27 novembre - Je veux un chien ! - Fullmetal Alchemist

[petite-laitue.livejournal.com]

Titre: Traumatismes d'enfance
Auteur: petite_laitue
Jour/Thème: 27 novembre/Je veux un chien !
Fandom: Fullmetal Alchemist
Personnages: Breda, Havoc, Fuery, Falman, Black Hayate et quelques OC
Disclaimer: Les personnages appartiennent à Hiromu Arakawa
Rating: PG
Nombre de mots: 1750 mots
Participation au vote de fin de mois: non



Alors qu'ils traversaient la rue, l'enfant lâcha brusquement la main de sa mère et partit en courant en direction du magasin qui leur faisait face. La femme héla son fils en lui emboitant le pas pour le rattraper. Elle le retrouva le nez collé à la vitrine de l'animalerie.

« Je t'ai déjà dit ne pas te sauver comme ça lorsque l'on traverse ! C'est dangereux chéri.
-Pardon maman. Je voulais juste voir les animaux. T'as vu les chiens ?
-Oui, j'ai vu les chiens.
-Ils sont beaux hein ? J'aime bien les chiens. C'est trop cool les chiens.
-Oui mon chéri, ils sont très mignons.
-J'aimerais bien avoir un chien.
-Voyons chéri, un chien n'est pas un jouet. C'est un être vivant qui demande beaucoup d'attention : il faut le nourrir, le soigner, le sortir, le laver...
-Mais je ferais tout ça ! Je te jure maman, si j'avais un chien je m'en occuperais vraiment bien ! Je lui donnerais sa pâtée tous les jours, et je lui construirais une niche, et je l'emmènerais au parc, puis je jouerais à la balle avec lui, et quand je ferais mon goûter il poserait sa tête sur mes genoux et je lui donnerais des bouts de gâteaux, puis la nuit il dormirait avec moi, et ça serait mon meilleur ami. »

La femme s'agenouilla devant son fils et caressa tendrement les mèches rousses qui recouvraient son front. Elle jeta un coup d'œil aux chiots qui jappaient en grattant la vitre les séparant de la rue, puis elle tourna son regard vers le garçon. Elle songea que cela faisait plusieurs mois que son fils parlait d'adopter un chien et esquissa un sourire.

« Tu tiens vraiment à avoir un chien, chéri ?
-Oh oui ! S'il te plait maman ! Je veux un chien ! Je l'appellerai Rex ! Et il sera super fort et trop beau, avec une tâche noire sur l'œil. Je peux avoir un chien maman ? S'il te plait maman ! Pour mon anniversaire !
-J'en parlerai à ton père alors.
-Merci maman ! T'es la maman la plus géniale du monde !
-C'est ça, répondit la femme en prenant l'enfant par la main. Allez viens maintenant. Et ne te sauve plus comme ça.
-Promis. Tu sais maman, je suis sûr que mon chien sera super cool et tout le monde l'aimera, même les autres chiens !
-C'est sûr.
-Puis il pourra jouer avec le chien du voisin.
-Chéri, je ne pense pas que ça soit une bonne idée. Je t'ai déjà dit qu'il ne fallait pas t'approcher du chien du voisin.
-Pourquoi ?
-Parce que ce chien est méchant.
-C'est pas vrai ! C'est juste qu'il s'ennuie parce qu'il est tout seul, il a juste besoin qu'on joue avec lui et qu'on lui fasse des câlins.
-Hé bien laisse ça à son maître. Je ne veux pas que tu t'approches de lui, compris ?
-Pffff...Oui maman. »


Cependant l'enfant n'écouta pas sa mère et dès le lendemain il se glissa dans le jardin du voisin en soulevant une planche de la palissade. S'aventurant dans le jardin sur la pointe des pieds, il parvint rapidement à trouver la niche prés de laquelle dormait le chien du voisin, un imposant bullmastiff. Le petit garçon s'approcha en souriant jusqu'à ce qu'il ne soit plus qu'à une demi-douzaine de mètres de l'animal. Celui-ci ouvrit les yeux et releva la tête.

