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Titre : doublure
Auteur : ylg
Jour/Thème : 22 septembre/ensemble pour toujours + cinéma
Fandom : Yoko Tsuno, La proie et l'ombre
Personnages/Couples : Margaret, Cecilia ; indices de Margaret/Mary et Cecilia/Margaret
Rating : PG
Disclaimer : propriété de Roger Leloup. Je ne cherche pas à me faire de sous avec son œuvre.
Warnings : hum... vu qu'on joue sur les ressemblances entre trois personnages, peut-être pseudo-inceste, selon la manière dont vous le percevrez ? - ah, et puis, si vous n'avez pas lu le tome correspondant (t. 12), spoil ?
Participation au vote de fin de mois : sans doute pas.
Note : co-écrite pour le thème « une histoire de fantôme » pour
yuri_a_tt_prix
***
Sir William avait engagé Margaret d'abord comme doublure de Cecilia – elle n'a jamais rencontré la jeune fille. En tout cas, pas avant de conclure cet accord, et même par la suite jamais directement. On lui a parlé d'elle, on lui a donné des détails à copier, à plusieurs reprises elle l'a observée à la dérobée.
Plus tard, il lui a demander de tourner, déguisée en Lady Mary.
On lui a pour cela fourni une copie exacte de sa robe de noces, une styliste pour arranger sa coiffure à l'identique, des photos d'elle, des souvenirs partagés apr Sir Brian lui-même. Une telle ressemblance, avec sa fille déjà, mais également avec sa défunte épouse, c'était incroyable, fantastique. À ce qu'elle comrpenait, il voulait faire revivre à travers elle le fantôme de celle qu'il aimait, et d'en garder ainsi un souvenir le plus vivant possible auprès de lui à loisir. Pendant un temps, Margaret a craint qu'il aille ensuite plus loin, la fasse chanter et la force à avoir des relations avec lui. Mais non, il s'est montré très correct avec elle.
Les prises terminées, les pistes achevées – il lui avait même montré le résultat, la course du fantôme
elle a continué son premier travail de doublure ensuite. (Pour l'entreprise de matériel cinématographique, elle avait été renvoyée depuis belle lurette.)
Depuis, Margaret ne se reconnaît plus dans son miroir. Outre sa ressemblance avec Cecilia elle voit, encore et encore, le fantôme de Lady Mary qu'elle a incarné.
La fille qui courait, sur les écrans de contrôle puis projetée en trois dimensions à travers les terres de Loch Castle, ça n'était pas elle. Elle ne se reconnaît pas dans cette figure. Même en sachant que oui, elle a porté cette robe, couru avec sous l'œil d'une caméra, ce qu'elle voit là c'était Lady Mary elle-même. La magie du cinéma l'emporte sur sa raison.
C'est tellement troublant. Elles ont le même visage. On lui a appris à copier ses attitudes. Mais intérieurement bien sûr, elles se ressemblent fort peu. En dépit de cela, Lady Mary a hypnotisé Margaret elle-même. Sa propre mère ne ressemblait pas à cette dame, non. Cela n'a rien à voir.
Dans une autre vie, si sa mère avait vécu plus longtemps... non, elle renonce à rêver cela.
Endosser ce rôle, venir à la rencontre de Lady Mary pour mieux l'incarner, a laissé à Margaret une impression forte. Elle ne l'a jamais entièrement quittée depuis. Peut-être également le fait d'observer cosntamment Cecilia, comme cette dernière rêverait que le fasse le fantôme de sa mère, a-t-il grandement joué ?
*
Cecilia est enfermée, et d'une certaine manière Margaret l'est tout autant. Elle est forcée à l'observer et à reproduire ses gestes et ses attitudes, mais aussi à se vêtir absolument à l'identique, jour après jour, et parfois même changer de tenue plusieurs fois par jour pour garder la ressemblance la plus parfaite, au cas où.
Les raisons à cet enfermement varient au point de marcher même dans les deux sens. Pour peu qu'un étranger, un collaborateur, n'importe qui, passe au château, à l'improviste ou de manière planifiée, ou si d'aventures elle se conduise « mal » aux dires de son beau-père et du Docteur, l'on enfermera Cecilia, envoyant à sa place Margaret. Voilà qui augmente son isolement, bien sûr, mais aussi creuse les trous dans son équilibre en chamboulant sa vie, ses horaires, en lui faisant même croire à des trous de mémoire. Et si Margaret vient à faire un faux-pas, c'est Cecilia, encore, qui en souffrira.
