8 mars - Fête de Famille - Harry Potter
Mar. 8th, 2010 04:32 pm![[identity profile]](https://www.dreamwidth.org/img/silk/identity/openid.png)
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Titre : Hétéroclite
Auteur : Luhnatique
Jour/Thème : 8 Mars/Fête de Famille
Fandom : Harry Potter
Personnage/Couple : Harry
Rating : PG-13
Disclaimer : J.K. Rowling
Vote en fin de mois : Non
C’est un peu le bordel sur la photo. Ils se sont tous un peu emmêlés, des bras par ci, d’autres derrière une tête, des mains plus ou moins baladeuses, des visages en cachant d’autres, des pieds écrasés par d’autres qui les font grimacer au moment de la prise… L’avantage des photos dans le monde des sorciers, c’est qu’elles sont mouvantes. Alors même si les personnes qui y sont fixées affichaient une tête désavantageuse lors du déclic de l’appareil, ou bien qu’elles étaient à moitié masquées par d’autres, elles peuvent toujours choisir de montrer un sourire renouvelable jour après jour, elles peuvent également se bousculer les unes les autres et se dégager une place qui conviendra à tout le monde. Ce qui fait que chacun arrive à trouver son compte au final.
C’est une sacrée bande hétéroclite qu’il y a là. Des gens tous plus différents les uns des autres pourtant liés par des relations si fortes que même si le sang qui coule dans leurs veines n’est pas le même pour chacun d’eux, ils se considèrent tous de la même famille.
Il y a les sang-pur et les nés-moldus, les elfes et les géants. Des petits, des grands, des roux, des frisés, des vieux, des plus jeunes, des blancs, des noirs, des ridés, des chauves. Des sorciers, des criminels, des étudiants, des aurors, des professeurs…
D’abord il y a Hagrid, celui qui prend le plus de place sur la photo, c’est-à-dire environ le tiers gauche de l’image. Ce n’est pas vraiment sa faute : sa nature de demi-géant y est pour beaucoup. Il sourit toujours. Il a beau avoir l’air effrayant au premier abord, il n’en reste pas moins l’une des personnes les plus amicales que Harry ait pu rencontrer, en dépit de sa force surhumaine.
A côté de lui se tiennent deux futurs mariés : Remus et Tonks. Tous deux assez originaux dans leur genre. Remus Lupin, ancien professeur de défense contre les forces du mal à l’école de magie Poudlard, ancien préfet, est un loup-garou. Autant dire qu’avoir un loup-garou dans une famille en gênerait plus d’un. Mais bon, ce n’est qu’une fois par mois et il n’y a jamais eu de problème. Bien au contraire : cette folle de Tonks l’a épousé. Jeune auror, elle a le don de pouvoir modifier ses caractéristiques physiques à volonté. Ca peut paraître très amusant mais la première fois qu’on la voit faire, ça fait un peu flipper.
Devant eux et tout autour en fait : la famille Weasley. Autrement dit de la quinzaine à la quarantaine bien avancée : une mère, un père, un fils aîné avec au look un peu grunge, deux jumeaux fauteurs de troubles, un cadet et une benjamine – tous roux – qui se bousculent. C’est d’ailleurs sûrement le groupe le moins bien rangé sur la photo. On aurait dit qu’ils avaient été mis là en vrac pour combler les trous, envahissant le moindre espace de leur brûlante couleur de cheveux. On pourrait même ajouter la très jolie et prochaine femme de Bill, le fils aîné : Fleur, vélane de son état, Française, future maman également mais ça, ça attendra encore deux ou trois ans.
Dans le lot, on vous offre par la même occasion une tripotée d’aurors, dont Tonks : Kingsley Shacklebolt, un grand noir à la voix profonde dont la présence rassure quiconque se trouve suffisamment près, et Maugrey Fol Œil, nommé ainsi à cause de l’œil magique qu’il possède et qui s’agite en tous sens. Autant Kingsley peut être apaisant, autant Maugrey se montre au contraire bien plus angoissant avec la quantité de balafres qui ornent son visage.
