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Titre : Administration
(oui, je n'ai pas trouvé de titre, mais je me suis finalement dit que le thème en lui même ferait l'affaire...)
Auteur : preskunange
Jour/Thème : 8 Mai - Administration + thème du mois: politique
Fandom : Original
Personnage : Harold Nachberg
Rating : PG
Warnings : racisme (même si c'est envers une race qui n'existe pas...)
Nombre de mots: 1800
Participation au vote de fin de mois : oui
Note: - gabylc m'a fait remarquer que le thème du mois était "politique". J'ai un OC politicien (le gars sur mon icône). Je me suis donc lancé le défi stupide d'écrire le maximum de texte sur lui ce mois ci... Voici le troisième, encore au dernier moment.
- Ne vous penchez pas sur l'aspect juridique, c'est du freestyle. Les articles de lois auxquels je fait référence sont tirés de nul part , seuls les articles des textes internationaux sont à peu près exactes- mais d'abord, ça se passe au 23em siècle donc les textes ont tous eu le temps de changer un paquet de fois, et puis je fais ce que je veux.
- Je n'ai rien contre les fonctionnaires travaillant dans l'administration d'une manière générale, j'ai d'ailleurs moi-même l'intention de devenir fonctionnaire dans l'administration. Ceci n'est pas une incitation à la haine XD
- Et si vous voulez en savoir un peu plus sur les mutants dans cette histoire (mais ce n'est pas necessaire pour lire ce texte)
***
- Madame Loiseau ? Excusez moi de vous déranger, je crois que vous devriez venir, il y a un petit qui veut... heu... des renseignements sur quelque chose.
- Je ne veux pas des renseignements, répéta automatiquement Harold, d'un ton las. Je veux qu'on me laisse accéder aux informations que je recherches depuis trois ans et que j'ai légitimement le droit d'obtenir...
- Un petit quoi cherche des renseignements sur quoi ? répondit une voix hautaine dans le téléphone, suffisamment fort pour que l'oreille d'einheri d'Harold puisse l'entendre comme si elle était à coté de lui. Soyez plus précise ! Et puis c'est vous qui êtes à l'accueil, non ? Les renseignement c'est sensé être à vous de les donner...
- Oui, mais c'est à propos de la base de donné de l'administration pénitentiaire...
- Inaccessible au public. Vous n'avez pas besoin de moi pour congédier aimablement votre petit je-ne-sais-pas-quoi.
- Oui, je sais mais... il a des autorisations du ministère de la justice, des tas de certificats, de... de papiers, et une lettre d'un avocat... heu... Maître... "Sovèron", ou "Sovaïronne", je ne sais pas comment ça se prononce, ça s'écrit S-O-V-A-Y...
- Qui ça ? l'interrompit la seconde femme.
- He bien, Maitre Sova-machin.
- Pas l'avocat ! Je vous demande qui est là avec ces autorisations !
- Oh ! heu... un petit garçon.
- Je ne suis pas un petit garçon, précisa Harold, dans le vent.
- Un... petit garçon a des autorisations du ministère de la Justice pour accéder aux bases de l'AP ? J'arrive.
- Je ne suis pas un petit garçon, répéta Harold pour meubler le silence qui avait suivit le son de la tonalité quand la responsable de secteur avait raccroché. J'ai quinze ans.
Quelques instants plus tard une femme brune élégamment vêtue fit son arrivée. Elle se campa à quelques mètres du jeune homme, les mains sur les hanches, et le dévisagea un instant, son air pincé masquant une grande perplexité.
Non seulement ce "petit garçon" était un adolescent rachitique et boutonneux flottant dans un uniforme de lycéen trop court aux manches et aux jambes qui ferait sans doute mieux de finir ses devoirs au lieu d'aller ennuyer de braves fonctionnaires moins d'une heure avant la fin de leur journée, mais en plus, et surtout, il semblait clairement de la race des einherjar. Son faciès, son albinisme, ses yeux d'un rouge trop vif pour être humain, tout le désignait comme un mâtin, sans doute de seconde génération -sans doute sang-pur !- ou elle ne s'y connaissait pas. Et elle s'y connaissait, pour avoir longtemps classé des dossiers dans des bureaux de l'administration pénitentiaire et avoir ainsi vu passer d'innombrables photos de représentants de cette race génétiquement criminelle.
- Vous avez une pièce d'identité, jeune... homme ?
Harold lui tendit sa carte, qu'elle inséra dans son lecteur et examina un instant, se cachant derrière l'écran pour ne pas avoir à soutenir ce regard couleur sang - et effectivement, son flair ne l'avait pas trompée, c'était un einheri mâtin de sang pur.
- Je vois que vous êtes pucé. Evelyn, vous vous l'avez scanné ?
Harold releva sa manche droite en soupirant et tendit son poignet à la responsable.
- Refaites-le, ça ne sera que la quatrième fois en trois quarts d'heure...
- Faites attention à votre ton, jeune homme, grinça la femme en saisissant la main du jeune mutant avec une sorte de dégoût.