Margaret se prend à craindre pour son avenir : Sir William lui a promis l'oubli pour la faute dont elle n' apu s'innocenter, la rétribution conséquente pour ce travail puis la liberté quand sa fille irait mieux. En attendant, elle est liée à elle. Et à voir l'équilibre de la jeune fille décliner de plus en plus, les malversations accrues de ces deux hommes, elle réalise combien elle s'est trompée.
Ils veillent à ce que Cecilia ne guérisse pas, bien au contraire, et elle se voit condamnée à rester pour toujours auprès d'elle, sa doublure à jamais. À moins qu'elle ne meure avant, victime de Mc Nab ?
Comme Cecilia rêve à s'échapper loin de ce château, avec le fantôme de sa mère et trouver une nouvelle vie, libre, une fois dehors, Margaret aimerait elle aussi pouvoir en partir. Hélas, si elle s'enfuyait, sa vie serait finie. Sans argent, sans références, avec la menace des poursuites intentées par Sir William contre elle...
Le seul espoir qui lui reste vient de l'apparition de cette Yoko ; la mener à découvrir la vraie Cecilia, dévoiler au monde extérieur cette Cecilia secrète, c'est pour elle la seule porte vers le recouvrement de sa propre identité et vers la liberté. Rendre à Cecilia sa vie c'est également reprendre la sienne. Oh ! Elle ne mesurait pas toute l'étendue du complot, bien sûr.
**
De son côté, Cecilia n'a pas gardé de souvenir vivant de sa mère. À la mort de Sir Brian, Lady Mary a sombré dans la mélancolie et de là aux cinq ans de sa fille, dans la folie, puis la mort violente. À Cecilia ne restent que le portrait de Mary à la veille de ses noces, toute jeune fille encore, future mariée radieuse, de jolies robes d'une autre époque, et des tableaux floraux. (Qui a dit « natures mortes » ? Celles que peignait la jeune Mary étaient si vivantes... et celles-là ne faneront jamais.)
Elle l'idéalise, bien sûr. Elle en rêve. Elle la veut à ses côtés, pour la protéger du sorcier lancé à ses trousses, du Docteur qui l'effraie, de son beau-père qui ne la comprend pas et la séquestre loin du monde. Maintenant et à jamais.
*
Le drame de sa vie dénoué, Cecilia, poussée par Pol et Yoko, a offert immédiatement son billet pour l'Australie à Margaret. Dans l'urgence du moment, tellement déstabilisée, elle a agi impulsivement. Qu'aurait-elle bien pu faire d'autre ? Mais depuis, elle le regrette.
Elle aurait aimé apprendre à connaître cette jeune fille. Elles se ressemblent comme des jumelles, elle avait le pouvoir de faire revivre pour elle le fantôme de sa mère. Elles auraient pu vivre ensemble pour toujours dans ce grand château, désormais ! Sans son père, sans le Docteur, il y avait plus que largement la place pour elles deux. Elle lui aurait offert une nouvelle chambre, qu'elle aurait pu arranger à son goût au lieu d'en faire un miroir de la sienne. Elle aurait pu garder ses robes, ses tenues de doublure, les jolies toilettes de Lady Mary, si elle voulait ! Et si elle en préférait d'autres au contraire, elles se seraient arrangées. Elle lui en aurait fait faire d'autres, aussi différentes qu'elle désirerait. Elles auraient refait leurs deux vies, à leur guise.
Au lieu de cela, elle l'a vue s'envoler loin d'elle, très loin. À l'autre bout du monde. Elle restera donc à tout jamais une inconnue.
Yoko, elle, est restée, et pour cacher sa peine, à elle qui ne ressemble pas du tout, vraiment pas, à sa mère, Cecilia offre les jolies robes de Lady Mary que Margaret ne portera plus. Puisqu'on l'a privée définitivement du fantôme de sa mère, elle achève de l'exorciser en se débarrassant, un objet après l'autre, de tout ce qui devrait la lui rappeler. Fini le rêve, finies les illusions...