Par opposition à la présence des trois aurors sur la photo, un homme au visage marqué par des années d’enfermement à Azkaban pour une faute qu’il n’a pas commise se tient dans le côté droit du cliché, très légèrement en retrait, mais pas trop. Sirius Black, le parrain de Harry. De longs cheveux noirs ondulent de part et d’autre de son sourire pour le moins étincelant malgré la fatigue qui habite son regard. Derrière lui, Buck l’hippogriffe exerce des poussées sur son épaule à l’aide de son long bec. Eh oui, avoir un hippogriffe dans sa famille, ce n’est pas courant non plus. Et il n’est pas le seul animal à en faire partie : il y a Pattenrond le chat d’Hermione, fille de moldus, élève la plus brillante de son année, elle-même assise devant Sirius, Patmol le chien en lequel il se transforme parfois, et Hedwige la chouette blanche capable de trouver le destinataire de n’importe quelle lettre sans avoir besoin d’adresse, sans parler de la goule des Weasley, du molosse de Hagrid – Crocdur – resté à Poudlard, de l’épouvantard dans le secrétaire, et de toutes les autres bestioles bizarres dont regorge la demeure du Square Grimmaurd.
Hormis eux, on peut remarquer deux petits êtres décharnés à moitié cachés entre les pattes de l’hippogriffe : Kreattur et Dobby, deux elfes de maison. Le premier, tellement ridé que sa peau ressemble à une toge dans laquelle il s’enroule en se levant le matin, tout de même vêtu d’une sorte de taie d’oreiller crasseuse, affiche une mine grimaçante. C’est vrai qu’il a été forcé de poser pour la photo, lui aussi, alors qu’il n’apprécie aucune des personnes vivant dans la maison. Le second représente l’exact opposé de Kreattur : il offre un large sourire, ses oreilles pointues s’agitant au dessus de sa tête coiffée d’une casserole rutilante. Même au niveau vestimentaire, les chaussettes dépareillées, le caleçon et la chemise trop grande pour lui tranchent littéralement avec l’aspect miteux du premier.
La photo a été prise alors que Harry avait quinze ans, pour son anniversaire. Lui-même est posté à gauche de son parrain, tous deux s’étreignant mutuellement. Il a l’air heureux, dans cette famille bizarre aux membres tous plus fous les uns que les autres, certainement lui le premier. C’est peut-être d’ailleurs pour ça qu’il ne peut pas se permettre de critiquer. Avec ses yeux verts trop grands pour son visage trop étroit, la cicatrice rouge qui brille presque sur son front blanc, à moitié dissimulée par une frange de cheveux noirs et désordonnés, il est probablement le moins sain d’esprit parmi eux tous. Après tout, c’est bien lui qui voit les actes de Voldemort en rêve et a résisté au sort de la mort étant bébé ?
Harry a un sourire amer. Une importante partie des personnes présentes ce jour-là ne sont plus, tuées au cours de la guerre qui faisait rage à cette époque, c’est-à-dire une dizaine d’années plus tôt. Au final, la vraie fête n’a pas été le succulent gâteau fait par les soins de Mrs Weasley, ni les bièraubeurres, ni la montagne de cadeaux qu’il a reçue, non. La vraie fête, ça a été de partager de ce moments avec toutes ces personnes, de ne pas avoir été seul, de s’être senti entouré et aimé.
Enfin, suite à cela, la vie a quand même continué. Il ne s’est pas arrêté. Il a eu beau mourir une fois, ça ne l’a pas empêché d’avancer toujours plus. Avec l’aide de sa famille, la nouvelle : celle de ses enfants, celle des enfants de ses amis et celle de ceux qui sont restés à travers tous les maux qu’ils ont vécus.
Ceci dit, la famille n’est pas encore au complet. Harry aurait bien ajouté trois autres personnes qu’il chérit particulièrement : deux amis de Poudlard tout d’abord. L’un est actuellement professeur de botanique à l’école de sorcellerie : Neville Londubat, qui l’a énormément aidé à lutter contre Voldemort, et avec qui il partage un lien assez étrange dont lui seul a connaissance sachant que Neville aurait pu être l’ « Elu » à sa place ; et l’autre, Luna Lovegood, une jeune fille assez loufoque – et d’ailleurs c’était son surnom lors de sa scolarité – qui aime à porter des boucles d’oreilles fabriquées à partir de radis, des colliers de pâtes et des lunettes kaléidoscope, et croit en un tas de créatures étranges dont l’existence n’a jamais été prouvée. Et enfin, Severus Rogue, son ancien professeur de potions, qui a passé des années à le protéger alors qu’il pensait bêtement le contraire, assassiné de la main du mage noir.
Aujourd’hui, Harry fête ses vingt-cinq ans avec Ginny et leurs trois enfants, sa petite famille à lui, qui agrandit celle qu’il a construite au cours de son adolescence en compagnie de tous ces êtres si différents les uns des autres en lesquels il avait pourtant une confiance absolue.