne s'arrêtait pas autant de penser. Et ses pensées l'entraînaient souvent, en fait peut-être trop souvent sur cet homme devant qui il était assis. Son aîné fronça les sourcils et reposa le verre sur la table, le faisant tourner sous ses doigts.
"Ah ça, si ne buvez pas, vous allez m'être un bien mauvais compagnon", soupira-t-il, un nuage de désagrément sur son beau visage et d'Artagnan ne put défaire ses yeux de lui. "Y'a-t-il un tourment qui vous chagrine? Parlez m'en que nous pensions la chose ensemble..."
D'Artagnan chercha ses mots comme l'autre homme ouvrait la nouvelle bouteille et se servait un autre verre. Comment pouvait-il formuler ce qui lui glaçait le cœur un peu plus avec chaque jour qui passait? La formulation était un problème, la réaction une autre crainte qui le retenait dans l'aveu intempestif qu'il ne pouvait s'empêcher de faire. Athos buvait une gorgée quand le jeune homme parla enfin.
"Vous n'avez pas de maîtresse?", demanda le Gascon franchement comme il aurait pu s'informer de l'heure; l'autre homme eut un geste ennuyé à la question indiscrète, comme signifiant mais pourquoi m'importunez-vous?
"M'en connaissez-vous une?", répliqua-t-il après une gorgée, sans vraiment répondre à l'interrogation faite. "Vous êtes d'une telle obstination sur le sujet", lui reprocha Athos en déposant son verre.
"Ni d'amant?", poursuivit implacablement le jeune homme dans son interrogation, demandant silencieusement votre cœur est-il libre pour moi?, son regard posé avec une telle fermeté sur l'autre homme que le mousquetaire ne trouva soudainement plus sa voix.
Athos fronça les sourcils, ses yeux ne quittant plus l'abri tout relatif que lui procurait la contemplation du liquide rubis dans son verre. Il hésita, son hésitation fut apparente aux yeux du vif jeune homme dont le cœur plein d'espoir s'enflamma aussitôt. Si la réponse était positive, il pourrait faire sa cour et triompher, car il était certain qu'il triompherait; si elle était négative, l'hésitation trahissait au moins qu'Athos n'avait pas envers les hommes tout à fait la même haine qu'envers les femmes.
"Je crois que vous n'avez pas assez bu pour que je vous pardonne bien facilement l'indiscrétion de ces questions", dit lentement le mousquetaire en relevant la tête, son regard de glace.
D'Artagnan sourit. Sous cette glace, il y avait un autre sentiment qu'il voyait pointer: parce que si elle n'était pas aussi translucide que l'eau, la glace n'était pas entièrement opaque. Il se leva, Athos l'imita. Il se pencha en avant sur la table, Athos voulut se reculer pour contrecarrer l'idée qu'il devinait, mais une main à son poignet l'en empêcha. Il l'embrassa, Athos se détourna aussitôt.
"Buvez donc, que j'accuse le vin de votre sottise", demanda-t-il sèchement.
Mais il voulait vraiment dire soyez miséricordieux et ne remuez pas ce que j'ai dans le cœur.
"Je ne boirai qu'à vos lèvres tous les baisers dont vous accepterez de nourrir ma folie", répliqua d'Artagnan avec un tel sourire que l'autre homme comprit qu'il était perdu, toute parade qu'il eut put lui opposer.
Athos ferma les yeux l'infime fraction d'une seconde.
"Ne me donnez pas de ces étourderies qu'on laisse tomber à l'oreille d'une vulgaire femme de chambre ou à celle d'une hôtesse à qui on doit un loyer", souffla-t-il, essayant de résister à ces lèvres qui finirent par explorer à nouveau les siennes.
Par-dessus la table, d'Artagnan y cueillit le goût du vin qui y restait et qu'on le laissa prendre, et enivré de l'exploit, il se souleva sur le meuble incommodant et passa de l'autre côté. Ses mains attirèrent tout contre lui le mousquetaire encore hésitant, ses doigts glissèrent sous les remparts du tissu pour conquérir la peau de l'autre homme. Athos le modéra aussitôt, peu enclin à se laisser gagner seulement à un baiser arraché par pur entêtement.
"Vous n'êtes donc sobre en rien?", voulut-il savoir en lui lançant un regard qui voulait dire je ne cède pas encore complètement.
"J'ai un bien mauvais professeur en matière de sobriété", sourit le jeune homme, sur un air qui signifiait depuis quand les ivrognes ont-ils de la retenue?
(06 juillet 2006)
(no subject)
Date: 2006-07-06 05:52 pm (UTC)Et puis j'adore tes fics sur les Mousquetaires! Ca me donne envie de relire le livre, mais je crois pas l'avoir en version intégrale... Je crois que je vais être faible la prochaine fois que j'irai au Virgin XD
J'adore Athos et ses réactions, et j'imagine trop le sourire de D'Artagnan grandir au fur et à mesure qu'il voit qu'il a une chance ^^ C'est trop mimi ^o^ "fan"
(no subject)
Date: 2006-07-06 08:31 pm (UTC)et d'artagnan x athos! w00t!
(no subject)
Date: 2006-07-06 07:50 pm (UTC)Et puis j'adore la fin ^___^
(no subject)
Date: 2006-07-06 08:32 pm (UTC)entendrelire ça! contente que tu aimes ce que j'écris *^_^*)(no subject)
Date: 2006-07-06 08:34 pm (UTC)*prend une inspiration*
Gniiiiiiii! J'adore! L'ambiance,les sous-entendus et... et la dive bouteille! XD *parce que sans elle, que ferait-on, dites-le moi!^^*
et le dicton que tu as choisi, ben, je le connaissais pas... mais il est bien choisi quand même XD *ira dormir moins bête cette nuit...*
(no subject)
Date: 2006-07-06 08:40 pm (UTC)*s'incline bien bas* contente que ça plaise comme fic! ^_^
(no subject)
Date: 2006-07-14 10:28 am (UTC)Je ne comprends vraiment pas pourquoi tu ne veux pas en faire participer au moins certaines au vote de fin de mois !
(no subject)
Date: 2006-07-14 12:12 pm (UTC)bah, c'est pas que je veux pas les soumettre. j'ai juste euh-- je sais pas, en fait. je vais peut-être soumettre celle-là... et peut-être la première sur les schtroumpfs, c'est trop stupide. je sais pas. ^^;
(no subject)
Date: 2006-07-28 01:46 pm (UTC)(no subject)
Date: 2006-07-28 01:56 pm (UTC)(no subject)
Date: 2006-08-02 12:19 pm (UTC)......
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIK !!!!!!!!
.......
SNIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIF..........
................
*va relire*
....
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIK-EUH BORDEL !!!!*
♥ ♥ ♥ ♥ ♥ ♥♥ ♥♥ ♥♥ ♥♥ ♥♥ ♥♥ ♥♥ ♥♥ ♥♥ ♥♥ ♥♥ ♥♥ ♥♥ ♥♥ ♥♥ ♥♥ ♥♥ ♥♥ ♥♥ ♥♥ ♥♥ ♥♥ ♥♥ ♥♥ ♥♥ ♥
(no subject)
Date: 2006-08-02 12:25 pm (UTC)(no subject)
Date: 2006-08-02 12:41 pm (UTC)Tu es le Mal !!!!!!!!!!!!!
(no subject)
Date: 2006-08-02 01:02 pm (UTC)