Auteur : ylg
Jour/Thème : 22 septembre/ensemble pour toujours + cinéma
Fandom : Yoko Tsuno, La proie et l'ombre
Personnages/Couples : Margaret, Cecilia ; indices de Margaret/Mary et Cecilia/Margaret
Rating : PG
Disclaimer : propriété de Roger Leloup. Je ne cherche pas à me faire de sous avec son œuvre.
Warnings : hum... vu qu'on joue sur les ressemblances entre trois personnages, peut-être pseudo-inceste, selon la manière dont vous le percevrez ? - ah, et puis, si vous n'avez pas lu le tome correspondant (t. 12), spoil ?
Participation au vote de fin de mois : sans doute pas.
Note : co-écrite pour le thème « une histoire de fantôme » pour
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Sir William avait engagé Margaret d'abord comme doublure de Cecilia – elle n'a jamais rencontré la jeune fille. En tout cas, pas avant de conclure cet accord, et même par la suite jamais directement. On lui a parlé d'elle, on lui a donné des détails à copier, à plusieurs reprises elle l'a observée à la dérobée.
Plus tard, il lui a demander de tourner, déguisée en Lady Mary.
On lui a pour cela fourni une copie exacte de sa robe de noces, une styliste pour arranger sa coiffure à l'identique, des photos d'elle, des souvenirs partagés apr Sir Brian lui-même. Une telle ressemblance, avec sa fille déjà, mais également avec sa défunte épouse, c'était incroyable, fantastique. À ce qu'elle comrpenait, il voulait faire revivre à travers elle le fantôme de celle qu'il aimait, et d'en garder ainsi un souvenir le plus vivant possible auprès de lui à loisir. Pendant un temps, Margaret a craint qu'il aille ensuite plus loin, la fasse chanter et la force à avoir des relations avec lui. Mais non, il s'est montré très correct avec elle.
Les prises terminées, les pistes achevées – il lui avait même montré le résultat, la course du fantôme
elle a continué son premier travail de doublure ensuite. (Pour l'entreprise de matériel cinématographique, elle avait été renvoyée depuis belle lurette.)
Depuis, Margaret ne se reconnaît plus dans son miroir. Outre sa ressemblance avec Cecilia elle voit, encore et encore, le fantôme de Lady Mary qu'elle a incarné.
La fille qui courait, sur les écrans de contrôle puis projetée en trois dimensions à travers les terres de Loch Castle, ça n'était pas elle. Elle ne se reconnaît pas dans cette figure. Même en sachant que oui, elle a porté cette robe, couru avec sous l'œil d'une caméra, ce qu'elle voit là c'était Lady Mary elle-même. La magie du cinéma l'emporte sur sa raison.
C'est tellement troublant. Elles ont le même visage. On lui a appris à copier ses attitudes. Mais intérieurement bien sûr, elles se ressemblent fort peu. En dépit de cela, Lady Mary a hypnotisé Margaret elle-même. Sa propre mère ne ressemblait pas à cette dame, non. Cela n'a rien à voir.
Dans une autre vie, si sa mère avait vécu plus longtemps... non, elle renonce à rêver cela.
Endosser ce rôle, venir à la rencontre de Lady Mary pour mieux l'incarner, a laissé à Margaret une impression forte. Elle ne l'a jamais entièrement quittée depuis. Peut-être également le fait d'observer cosntamment Cecilia, comme cette dernière rêverait que le fasse le fantôme de sa mère, a-t-il grandement joué ?
Cecilia est enfermée, et d'une certaine manière Margaret l'est tout autant. Elle est forcée à l'observer et à reproduire ses gestes et ses attitudes, mais aussi à se vêtir absolument à l'identique, jour après jour, et parfois même changer de tenue plusieurs fois par jour pour garder la ressemblance la plus parfaite, au cas où.
Les raisons à cet enfermement varient au point de marcher même dans les deux sens. Pour peu qu'un étranger, un collaborateur, n'importe qui, passe au château, à l'improviste ou de manière planifiée, ou si d'aventures elle se conduise « mal » aux dires de son beau-père et du Docteur, l'on enfermera Cecilia, envoyant à sa place Margaret. Voilà qui augmente son isolement, bien sûr, mais aussi creuse les trous dans son équilibre en chamboulant sa vie, ses horaires, en lui faisant même croire à des trous de mémoire. Et si Margaret vient à faire un faux-pas, c'est Cecilia, encore, qui en souffrira.
