29 février - L'arrivée des Tempêtes - Originale

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Titre : Le complot
Auteur : zephis_lexaelle
Jour/Thème : 29 février / L'arrivée des Tempêtes.
Fandom : Original - Owen et Krystal
Personnage/Couple : Owen, Célia, leurs mères, Adeline
Rating : G
Disclaimer : Tout est à moi.
Participation au vote de fin de mois : non
Note: C'est la suite de : La guerre est déclarée, du 1er février.

Les rideaux laissaient passer quelques rayons de lumière matinale, permettant d'entrevoir le lit à baldaquins bleu roi en chêne massif. Dans ce lit, une forme humanoïde bougea alors que le soleil venait lui chatouiller les paupières. Une main masculine attrapa le draps qui était descendu sur les hanches pâles pour le remonter jusqu'au-dessus de la tête.
Mais son répit fut de courte durée. On frappa à sa porte. On entra.

-Maître Owen, Madame votre mère m'envoie vous lever. Et je sais que vous êtes réveillé. Elle voudrait vous avoir à sa table pour le petit-déjeuner. Vous savez...

-Adeline. Ça suffit. S'il te plait. C'est d'accord. Je me lève.

-Heureuse de l'entendre, jeune homme. Aller, au bain, il est prêt.

La personne qui était entrée, Adeline, avait été sa nourrice quand sa mère ne pouvait pas s'occuper de lui, elle le connaissait bien. C'était une vieille femme d'une cinquantaine d'année, ronde et robe de domestique, les cheveux gris-blancs relevés en chignon d'où quelques mèches folles s'échappaient.

Elle ouvrit grand les rideaux, laissant pour le coup entrer complètement la lumière solaire. Elle aida Owen à se laver et à s'habiller, comme s'il était redevenu le petit garçon dont elle s'occupait encore 15 ans auparavant.

Il arriva à la table du petit-déjeuner où sa mère était en grande conversation avec sa cousine, la Reine. La fille de la reine, Célia, cousine au premier degré d'Owen, était là également, sirotant son thé, sans doute vert avec une pointe de sucre roux, comme à son habitude. Il s'assit en face de Célia après avoir embrassé sa mère sur la joue et fait un baisemain à la reine, qui l'embrassa à son tour sur la joue.

Tandis qu'il grignotait quelques morceaux de pain beurrés, Célia le scruta comme elle seule savait le faire. Ils avaient été élevés ensemble après tout, ils se connaissaient sur le bout des doigts.

-Mon cher cousin, comment vas-tu aujourd'hui ?

Owen resta un moment silencieux face à la question de Célia. Il n'y avait que quand elle souhaitait lui dire quelque chose de très important et surtout privé qu'elle l'appelait « cher cousin ».

-Bien. Je crois. Je n'ai pas fait de cauchemar cette fois.

-Alors tu commence à aller mieux.

Owen ne répondit pas. Il se contenta de finir le verre de lait que sa cousine lui avait servi à son insu et sortit de table avec toute l'élégance de son rang.

-Majesté, mère. Je file à mes obligations. Je ne les ai que trop longtemps mises de côté.

-Va donc, mon fils, je suis contente de te voir enfin comme avant.

Owen sourit tendrement à sa mère. Si elle savait ce qui agitait le cerveau de son fils, elle n'aurait pas dit qu'il était comme avant. Puis il sortit par la même porte qu'à son arrivée.

Célia arriva quelques minutes plus tard, l'attrapa par le bras et l'emmena plus loin.

-Pourquoi ressasses-tu encore ce qui s'est passé ? Ce n'était pas ta faute et tu le sais, tu nous l'a dit.

Vous pourriez ne pas me croire. Mais ça ne change rien au fait que j'ai tué un homme, Célia, et que maintenant son frère nous déclare la guerre.

-Comment veut-il combattre ? Nous habitons dans les cieux.

-Il nous sommera sans doute de descendre sur les terres des hommes des plaines.

-Qu'est-ce qui nous empêche de refuser, hein ? Pourquoi accepterions-nous ?

-C'est toi l'héritière, ou c'est moi ? Tu devrai comprendre les enjeux bien mieux que moi.

-C'est mon frère, l'héritier, c'est l'aîné. Je les comprends, les enjeux, mais qu'avons nous à faire de l'honneur contre la vie de centaines d'hommes.

-Parles plutôt en millier, je crains qu'il ne réunisse d'autres tribus sous sa bannière.

-Pourquoi donc accepteraient-elles ? Nous ne leur avons rien fait, à ces autres tribus.

-Ils ont un sens de l'honneur bien plus développé que le tiens, en tout cas. Mais ce n'était pas de ça dont tu voulais me parler, je me trompe ?

-On ne peut rien te cacher, à ce que je vois. Mais effectivement, ce n'était pas de ça dont je voulais que l'on discute. As-tu repenser à notre affaire ?

-J'y ai repensé.

-Et ?

-Je pense que tu es folle...

-Pas autant que lui !

-... mais c'est réalisable. Et j'accepte de jouer les appâts, surtout si ça peut permettre que notre peuple ne s'engage pas dans la guerre maintenant qu'elle est déclarée.

Sauf que l'effet boule de neige fut d'autant plus violent et imprévisible que la non réussite de leur plan.