[identity profile] preskunange.livejournal.com posting in [community profile] 31_jours

Titre : Luce
Auteur : [livejournal.com profile] preskunange 
Jour/Thème : 21 Mai - Assumer + thème du mois: politique
Fandom : Original
Personnages : Harold Nachberg, Luce
Rating : PG
Nombre de mots : 500
Participation au vote de fin de mois : Non


 

Note: [livejournal.com profile] gabylc  m'a fait remarquer que le thème du mois était "politique". J'ai un OC politicien (le mutant sur mon icône). Je me suis donc lancé le défi stupide d'écrire le maximum de texte sur lui ce mois ci... Voici le dixième ! Houuu, dix, c'est beau, c'est rond ! Bon, par contre j'ai l'impression que plus le mois avance moins la qualité suit... ^^U
 


 

Résumé de l'épisode précédent: des petits plaisantins ont posé une bombe dans l'appartement d'Harold Nachberg dans le but de mettre fin aux jours de ce politicien gênant. Il a été blessé mais s'en est tiré, par contre, Hestia, sa femme de ménage, a péri dans l'attentat...


 

***


 

Il avait été blessé, mais il était maintenant presque rétabli. Son appartement avait brûlé, mais on lui en avait trouvé un autre sans difficulté. Il avait du s'absenter un temps de la scène politique, mais son état de santé l'en avait excusé et ses collaborateurs avaient fait du bon travail pendant sa convalescence.

Non, ce qui était réellement terrible, ce qui était impardonnable, ce avec quoi il devrait vivre à présent, c'était qu'Hestia était morte.

A sa place.


 

C'était qu'Hestia avait un fille qu'elle élevait seule, une petite fille qu'il avait indirectement rendue orpheline. La petite Luce, onze ans.

En rentrant, une des premières choses qu'il avait faite avait été de se rendre chez son notaire, pour modifier son testament. Pour y coucher Luce. Puis il avait appelé son assureur, auprès duquel il avait contracté une assurance vie hors de prix, pour ajouter la fillette au nombre des bénéficiaires, au coté d'Allan et de Sonia et ses enfants.

Il s'estimait responsable d'elle à présent. Il s'estimait seul responsable du malheur qu'elle devait traverser. Seul responsable de l'avenir d'une enfant privée de sa mère.


 

Il s'assura qu'elle serait accueillie dans les meilleures conditions, qu'elle ne manquerait de rien, qu'aucune entrave ne serait mise sur son chemin dans l'épreuve à laquelle elle devait faire face. Juridiquement, il s'occupa de régler tout ce qu'il pouvait. Il se promit de garder un oeil sur elle et sur son parcours scolaire aussi longtemps qu'il le pourrait.

Mais tout cela, il l'avait fait sans la voir face à face. Pas encore. Il ne pouvait pas.

Puis un jour, il se dit qu'il était temps. Qu'il n'aurait jamais la conscience tranquille sinon.


 

Avant l'attentat il l'avait déjà croisée à plusieurs reprises, brièvement, sans vraiment faire attention à elle. Il n'avait jamais eu d'affinité particulière avec les enfants. Quand il la revit, comme il s'y attendait, son sourire de petite fille avait disparu, mais dans son visage, dans ses yeux, il lui sembla trouver une force qu'il connaissait bien.

Il mit un genoux à terre pour se mettre à sa hauteur et pouvoir plonger son regard dans ses yeux jaunes, sans détourner la tête, pour affronter sans lâcheté ce qu'il avait causé par négligence.

- Je suis tellement désolé, dit-il simplement.

- Je sais que c'est pas votre faute, lui répondit la fillette avec un petit sourire triste, le menton tremblant.

- Au moins indirectement. Je suis responsable, parce que j'aurais pu faire en sorte de l'éviter...

Elle baissa la tête sans répondre, des larmes de petite fille perlant aux coins de ses yeux, mais sans se départir de son faible sourire. Sonia l'avait prévenue, que Maître Nachberg était comme ça...

- Luce, repris Harold d'une vois un peu moins assurée.

(il prononçait "louké", comme le prononçait auparavant Hestia, comme cela se prononçait en sélénite, leur langue maternelle à toutes deux)

- Luce... Pardon... Je sais comme c'est dur de... perdre une mère... A ton âge...

Soudain, maladroitement, il la serra contre lui, l'invitant à poser sa tête sur son épaule osseuse, pour qu'elle puisse y pleurer à loisir, si elle le désirait. Pour qu'elle ne voit pas que lui aussi avait les cils humides et qu'il ne savait même pas si c'était d'avantage par tristesse d'avoir perdue une amie, par culpabilité d'avoir rendue une enfant orpheline ou bien, simplement, sans raison, en souvenir de sa propre mère - en souvenir de sa propre enfance d'orphelin.



 

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