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Titre: Tourisme et feu d'artifice
Auteur: Chibi_usagui
Jour/Thème: 14 juillet / Drapeau
Fandom: Saint Seiya
Couple: Milo x Camus
Rating: PG
Warnings éventuels: C’est du comique pour ne pas changer.
Disclaimer:
Tout à M.Kurumada, Shueisha, Toei. 
Participation au vote de fin de mois: Non

Tourisme et feu d'artifice…

 

 

- Hourra ! hurla un Milo surexcité en tendant un doigt poisseux de sucre – le Scorpion avait passé la dernière demi-heure à se goinfrer de sucres d'orges que Camus avait fait l'erreur d'acheter à la boutique de la station service.

 

La raison de sa joie était un joli panneau indiquant : Valence, 1 km.

 

- Enfin, soupira son compagnon qui malgré le secours du cosmos glacé en avait plein les pattes de la voiture.

- Ouais, bientôt un hôtel et un dîner ! Et une douche ! se réjouit Milo.

- Peut-être, tempéra un Camus dont les lèvres fines s'abaissaient de plus en plus de contrariété.

 

Le Grec se tourna, perplexe, vers le rabat-joie.

 

- Pourquoi peut-être ? Grâce à Athéna nous avons assez d'argent !

- Milo, dit le Verseau avec un mince sourire, quelle date sommes nous ?

- Ben… Le 13 juillet, non ? Tu n'es quand même pas superstitieux ?

- Demain c'est le 14 juillet. Alors ?

- Ben… Quoi ?

- Idiot ! siffla Camus. C'est la Fête Nationale de la France ! Tout va être plein !

 

Foudroyé, Milo se tut. Son amant conduisait maintenant avec un air vexé, et il se maudit. Camus lui avait sûrement parlé de cette fête, et lui naturellement n'avait pas écouté. Impossible de davantage montrer à quelqu'un que l'on se fichait de son pays.

 

- Tu sais, tenta-t-il maladroitement, je m'en souviens, de ta prise de la Pastille…

 

Soudain déridé, Camus émit un petit rire. Milo était incroyable.

 

- Bastille, Milo, la prise de la Bastille.

 

Le Scorpion voulut glisser sa main dans la chevelure marine de son beau prince des glaces en signe de paix.

 

- Pardon, chouchou… Je suis débile parfois…

- Milo, nooon ! Garde tes sales pattes loin de mes cheveux !

- Oh, ça va ! Tu ressembles vraiment à Aphro à couiner comme ça…

- Milo, si tu tiens à coucher dans le même lit que moi ce soir, tais-toi !

 

Il n'y avait pas de menace plus efficace sur le Scorpion nymphomane, et celui-ci se renfrogna dans un silence prudent jusqu'à leur entrée dans la ville.

 

°°°

 

Finalement ils avaient eu de la chance, et le troisième hôtel se révéla le bon.

Il affichait un confort plus qu'honnête et le Grec sourit de plaisir.

Camus s'affairait à collectionner de petits dépliants gracieusement offerts – maniaque, songea Milo, tout à fait maniaque…

Ledit Milo fronça les sourcils devant l'air suspicieux de l'employé à la réception, qui n'était visiblement pas dupe sur la nature de leur relation. A voir sa grimace, l'homosexualité dérangeait le jeune gandin boutonneux.

Provocateur, il saisit la main de Camus, et de l'autre arracha les clés à l'employé en le fixant avec des yeux glacés de colère.

 

- Un problème ? murmura-t-il avec un sourire carnassier.

 

Le garçon verdit de deux ou trois tons et recula précipitamment, tremblotant de peur.

 

- N… non… Monsieur… balbutia-t-il avec crainte avant de fuir lâchement.

 

Camus soupira devant le cosmos irradié de rage de son amant.

 

- Ça n'a aucune importance, Milo…

- Si ! le contredit le Scorpion en l'entraînant vers l'ascenseur. Je ne supporte pas que des crétins nous regardent comme si on était anormaux…

- On s'en fiche… Du moment que l'on est heureux…

- Hum, chouchou, susurra Milo en appuyant sur le bouton du troisième étage. Tu connais le fantasme de l'ascenseur ?

- Ha non, pas question ! se récria un Camus outré. Je ne tiens pas à nous faire renvoyer de l'hôtel.

- Tu n'es pas joueur, bouda Milo.

 

°°°

 

Milo se consola avec une longue douche qu'il convainquit Camus de rendre crapuleuse.

