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Titre : Politique ou piano
(je ne suis pas en forme pour trouver des titres en ce moment ^^u)
Auteur :  [livejournal.com profile] preskunange 
Jour/Thème : 20 Mai - Arpèges + thème du mois: politique
Fandom : Original
Personnage : Voltaire (rien à voir avec le vrai...)
Rating : PG
Warning: personnellement Voltaire, surtout quand il est gamin, est un personnage que je trouve un peu flippant - mais ça ne vaut peut-être pas un avertissement XD
Nombre de mots : 1000
Participation au vote de fin de mois : Non


 

 

Note: Arf, je suis au milieu de partiels qui ne se passent pas bien et au lieu de continuer à réviser, comme le bon sens l'exigerait, j'ai eu envie d'écrire pour me détendre. Même pas sur Harold Nachberg cette fois ci, mais sur un autre OC politicien. Je n'ai pas bien relu, il doit rester des fautes. Aussi, la musique n'est pas trop mon truc, donc si j'ai dis des choses bizarres n'hésitez pas à me le faire remarquer...

(beuuh, quand je pense que je voulais juste faire un drabble... J'en ai fait dix fois plus -_-u)


 

***


 

Très jeune déjà, on disait à Voltaire qu'il était "un peu mégalo". Cela lui importait peu.

Si ce désir insatiable de réussite, de pouvoir, de reconnaissance, si cette ambition dévorante et cette certitude d'être capable de concrétiser ses rêves délirants devait porter le nom de mégalomanie, qu'il en soit ainsi. Il faut bien un nom pour toute chose.

Il ne faisait que hausser les épaules quand il entendait ses professeurs, perplexes face à ses résultats, sa maturité, son intelligence presque effrayante, dire entre eux, pour trouver une justification au comportement de ce garçon qu'ils ne comprenaient pas : "Pauvre petit... Il raisonne déjà comme un adulte, il doit être malheureux...", "Plus tard il regrettera de ne pas vraiment avoir eu d'enfance...", "Sa mère n'est pas très présente il faut dire... Pas que je la blâme, bien sûr, elle a un travail très prenant, mais enfin... On ne fait pas un enfant toute seule quand on est toujours en déplacement !", "Forcément, le petit, livré à lui même, ne trouve rien de mieux à faire que d'oublier sa solitude dans le travail...".

Il ne se sentait pas malheureux et ne reprochait rien à sa mère. Il voulait simplement devenir le meilleur. C'était tout. Devenir le meilleur dans son domaine. Le meilleur. Il voulait que, quand le nom de Voltaire serait cité dans une conversation, il y ait toujours quelqu'un pour demander "Du quel parlez vous ? Du philosophe du XVIIIem ou de..."
Il lui restait à choisir un domaine et à s'y tenir.


 

A bien y regarder, il ne voyait que trois voies pour avoir sa place dans la postérité: les sciences, la politique ou les beaux-arts.

Il écarta les sciences. Pas qu'il y obtenait de mauvaises notes au collège, mais elles ne l'attiraient pas. Elles lui semblaient demander moins d'imagination que les deux autres. Et l'imagination, il la sentait bouillir en lui, cherchant à s'exprimer, une force sous pression dont il devait se servir pour avancer.

La politique, à vrai dire, était la voie qui le tentait le plus. Peut-être un peu par l'influence de ses parents, peut-être juste parce que c'était celle qui donnait le plus de pouvoir. La seule, à vrai dire, qui donnait un réel pouvoir sur le monde.

Mais il restait les arts.


 

Voltaire jouait du piano. Il avait commencé parce qu'il s'ennuyait. Il avait trouvé que c'était un passe temps agréable. Sa mère, heureuse de le voir se distraire, lui avait acheté un piano droit.

- Tu es meilleur que moi maintenant, j'ai vraiment plus rien à t'apprendre... lui avait dis sa première professeur qui n'était qu'une étudiante au conservatoire qui donnait quelques cours pour un peu d'argent.

Il changea de professeur et sa mère lui acheta un piano à queue.

- Je ne sais plus comment te faire avancer. Trouve un meilleur prof si tu veux continuer à progresser, lui avait dit le second qui était, comme il l'avait dit à la mère de Voltaire, "prof de piano pour gamin normal, pas pour petit génie..."

A douze ans, sa mère lui pris comme professeur une jeune pianiste chinoise de renommée mondiale qu'elle payait à prix d'or. Il allait d'auditions en auditions.


 

Voltaire avait l'allure et les atouts d'un pianiste. Il avait, de son père, de belles mains arachnéennes aux longs doigts mobiles. Il avait un port altier, un dos droit. Il avait une bonne mémoire sonore, une bonne mémoire, tout simplement, qui lui permettait de vite se passer des partitions des morceaux qu'il apprenait. Il n'avait pas de dégoût pour le solfège, au contraire de beaucoup de jeunes musiciens, et apprenait sans rechigner tout ce qu'on lui demandait d'apprendre de théorie. Il avait une rigueur et une haine de l'imperfection qui le faisait travailler et retravailler ses morceaux jusqu'à ce qu'il sache les jouer sans un contre temps, sans une seule hésitation. Il avait une nervosité qui le faisait jouer aussi vite que la partition pouvait l'exiger, une sorte de violence contenue, sous contrôle qui, libérée par touches savantes, le faisait jouer avec une passion remarquable pour un enfant de son âge. Et il avait une oreille absolue.


 

- Pourquoi tu n'es pas entré au conservatoire l'année dernière ? lui demanda un soir sa professeur alors qu'il enchaînait souplement quelques arpèges pour échauffer ses doigts.

- Parce que j'hésite encore... répondit le garçon.


 

Politique ou piano ? Il savait que ce ne pouvait pas être les deux car l'un risquait de le distraire de l'autre.


 

Sans doute aurait-il plus de chance de se faire vite un nom en tant que pianiste. Il avait déjà une petite renommée locale, il avait déjà obtenu quelques propositions de petits concerts - et il n'avait que treize ans. Mais cela risquait de n'être qu'un succès bref, quelques années, puis un autre petit prodige viendrait peut-être prendre sa place et il ne resterait dans la mémoire que de quelques mélomanes un peu snob.

Oui, se disait-il, il aurait du succès en tant que pianiste, mais il ne révolutionnerait pas le piano, et le métier de chef d'orchestre ne le tentait pas.


 

La politique, par contre, semblait une voie pleine de promesses - mais tellement plus hasardeuse. Il partait avec bien moins de bases (quoiqu'il avait déjà toujours été délégué de sa classe et que le réseau de sa mère constituait au moins un bon point de départ) mais il lui semblait qu'il pouvait arriver beaucoup plus haut.


 

Piano ou politique ?


 

Devait-il rester raisonnable dans ses ambitions et se contenter de devenir musicien de renommée mondiale ? Ou bien devait-il viser plus haut et risquer de se brûler les ailes ?

Quel choix risquerait-il le plus de regretter dans l'avenir ?

Il se donnait encore un an pour arrêter sa décision.


 

Puis un jour il n'y eut plus de choix à faire. Des mercenaires, sans le vouloir, avaient décidé pour lui. En lui tranchant, comme le protocole habituel du kidnapping l'exigeait, les deux dernières phalanges de l'auriculaire droit.


 



 


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