Margaret se prend à craindre pour son avenir : Sir William lui a promis l'oubli pour la faute dont elle n' apu s'innocenter, la rétribution conséquente pour ce travail puis la liberté quand sa fille irait mieux. En attendant, elle est liée à elle. Et à voir l'équilibre de la jeune fille décliner de plus en plus, les malversations accrues de ces deux hommes, elle réalise combien elle s'est trompée.
Ils veillent à ce que Cecilia ne guérisse pas, bien au contraire, et elle se voit condamnée à rester pour toujours auprès d'elle, sa doublure à jamais. À moins qu'elle ne meure avant, victime de Mc Nab ?
Comme Cecilia rêve à s'échapper loin de ce château, avec le fantôme de sa mère et trouver une nouvelle vie, libre, une fois dehors, Margaret aimerait elle aussi pouvoir en partir. Hélas, si elle s'enfuyait, sa vie serait finie. Sans argent, sans références, avec la menace des poursuites intentées par Sir William contre elle...
Le seul espoir qui lui reste vient de l'apparition de cette Yoko ; la mener à découvrir la vraie Cecilia, dévoiler au monde extérieur cette Cecilia secrète, c'est pour elle la seule porte vers le recouvrement de sa propre identité et vers la liberté. Rendre à Cecilia sa vie c'est également reprendre la sienne. Oh ! Elle ne mesurait pas toute l'étendue du complot, bien sûr.
De son côté, Cecilia n'a pas gardé de souvenir vivant de sa mère. À la mort de Sir Brian, Lady Mary a sombré dans la mélancolie et de là aux cinq ans de sa fille, dans la folie, puis la mort violente. À Cecilia ne restent que le portrait de Mary à la veille de ses noces, toute jeune fille encore, future mariée radieuse, de jolies robes d'une autre époque, et des tableaux floraux. (Qui a dit « natures mortes » ? Celles que peignait la jeune Mary étaient si vivantes... et celles-là ne faneront jamais.)
Elle l'idéalise, bien sûr. Elle en rêve. Elle la veut à ses côtés, pour la protéger du sorcier lancé à ses trousses, du Docteur qui l'effraie, de son beau-père qui ne la comprend pas et la séquestre loin du monde. Maintenant et à jamais.
Le drame de sa vie dénoué, Cecilia, poussée par Pol et Yoko, a offert immédiatement son billet pour l'Australie à Margaret. Dans l'urgence du moment, tellement déstabilisée, elle a agi impulsivement. Qu'aurait-elle bien pu faire d'autre ? Mais depuis, elle le regrette.
Elle aurait aimé apprendre à connaître cette jeune fille. Elles se ressemblent comme des jumelles, elle avait le pouvoir de faire revivre pour elle le fantôme de sa mère. Elles auraient pu vivre ensemble pour toujours dans ce grand château, désormais ! Sans son père, sans le Docteur, il y avait plus que largement la place pour elles deux. Elle lui aurait offert une nouvelle chambre, qu'elle aurait pu arranger à son goût au lieu d'en faire un miroir de la sienne. Elle aurait pu garder ses robes, ses tenues de doublure, les jolies toilettes de Lady Mary, si elle voulait ! Et si elle en préférait d'autres au contraire, elles se seraient arrangées. Elle lui en aurait fait faire d'autres, aussi différentes qu'elle désirerait. Elles auraient refait leurs deux vies, à leur guise.
Au lieu de cela, elle l'a vue s'envoler loin d'elle, très loin. À l'autre bout du monde. Elle restera donc à tout jamais une inconnue.
Yoko, elle, est restée, et pour cacher sa peine, à elle qui ne ressemble pas du tout, vraiment pas, à sa mère, Cecilia offre les jolies robes de Lady Mary que Margaret ne portera plus. Puisqu'on l'a privée définitivement du fantôme de sa mère, elle achève de l'exorciser en se débarrassant, un objet après l'autre, de tout ce qui devrait la lui rappeler. Fini le rêve, finies les illusions...
(no subject)
Date: 2008-09-23 08:13 pm (UTC)Et le personnage de Lady Mary est plus vivant maintenant qu'elle est morte.
(no subject)
Date: 2008-09-24 03:07 pm (UTC)Elle est bien pratique, aussi : on peut projeter à peu près ce qu'on veut sur elle.