« Coucou le chien ! Je suis venu pour jouer avec toi. T'es content hein ? »

Le mastiff fixa son regard sur l'enfant et commença à grogner en retroussant les babines.

« Ben... Mais non faut pas avoir peur de moi. Je suis gentil. Regarde, je t'ai même apporté des biscuits. Tu sais maman m'a dit de ne pas venir jouer avec toi parce que t'es méchant, mais moi je sais que c'est pas vrai. C'est juste que t'es triste parce que tu t'ennuies. Pas vrai ? »

Le chien s'étira avant de se lever tout en continuant à grogner. Il fit un pas vers le gamin qui sursauta en l'entendant aboyer férocement.

« Heu... Je crois que je t'ai dérangé pendant ta sieste, pardon. Je reviendrai une autre fois, d'accord ? Tiens, je te laisse les biscuits par terre. »

Le gamin posa sa petite pile de gâteaux dans l'herbe sans quitter l'animal des yeux puis il commença à reculer prudemment. Le chien ne se préoccupa pas des sucreries laissées à son intention et avança en direction du garçon sans cesser de grogner. Quand il s'aperçut que le mastiff n'était pas attaché à sa niche, le petit déglutit avant de laisser échapper un couinement apeuré.

« Gen...Gentil le chien...Je voulais pas t'embêter...Je...Je m'en vais...Couché d'accord ? Gentil chien... »

C'est alors que l'animal bondit vers le gamin qui détala en hurlant. Ne pouvant rejoindre l'endroit par lequel il était entré, le garçon couru en direction de l'autre bout du jardin dans l'espoir de trouver un moyen d'échapper au chien qui le poursuivait en aboyant et n'allait pas tarder à le rattraper. Il aperçut un pommier et accéléra pour avoir plus d'élan dans l'espoir de réussir à sauter pour attraper une branche qui ne lui semblait pas trop haute. Il y parvint du premier coup et se hissa dans l'arbre au moment où le mastiff bondissait sur lui toutes dents dehors. L'enfant hurla lorsqu'il sentit la gueule du chien se refermer sur son mollet. Par chance, l'animal lâcha prise et le petit grimpa du mieux qu'il pu au sommet de l'arbre afin d'être hors d'atteinte du chien qui se mit à tourner autour de l'arbre en aboyant frénétiquement. Passant ses bras autour de sa jambe blessée, le garçon s'installa contre le tronc et se recroquevilla sur lui-même en suçant son pouce. Il se dit qu'il aurait vraiment dû écouter sa mère et se mit à pleurer en priant pour que l'on vienne vite le chercher, n'ayant même pas la force d'appeler au secours.

Au bout d'une vingtaine de minutes, des bruits se firent entendre à l'autre bout du jardin et le voisin arriva suivi de la mère de l'enfant qui semblait affolée. L'homme parvint difficilement à mettre sa laisse au chien qui continuait à bondir en aboyant après l'enfant qu'on pouvait entendre geindre. La femme fixa le pommier en se mordant la lèvre avant de tourner un regard mi-effrayé, mi-agacé vers son voisin.

« Dépêchez vous ! Mon fils est coincé là-haut !
-Ouais c'est bon ! grogna l'homme en donnant une tape sur la tête de son chien. Butch du calme ! Allez couché ! Je peux savoir ce qu'il fait dans mon jardin déjà votre morveux ?
-Il a surement voulu jouer avec votre sale bête.
-Ouais ben le panneau « Attention chien méchant » n'est pas fait pour les chiens justement ! Faudra lui apprendre à lire à votre gamin !
-Taisez vous et aidez le plutôt à descendre. Maman est là mon chéri ! On va venir te chercher, ne bouge pas.
-Ma...maman...à l'aide...
-Chut Heymans, on arrive. Dépêchez-vous, s'il vous plait. Il a l'air terrifié.
-Oui, laissez moi au moins le temps d'attraper l'échelle. Je vous jure ces sales gosses... »

L'homme grimpa dans le pommier et aida le garçon à descendre. Celui-ci se précipita en boitillant vers sa mère dés qu'il eut posé un pied à terre. Lorsqu'elle vit sa jambe blessée, elle poussa un cri de frayeur et prit son enfant dans ses bras. Le petit se mit à sangloter contre son épaule en tremblant.

