17 septembre : prendre du recul - Harry Potter

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 Cross-post avec hp_het_fr  et le défi Capulet et Montaigu

Titre : à chaque jour suffit sa peine
Type : ficlette
Auteur : shojoai_fangirl
Fandom : Harry Podfleur ! XP
Thème : Prendre du recul
Personnages : Harry et 1 Serpentard(e) (Je garde le mystère ! Bouuuuuuuhououuuuuuuuuuuuh ! XP ) 
Rating : PG
Disclaimer : Tout il est à JKR, rien n'a moûa.
Participation au vote du mois : Oui

 

À chaque jour suffit sa peine

Bon, première chose à faire, ne pas s’énerver. Surtout ne pas s’énerver stupidement et tempêter. Bien. Deuxième chose, s’asseoir pour réfléchir tranquillement. Voilà, c’est bien, tu as posé tes fesses et tu te comportes en être mature. Bon, qu’est-ce qu’il manque ? Les bonbons au citron. Non, surtout pas. C’est trop… Dumbledore. Une tasse de thé peut-être ? Oui, bonne idée.
Bien, maintenant, tu vas peut-être arrêter de parler avec la petite voix dans ta tête et tu vas réfléchir. Allez Harry, tu peux le faire, c’est pas compliqué.

« Dobby ! » Appela le Survivant.

L’elfe de maison poppa dans l’air mince. Il tordit ses petites oreilles doucement.

« Harry Potter a demandé Dobby ? » Questionna avec espoir et admiration la petite creature.
« Oui Dobby, je peux avoir une tasse de thé, s’il te plaît ? » Répondit Harry.
« Tout de suite Harry Potter ! Dobby s’en occupe ! Dobby revient ! Harry Potter aura tout ce qu’il demande ! » S’extasia l’elfe de maison en disparaissant.

Harry soupira devant l’affichage de déférence habituelle mais préféra ne pas gronder Dobby quand il reviendrait avec sa tasse. Il avait d’autres problèmes plus importants et plus graves. Evidemment, les elfes ne savent pas faire dans la demi-mesure ni le simple, surtout quand ils étaient pétris d’admiration proche du culte du héros comme Dobby envers lui. Ainsi, c’est une théière pleine et chaude, avec sa tasse et une bonne cinquantaine de gâteaux, muffins, cakes et autres petites choses qui apparurent sur la table de la pièce commune de Gryffondor. Heureusement, les règles scolaires ne s’appliquaient plus pour les vacances et surtout, il ne risquait pas de perdre de points vu qu’il n’était plus élève à Poudlard.
C’était d’ailleurs parce qu’il n’était plus élève que tout avait commencé. Qui avait eu l’idée déjà de réunir tous les anciens élèves, un an après la chute de Voldemort ? Il ne se souvenait plus. Ce n’était pas important. Ce qui était important, c’est ce qui c’était passé ce soir, enfin, hier soir, pendant les festivités. La raison pour laquelle, lui, Harry Potter, sauveur du monde sorcier, était réveillé à 2h37 du matin, selon l’horloge magique, et qui contemplait sa vie et sa capacité à se foutre dans les emmerdes jusqu’au cou. Et royalement en plus.

Bien, reprenons depuis le début. Songea le brun. D’abord, il est arrivé à la soirée des anciens élèves de Poudlard pour la cérémonie spéciale de diplômes de ceux qui étaient revenus finir leur 7e année et, à titre exceptionnel, aux élèves qui avaient participé à la guerre mais n’avaient pas souhaité repasser leur année. Bon, passons. Évidemment, en arrivant, il a vu Ginny qui l’ignora totalement, riant très haut avec Dean Thomas, dans l’espoir de le rendre peut-être jaloux et surtout parce qu’elle lui en voulait de leur séparation.

Il avala une gorgée chaude de son breuvage et soupira. Après la guerre, il avait voulu un peu de paix, avoir le temps de se poser, d’oublier, de guérir, et surtout, de ne plus vivre sous pression. Et les fiançailles et l’insistance de Ginny plus celle de Molly Weasley, qui projetaient déjà toutes deux le mariage de fond en comble, de la pièce montée aux tenues des demoiselles d’honneur… Harry avait demandé à Ginny une pause, pas tout à fait persuadé de vouloir se jeter dans une vie de famille si vite après les atrocités. Cela avait fini en combat puis en séparation définitive accompagnée d’une Ginny furieuse et rancunière. Mais il avait besoin de temps, et il n’avait pas cédé. Si elle ne pouvait pas comprendre aujourd’hui, ils n’auraient jamais pu supporter d’être mariés demain. Il secoua la tête. Il en oubliait le principal. Il fallait qu’il dénoue le fil du mystère, qu’il comprenne. Il retourna à ses souvenirs.