Après ce petit exercice, il se vautra sur son lit dans le seul but de paresser.

Le Verseau, lui, étudiait très attentivement tous les dépliants collectés à la réception.

 

- Il faut absolument découvrir Valence, c'est une ville très intéressante ! s'enthousiasma-t-il après sa lecture.

- Boh, ne me dis pas que tu vas me traîner dans les musées !

- Au moins visiter la cathédrale Saint Apollinaire, l'hôtel de ville, les parcs…

- Les parcs je veux bien, agréa Milo.

- Et puis demain soir il y a un feu d'artifice au parc Jean Perdrix…

- Ouais ! Les feux d'artifices j'adooore !

- Milo, tu restes un grand enfant, s'attendrit Camus.

- C'est pour ça que tu m'aimes, non ? Allez, allons dîner, je veux découvrir plus de gastronomie française. Et le vin qui va avec.

- Estomac sur pattes… cingla le gardien du onzième Temple.

 

Camus suivit en se disant que Milo se laisserait toujours guider par ses impulsions charnelles.

 

°°°

 

Le lendemain ils se réveillèrent tard, et sortirent dans une chaleur écrasante.

 

- Houlà, marmonna Camus en inspectant ses bras. Mes coups de soleil ne vont pas s'arranger à ce train là.

- M'amour, tu ressembles de plus en plus à Aphro, à te chouchouter ainsi. Je te jure ! Et que je me lime les ongles... et que je surveille ma peau fragile... et que je brosse mes cheveux soyeux...

- Raaah, stupide insecte ! Je t'interdis de me comparer à ce mannequin décoloré !

 

Milo fila en trépignant de joie maligne sur le pavé, accompagnant la danse des grands drapeaux français qui flottaient au gré du vent léger.

°°°

 

Il dansait moins en fin d'après-midi, Camus l'ayant tiré dans une longue marche épuisante dans la vieille ville. A chaque boutique de livres, ils se coltinaient un sac supplémentaire, et le Verseau, son guide neuf à la main, pérorait inlassablement sur l'histoire et l'architecture :

 

- … la cathédrale Saint Apollinaire, témoin de l'âge roman… consacrée en 1095 par le pape Urbain II, et maintes fois…

- … le Pendentif, oratoire funéraire érigé en 1548. Ce qui fait l’originalité de cet édifice, c’est la voûte intérieure en coupole bâtie sur plan carré…

- … la Maison des Têtes construite en 1532, entre gothique et renaissance, est un fleuron de l'architecture du début du 16ème siècle. La façade de cet ancien hôtel particulier… le kiosque Peynet… blablabla…

 

Même durant un goûter que Milo jugea plus que mérité, son guide particulier continua à disserter, trouvant le temps de reprocher à Milo de trop boire de Coca entre deux bouchées de gâteaux. Le Scorpion commanda alors une glace ornée d'une double ration de crème chantilly par pur esprit de contradiction.

 

Pour une des rares fois de leur vie de couple, Milo n'avait pas eu l'occasion d'en placer une. Sa tête bourdonnait de dates et de faits ennuyeux. Il en regrettait la campagne désolée de la veille.

 

 La seule chose qui l'avait intéressé dans la vieille ville, c'était les petites ruelles en lacets si commodes pour embrasser son amoureux discrètement. Si Camus ne l'avait pas laissé le papouiller à loisir dans les petits coins discrets, il aurait craqué bien avant le soir.

 

A 22 heures il se retrouva avec soulagement au parc.

Camus avait laissé ses nouveaux livres dans la chambre d'hôtel, et calmé par sa débauche de culture se laissait simplement tenir la main par Milo pour observer le feu d'artifice.

 

La première gerbe s'épanouit et des cris enthousiastes se firent entendre dans la foule.

 

Milo se mit à agiter un petit drapeau tricolore en criant de joie.

 

- Ouaiiis ! Vive la France ! Vive mon Camus !

 

Atrocement gêné, le malheureux Chevalier des glaces se sentit rétrécir, mais heureusement dans le bruit ambiant personne ne fit attention aux glapissements de Milo.

 

- Chouchou, j'adore ton pays ! Et je t'adore !

 

Camus hésita puis finit par donner un petit bisou discret sur les lèvres de Milo.

Surpris que son compagnon ose un tel geste en public, le Scorpion sentit redoubler son euphorie. Il se souviendrait de ce 14 juillet !

 

Malgré leurs différences, ils étaient si bien ensemble…

 

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