« Ma...ma...mamaaaan ! Maman !
-Chut.. C'est fini mon chéri, maman est là tout va bien.
-Maman...sniff...maman... Le...le chien...il...il est méchant ! Il m'a mordu !.
-Je sais mon chéri, je sais. Allez viens, je t'emmène à la maison : je vais nettoyer cette vilaine plaie et on appellera le docteur pour qu'il l'examine. Puis je vais te donner du chocolat. Tu veux du chocolat mon cœur ?
-Oui...mais...mais...
-Mais quoi mon chéri ?
-Je veux plus de chien pour mon anniversaire ! C'est méchant les chiens ! Ils...ils me font peur !
-D'accord mon chéri, pas de chiens pour ton anniversaire.
-C'est promis ?
-Oui Heymans, c'est promis : on ne t'offrira pas de chien. »




Ce matin là un hurlement de terreur résonna dans tout le QG. Dans les bureaux de l'équipe Mustang, les hommes contemplaient Heymans Breda, perché tout en haut d'une armoire et tremblant de peur en désignant Black Hayate qui jappait doucement dans les bras de Fuery.

« Faites le sortir ! Tout de suite !
-Voyons Lieutenant, vous n'exagérez pas un peu ? demanda le jeune adjudant en tentant de l'amadouer.
-NON ! Faites partir ce monstre horrible tout droit venu des Enfers !
-Je pense que dire que ce chien est un chien démoniaque est un poil exagéré. Bien sûr il y a des légendes sur des chiens issus du royaume des morts, mais il est fort peu probable que Black Hayate en fasse partie. C'est vrai : il ne ressemble pas du tout à ses créatures mythiques qui ont plusieurs têtes et crachent des flammes ou...
-Falman ! Je ne veux pas un cours de mythologie sur tous les chiens monstrueux qui existent ! Je veux juste que vous fassiez sortir ce chien là !
-Sérieusement Breda, t'en fais un peu trop.
-Non ! Il a essayé de m'attaquer !
-Mais pas du tout ! Il a juste posé sa patte sur votre genou pour quémander un morceau de votre beignet.
-Ouais ! D'abord il bouffe mon beignet et ensuite c'est moi qu'il va mordre ! Sale bête ! Allez, faites sortir ce clebs !
-Fuery je pense que tu ferais mieux de faire ce qu'il te demande, ça serait plus simple. T'as qu'à l'emmener faire sa promenade.
-D'accord Lieutenant » soupira l'adjudant en se dirigeant vers la porte en entrainant Black Hayate avec lui.

Havoc les regarda sortir avant de tourner les yeux vers le rouquin toujours perché sur son étagère. Il inspira une nouvelle bouffée de cigarette avant de secouer la tête d'un air blasé.

« Franchement mec, un jour faudra que tu nous expliques d'où te vient cette peur panique des chiens.
-Ça ne vous regarde pas ! »

Heymans Breda descendit difficilement de son perchoir avant de se rasseoir à son bureau en grommelant, puis il s'empara de son beignet délaissé. Mordant rageusement dans la pâtisserie, il jeta un regard noir à ses collègues. C'est vrai quoi : il n'avait pas à leur parler de ses traumatismes d'enfance.

Comments

[ylg.livejournal.com]

Awwwwww c'est là que je regrette de ne plus avoir mon ancienne icon Black Hayate
Pauvre mini-Breda, quand même éè

[petite-laitue.livejournal.com]

Ouais pauvre gamin, m'enfin ça expliquerait certaines choses sur le comportement de Breda adulte.