15 janvier - Brouillon - Death Note

[andersandrew.livejournal.com]

Titre : Lettre d'explications de ce sentiment curieux que j'ai pour toi, Mello.
Auteur : Anders Andrew
Jour/Thème : 15 janvier/Brouillon
Fandoms : Death Note
Personnages/Couple : Near/Mello, du Point de Vue de Near
Rating : Tout public
Warnings éventuels : shonen ai, tendances OOC (ahem en même temps, pour moi, le MN est OOC)
Disclaimer : Les personnages appartiennent au scénariste Tsugumi Ôba et au dessinateur Takeshi Obata
Participation au vote de fin de mois : Non
...

Je ne sais comment t’exprimer ce que j’ai sur le cœur.
Ma vision cartésienne des choses m’autorise peu de fantaisie émotionnelle. Je pense que tu peux comprendre cela, même si tu ne le ressens pas.
Je n’essaye pas de te rabaisser en disant ça. Simplement, il est question dans cette lettre de mes sentiments, et ma raison me dicte de l’écrire de façon didactique, afin que tu cernes ce que j’essaye de transmettre, via ces quelques paragraphes…

Near raya les deux dernières propositions circonstancielles. Il soupira, déjà las. Mais il lui fallait continuer.
Il saisit fermement son stylo à plume et continua d’écrire.

Contrairement à ce que tu peux penser, j’ignore quelle sera ta réaction à la réception de ce courrier. J’imagine seulement, et cela me fait déjà assez peur. J’aime vivre entouré de certitudes déterminées par la logique. Tu es la créature humaine la plus illogique, la plus déraisonnable, la plus mystérieuse, et la plus intense qu’il m’est été donné de rencontrer.

Il rougit, hésita. Il effleura la dernière phrase, imprimant quelques lettres sur ses doigts, l’encre n’étant pas tout à fait sèche. Cette déclaration lui semble trop enflammée; mais il s’agit d’une lettre d’amour. Sans passion, son interlocuteur ne comprendra pas ce qu‘il ressent.
Pris d’une inspiration subite, il griffonna :

Tu es l’inconnu de l’équation. Plus infinies que Pi, tes émotions, la portée de tes actes sont indéchiffrables pour moi.
Je voudrais te connaître.

Sa main trembla à ces mots. Il se sentit submergé par une vague de liesse qui créa comme un étau sur sa poitrine fragile, le faisant haleter. Mais c’était une sensation agréable.

Oui, je voudrais te connaître. J’aimerais que l’on discute. Comme cela, tu réaliseras que je ne te veux aucun mal.
Si c’était possible, j’aimerais que tu changes d’opinion à mon propos. La situation actuelle ne me convient guère, car elle joue sur un système unilatéral de rivalité, qui n’a pas lieu d’être.
Je m’interroge sur tes motivations. C’est pour cela qu’il faut que nous bavardions. Et aussi parce que, sans cela, je ne pourrais pas appréhender tes sentiments à mon encontre. J’ai pour l’instant du mal à me concentrer sur les miens seuls, alors les tiens…me semblent…si lointains.

Il déglutit, se trouvant lui-même impertinent. Cependant, il décida de laisser tel quel.

Mello. Ce que je tente de te dire depuis le début de cette lettre, que j’ai mis plusieurs heures à rédiger, tant elle était importante à mes yeux - tu es important à mes yeux -
c’est que je t’ai…

D’un geste vif, il arracha la page du cahier et la déchiqueta en confettis, se sachant incapable de poster pareil monceau de mièvreries. Néanmoins, c’est en voyant les flocons de papier tomber dans la corbeille qu’il réalisa qu’il avait déjà envie d’en écrire une autre.
Ses sentiments le brûlaient de l’intérieur et demandaient à sortir. Peu importe le nombre de brouillons qu’il devrait faire pour cela.
Il se remit à écrire sur la page suivante…

Cher Mello…