Hermione est arrivée, seule. Ron est arrivé avec Lavande, sûrement dans l’espoir lui aussi de faire bisquer Hermione. Comme si ça allait marcher. Elle est passée à autre chose, définitivement. Hermione était entière, découvrir que pendant qu’elle luttait, à mes côtés dans la boue et la douleur, Ron s’était tapé Lavande, Parvati et Padma en une année scolaire, ça l’avait refroidie. Ensuite… oui, c’est ça ! Ensuite, Neville est arrivé au bras de Luna. C’est là, c’est forcément là. Je discutais avec Hermione et Neville a voulu nous montré Trevortou, le crapaud que lui avait offert Luna. Une espèce rare qui sécrétait un aphrodisiaque sur son dos pendant la saison des amours pour attirer les femelles.

Il avala une longue gorgée et croqua un morceau de fondant au chocolat. Il avait besoin de se rappeler.

Georges est apparu juste derrière Neville et il n’a pas pu s’empêcher de faire une blague idiote. Encore plus idiote qu’avant la mort de Fred, comme si le fait qu’elle soit deux fois plus bête garder le souvenir de l’autre présent. Conséquence, ça n’a servi qu’à effrayer Neville, qui a fait peur à son crapaud, qui s’est échappé d’un bond, à sauter sur la tête de deux ou trois personnes présentes, dans les cheveux de Ginny entre autre, puis a fini par atterrir quelque part dans… Oh merde ! Oh merde ! OH MERDE !

Potter but d’une traite le reste de sa tasse. Le punch. C’était le punch qu’il avait bu toute la soirée. Le punch qu’Hermione et lui s’étaient mis en tête de boire jusqu’à s’en saouler en discutant de tout et de rien. Surtout de rien. La guerre les avait encore trop marquée et certaines choses étaient difficiles à évoquer encore pour le moment, trop fraîches, trop douloureuses, trop réelles.

Ben voilà, t’as trouvé mon gars. T’aurais dû te douter que l’instant où Neville a retrouvé sa bestiole mouillée, elle ne pouvait qu’être tombée dans le punch. C’est sine qua non. C’est le destin, la théorie du chaos, c’est la loi de Murphy. Parce que c’était justement à cette époque précise que forcément la période des amours de cet animal avait commencé !

Il se massa doucement les tempes. Il était dans la mouise jusqu’au cou. Il se demanda comment faisait Hermione de son côté. Il espérait que la personne à côté de laquelle elle se réveillerait nue serait plus… comment dire ? Moins…

MERDE ! Allez, d’accord, je me suis réveillé nu, oki, avec une nana auquelle j’aurais jamais pensé faire du gringue mais c’est pas la mer à boire. Après tout, j’aurais pu draguer Mac Gonagall. Et puis, au moins on s’en est donné à cœur joie. Enfin, je crois… c’est un peu flou. N’empêche, Millicent Bulstrode ! Mais qu’est-ce qui m’a pris de draguer Millicent Bulstrode ?!!

Il contempla le fond de sa tasse, désespéré.

Elle va m’étriper en se réveillant quand elle va se rendre compte que c’est moi qui l’ai dragué et sauté. Parce que forcément, elle a aussi dû boire du punch, sinon elle aurait jamais accepté mes propositions ! Après tout, elle est Serpentard, je suis Gryffondor. Ouais, mais va lui faire comprendre ça. Ça va encore me retomber dessus ! Ça me retombe toujours dessus avec les femmes. C’est toujours ma faute. Sauf avec Mione. Mais pourquoi moi ?!! Pourquoi ?

Il poussa à nouveau un énorme soupir. Il était vraiment crevé là, en plus. Il avait envie de retourner dormir dans le plumard du dortoir des 7e années qu’il avait squatté plus tôt. Mais elle était là-haut. Nue. Ses longs cheveux bruns éparpillés sur les draps blancs. Doux comme de la soie, il avait remarqué. Il pesa le pour et le contre. Il était épuisé, sincèrement, et se morfondre pour ce qui pourrait advenir demain était… inutile. Il haussa les épaules. Il verrait bien le lendemain.
Il se leva et se dirigea vers le dortoir et le lit où dormait encore la Serpentard. Après tout, tant qu’à vivre dangereusement, il faut le vivre jusqu’au bout.
Et ses cheveux étaient vraiment très doux.