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Titre: Je suis la princesse du château
Auteur: chibi_usagui
Jour/Thème: 7 novembre - Marionnette + enfantillages
Fandom: Saint Seiya
Personnage : Saori
Rating: G
Disclaimer: Tout à M. Kurumada, Shueisha, Toei.
Participation au vote de fin de mois: Oui
Warning éventuel : Oui, encore du Saint Seiya
Je suis la princesse du château
Depuis qu’elle était en âge de penser, la petite Saori Kido avait toujours eu le sentiment outrecuidant de sa propre importance.
Son grand-père était un homme riche et très important, devant lequel tout le monde s’inclinait avec le plus grand respect, et par extension, tous traitaient la jeune Miss Kido avec des égards presque déplacés pour une si petite fille.
Sa maison était un immense manoir entouré d’un parc et de bois où elle seule avait le droit de parader comme une jeune paonne autoritaire.
Son cher grand-père lui donnait tous les jouets possibles et imaginables avant même que sa petite bouche aux lèvres très roses sur des dents très blanches eût le temps de formuler un désir.
Alors, Saori ne formulait jamais de désirs, mais ne savait qu’ordonner.
Elle voyait le monde comme un immense terrain de jeu à sa convenance, où les êtres humains n’étaient pas des gens avec un cœur et des sentiments, mais des marionnettes articulées investies d’une mission : accomplir ses quatre volontés.
Peu après ses six ans, un lot merveilleux de personnages commença à envahir le domaine, lui procurant une manne céleste et inattendue de nouvelles petites marionnettes à sa taille, encore plus faciles à manipuler et à faire danser.
Tous ces garçons lui paraissaient rudes, sales et mal élevés, mais ils étaient orphelins et son grand-père les nourrissait – la raison en était mystérieuse pour Saori, mais les grandes personnes étaient toujours obscures après tout.
De ce fait, Saori possédait encore plus de puissance : ces misérables leur devaient quasiment la vie, et elle était donc en droit d’attendre d’eux la docilité d’un chien pour son maître.
Elle ne se priva pas de gambader sur leurs traces, les narguant et les tourmentant sans répit, tirant un fil ici et là pour bien les convaincre qu’elle seule détenait le pouvoir de diriger leurs mouvements.
N’était-elle pas la princesse d’un château merveilleux, et eux ses esclaves ?
Et ils obéissaient. Tous.
Presque tous.
La rétivité de l’insolent Seiya fût le premier contact pour Saori avec cette réalité terrible pour une enfant gâtée : les autres pouvaient aussi avoir une volonté, et oser se heurter à la sienne.
Marionnette indocile ayant rompu ses fils, Seiya fût paradoxalement le seul à demeurer dans la mémoire de Saori les années suivant son départ.
La mort de son grand-père, son destin de déesse qu’il lui révéla sur son lit d’agonie, acheva la croyance puérile de Saori, la convaincant que personne, pas même elle, ne pouvait décider à la place des autres.
Retrouver ses chevaliers adolescents, peu enclins à travailler pour elle à la sauvegarde du monde, insensibles à son argent et à sa puissance écornée, la dérouta à tel point qu’elle se remit enfin en question pour modifier son dogme de vie.
Elle comprit qu’avant de se faire obéir, une déesse devait se faire aimer.
(no subject)
Date: 2009-11-07 05:34 pm (UTC)Mais la dernière phrase optimiste vient naturellement de sa partie " Athéna "
Et Seiya s'est fait avoir, tu as raison ^^
(no subject)
Date: 2009-11-08 09:16 am (UTC)Néanmoins, bien vu pour le choix de cette période là, parce que c'est très IC, et très vrai. On se rappelle tous de ce pauvre Jabu...
Bien vu et très bien fait^^
(no subject)
Date: 2009-11-08 12:25 pm (UTC)Comment oublier Jabu et la cravache de Saori, effectivement...
Merci !