Elle fit faire un rapide aller-retour à un petit scanner au dessus du poignet du garçon pour analyser le contenu de la puce logée dans son massif carpien, puis se cacha à nouveau derrière l'écran pour examiner les résultats.
- Ma situation est parfaitement en règle, commenta Harold.
Ce qui était effectivement le cas. La femme pinça les lèvres et lui rendit sa carte.
- Je désire consulter les registres des entrées et sorties du centre de travail où ma mère, condamnée à cinq ans de travaux forcée, a été transférée en juillet 2218 et d'où elle aurait du sortir il y a plus de deux ans.
- Je regrette mais c'est impossible, il s'agit de données protégées.
Harold pris sa respiration et, donnant ses papier officiels l'un après l'autre, pour appuyer chaque point de sa tirade, répéta une fois de plus ce qu'il répétait de bureau en bureau, de service en service depuis des mois- des arguments qu'il avaient mis du temps à maîtriser et qui lui permettaientt enfin de s'approcher du but.
- Voici tous les papiers prouvant qu'Alison Nachberg est ma mère, et ceux relatifs à son arrestation et son jugement. Il se trouve que l'articles L-445-3 du Code Européen de Procédure Pénal, les articles 214-3 à L-214-8 du Code de la famille, ainsi que quelques autres que vous trouverez énumérés dans la lettre de Maître Sovayron, mon avocat, me donnent le droit de savoir où ma mère se trouve emprisonnée et, si elle n'est plus emprisonnée, ce qui devrait être le cas si la justice a suivit son cours, quand elle a été libérée. C'est pourquoi le ministère de la Justice m'a délivré cet acte qui m'autorise à accéder à ces informations, informations que je dois chercher moi même parce que leurs services ont fait l'erreur de ne pas me les délivrer en temps et en heure. Un refus de votre part serait une décision illégale.
Il mit dans cette dernière phrase une sorte de puissance presque mystique. C'était la formule magique qui lui avait permis d'ouvrir des portes qui lui avaient toujours été fermées depuis le début de ses recherches. Il sentit que sa dernière adversaire sur ce long chemin commençait à chanceler.
- Quand votre mère a-t-elle était arrêtée ?
- Le 24 octobre 2217.
- Et depuis quand êtes-vous sans nouvelles d'elle ?
- 2219.
- Cela fait six ans. Rendez vous à l'évidence: elle est très probablement morte ou, si ce n'est pas le cas, elle vous a abandonné. Vos recherches sont une perte de temps.
Harold trembla un instant.
- Je ne suis pas venu pour qu'on me dise qu'elle est "probablement" morte. Si elle est morte, je veux qu'on me montre un certificat de décès signé de la main d'un médecin, ainsi qu'un certificat d'inhumation. Je veux savoir où, quand et comment elle est décédée. Et s'il n'y a pas de certificat de décès alors ça veut dire qu'elle est vivante, et je veux qu'on me dise si elle est toujours en détention. Si oui, où et pourquoi. Si non, quand, où et dans quelles conditions a-t-elle été libérée...
- Nous n'avons pas accès à ces informations ici. Si vous tenez vraiment à les avoir, il vous faudra vous rendre dans les bureaux administratifs même du centre de travail où votre mère à été incarcérée, en P...
- En Pologne, je sais. Je suis juridiquement, financièrement et techniquement dans l'impossibilité de me rendre là bas. Mais ce n'est pas un problème, puisque ce type d'information est centralisé, et vous y avez accès depuis votre bureau.
- Je ne peux pas vous autoriser à entrer dans mon bureau.
- Vous pouvez faire les recherches vous-même.
- Je n'ai pas le temps.
Le poing du jeune homme se crispa un instant et il laissa malgré lui échapper un feulement animal, découvrant ses crocs. La femme fit un pas en arrière.
Il se reprit.
- Pardonnez-moi... Rassurez-vous, je n'ai pas l'intention de m'énerver maintenant pour ruiner tout le travail de recherche que j'effectue depuis trois ans. Si vous n'avez pas le temps (bien que cela ne devrait pas vous prendre plus d'un quart d'heure si vous êtes compétente), je reviendrai la semaine prochaine. Et la semaine suivante, ainsi que celle d'après, jusqu'à ce que vous trouviez quelques minutes à m'accorder... Laissez moi juste vous rappeler, avant que je parte, que je reste un mineur et que mon droit à connaître une vie familiale équilibrée est protégé par le sixième principe de la Déclaration des Droits de l'Enfant. De plus, le troisième paragraphe de l'article 16 de la Déclaration Universelle des Droit de l'Homme dispose que "La famille est l'élément naturel et fondamental de la société et a droit à la protection de la société et de l'Etat.", principe repris dans la Convention Européenne de Sauvegarde des Droits de l'Homme et des Liberté Fondamentales dont l'article 8 assure le droit au respect de la vie familiale.
Il reprit un instant sa respiration et ajouta en conclusion, l'air menaçant.
