Titre : Apprendre à faire fi du regard des autres.
Auteur : Fuckin’ goddess ou Didou367.
Jour/Thème : 7 Septembre, le regard des autres.
Fandom : Eyeshield 21.
Personnage/Couple : HirumaXSena.
Rating : PG-13 / T.
Warnings éventuels : A part une légère pointe de shonen-ai et un bisou, je vois pas.
Disclaimer : Les personnages d’Eyeshield 21 appartiennent à… Raaah, me souviens plus des noms. Bref, ils ne m’appartiennent pas.
Participation au vote de fin de mois : Non.
Le regard des autres, Sena en avait toujours compte – de façon excessive. Il l’avait pas tout à fait perçu de la même manière que les autres, néanmoins.
Là où la majorité de ses congénères se mettait en quête sempiternelle de moyens qui lui permettrait de paraître digne d’attention à la scrutation intransigeante de ses vis-à-vis ; le brun, lui, se contentait de chercher, de la façon la plus discrète possible, les astuces qui l’aideraient à s’occulter aux yeux sournois de ses homologues.
De la même manière, alors que la susdite majorité altérait sa volonté pour qu’elle fût conforme à celle de la masse populaire ; le jeune homme timoré annihilait tout bonnement la sienne dans le but de mieux servir celle du tyran qui l’astreignait à se plier au moindre de ses caprices.
Lorsque les adolescents qu’il côtoyait au quotidien observaient d’un air hautain, lorsqu’ils se redressaient avec cette dignité qu’ils se targuaient de possédait ; il baissait la tête jusqu’à s’en briser les cervicales en cette pusillanimité qui le caractérisaient, ainsi que ses prunelles aveline au point que même le trottoir bétonné lui semblât trop haut dans le – plus ou moins dérisoire – espoir que personne ne le remarquât et décidât d’en faire son tributaire.
Le regard des autres, alors que tous se jetaient devant pour y lire l’admiration, l’envie, la jalousie, toutes ces émotions qui nous rendaient plus important en flattant notre ego ; Kobayakawa l’évitait avec une précaution presqu’obsessionnelle pour ne pas y voir la gouaillerie, la suffisance, la malveillance, ces états d’âme qu’il s’avérait, la plupart du temps, inspirer à ceux qui lui accordaient un regard, aussi succinct fût-il.
Cependant, il se trouva bien obligé de faire face au regard des autres lorsqu’une certaine personne fit de lui le centre de toutes les curiosités en le baptisant – bien pompeusement, par ailleurs – Eyeshield 21. Bien qu’il s’y fût, au bout d’un moment, accoutumé ; il se sentit toujours embarrassé de ce regard des autres auquel il avait, auparavant, à tout prix cherché à échapper.
« Oi, fuckin’ chubi, sors la tête des nuages, l’interpella d’un ton indolent son capitaine.
-Huuum, oui, Hiruma-san. »
Le susnommé saisit son avant-bras, l’attira contre son torse avant d’unir leurs lèvres en un baiser bestial, presque carnassier de par ses réguliers coups de canines qui n’envoyaient pas au cerveau du runningback des signaux de douleur, mais de plaisir, un plaisir irrationnel que, de toute manière, il ne tenterait pas de s’expliquer.
C’était bien avec ce même individu, Hiruma Youichi, qui l’avait contraint à supporter le regard des autres, qu’il avait appris à en faire fi. A la suite de toutes ces fois que celui-ci se fût amusé, d’un ébaudissement gausseur, à l’embrasser sous le regard des autres, en plein rue.