- Je vous préviens, Madame, mon avocat et moi sommes prêts à aller jusqu'au bout. Si cette histoire doit passer devant la Cour Européenne des Droits de l'Homme, elle passera devant la Cour Européenne des Droits de l'Homme. Et je doute fort en sortir perdant.
La responsable hésita un dernière instant, puis céda.
- Attendez moi ici, grinça-t-elle.
Puis elle fit volte face et retourna vivement vers son bureau, emportant avec elle, les papier du jeune homme. Le bruit de ses talons claquant dans les couloirs s'éloigna rapidement.
Elle ne désirait pas spécialement contribuer à réunir une famille de criminels, mais elle ne souhaitait pas d'avantage voir cette affaire ridicule passer devant un tribunal. Maudit soit ces avocats près à tout pour faire parler d'eux - même à défendre des mutants !
Elle ignorait que l'avocat qui avait rédigé la lettre qu'elle tenait entre les mains n'était pas cette engeance. Maître Sovayron était le père d'un élève du lycée privé que Harold avait pu intégrer gratuitement grâce à l'excellence de ses résultats. Il avait échangé ce service au jeune mutant contre des cours de soutient en allemand à son fils. Et si ce brave père de famille était prêt à rédiger une petite lettre vaguement menaçante, il n'avait certainement pas l'intention de se lancer gracieusement dans un procès perdu d'avance. D'autant plus que sa spécialité était le droit commercial.
Harold avait du, pour parvenir à ses fins, apprendre à se servir de ce qu'on n'appelle pas tout à fait "mensonge" mais plutôt "bluff" -et bien qu'au départ il ait pu trouver cela contestable, il commençait à se découvrir un certain talent dans cet exercice et, il en fut surpris, à y prendre plaisir.
***
- Tu ... veux un bonbon, mon bonhomme ? demanda la secrétaire avec un certain malaise à Harold qui fixait sans un geste la porte derrière laquelle venait de disparaître la responsable.
- Non merci, répondit le jeune mutant, crispé.
- J'ai quinze ans, jugea-t-il bon de préciser une nouvelle fois après un long silence gênant.
L'attente durant près d'un quart d'heure, comme il l'avait estimé.
Quand la responsable revint il la remarqua masquer un petit sourire en coin.
- Vous allez être satisfait, Anatole...
- Harold.
- Peu importe. Voici le certificat de décès de votre mère.
Harold s'efforça de garder le visage aussi neutre que possible quand il prit le papier qu'on lui tendait pour le ranger dans sa pochette, mais ses mains tremblaient un peu.
- N'oubliez pas de récupérer votre... paperasse.
- Toutes mes condoléances... dit la secrétaire avec un petit hochement de tête de circonstance au jeune homme qui fourrait de manière désordonné tout ces papiers maintenant inutiles dans un classeur de cours, retenant ses larmes.
- Merci, souffla Harold avant de s'enfuir à pas trop rapide.
Oui, depuis des années il savait qu'elle était "probablement morte", mais ça n'empêche pas d'espérer...
- Saloperie, siffla l'élégante responsable administrative entre ses dents.
La secrétaire ne dit rien, mais cacha un froncement de sourcil désapprobateur derrière la pile de courrier qu'elle venait de recommencer à éplucher.
(no subject)
Date: 2010-05-09 12:05 pm (UTC)Mais c'est chouette aussi, l'administration ! Des fois...
°va réviser son droit administratif°
(no subject)
Date: 2010-05-09 08:53 pm (UTC)Ouais, même si tu me l'avais déjà dit, je pouvais pas m'empêcher de partager un peu de ses espoirs...
En tout cas, l'autre salo... heu responsable rend très bien aussi (dans son rôle of course)
La secrétaire est choupi par contre. Maladroite et pas d'une intelligence foudroyante, mais choupi.
J'aime bien quand tu campes tes persos secondaires (tertiaires ?) comme ça ^^
(no subject)
Date: 2010-05-10 03:53 pm (UTC)Je les trouvais justement un peu stéréotypées, mais bon ...
Merci pour ton commentaire :)
(no subject)
Date: 2010-05-12 08:39 pm (UTC)(no subject)
Date: 2010-05-13 02:29 pm (UTC)Pour ce qui est des cours d'allemand, c'est moi qui est du mal m'exprimer, c'est vrai que j'ai changé ce paragraphe plusieur fois. Ce que j'avais en tête c'est plutôt un arrangement entre le gars et Harold, du soutient à son fils contre quelques conseils juridiques. Et puis si ça ne doit pas être très difficile à trouver, des gens qui donnent des cours, il me semble que le soutient scolaire à domicile souvent c'est assez cher. Et puis c'est plus sympa si c'est un garçon que tu connais et dont tu es sûr de la valeur... Enfin, cet avocat, je l'ai créé comme personnage figuratif juste pour l'occasion, mais je le vois comme un gars plutôt sympa, qui n'a pas envie de se mouiller certes, mais sympa. Il doit bien comprendre que la situation d'Harold n'est pas cool, même si il n'a pas envie de se bouger pour y changer quoi que ce soit...
Merci encore :)