27 septembre - Tu es à moi! (+ Séries Télé) - Heroes

[little-meenoo.livejournal.com]

Titre : Hors d’atteinte.
Auteur : little_meenoo
Jour/Thème : 27 septembre/tu es à moi! (+ séries télé)
Fandom : Heroes .
Personnages : Sylar, Mohinder.
Rating : PG
Disclaimer : Tout appartient à Tim Kring.
Participation au vote de fin de mois : Oui.




Cette nuit là, une fois encore, Sylar avait regardé s’écrouler sa victime, un sourire satisfait jouant sur ses lèvres. Trop facile... C’en était presque devenu trop facile...

La pauvre femme n’avait même pas songé à se débattre. Et de toute façon, qu’aurait-elle donc bien pu faire, armée d’une simple clef à molette et de son pouvoir, ô combien inutile face à une telle situation ?

«Ce son... Dans votre coeur... Qu’est-ce que c’est ?» avait-elle simplement pu lui demander.

«Le meurtre.» s’était-il contenté de répondre, prédateur.

Et elle s’était figée... Comme une souris devant un chat, une proie devant son prédateur, réalisant qu’elle ne pourrait pas s’en sortir, paralysée par la peur, incapable de seulement fuir...

Ils étaient malheureusement bien trop nombreux dans ce cas là, songea l’assassin alors qu’il rebroussait chemin, après avoir jeté un dernier regard, presque affectueux, au cadavre de sa dernière victime.

Tous ces gens qu’il supprimait... Presque aucun n’avait jamais eu le courage de tenter de lui résister, et moins encore de le combattre. Alors que certains d’entre eux avaient possédé des pouvoirs tellement impressionnants. Il pouvait en attester.

Ceux-là, ou du moins, une partie d’entre eux, il en était sûr, auraient pu le stopper. S’ils l’avaient vraiment voulu, ils auraient pu l'arrêter.

Mais contrairement à lui, ces gens là n’avait aucune volonté. Des lâches.

Et pire encore, ils n’avaient aucune maîtrise, aucun contrôle de leurs dons.

Ils ne les méritaient pas.

Après tout, tout ce qu’il faisait, lui, c’était remettre les choses à leur place. Car lui, et lui seul, était capable d’accumuler toute cette puissance. D’utiliser chacun de ces pouvoirs au maximum de leur potentiel. De les apprivoiser, un à un, testant leur étendue, leurs limites, jusqu’à les dominer parfaitement.

C’était son rôle. On le lui avait toujours dit. Il était... Différent.

Et c’était parce qu’il était totalement convaincu de tout cela, que, chaque fois qu’il était sur le point d’accéder aux informations contenues dans les cerveaux de ces imposteurs, Sylar sentait un délicieux frisson le parcourir.

“Tu es à moi” , songeait-il alors qu’il leur découpait le crâne, plantant ses yeux dans les leurs.

“Tu es à moi !” avait-il envie de leur crier triomphalement à la figure.

Parce que c’était vrai.

Parce que de chaque vie qu’il prenait, il conservait quelque chose. Parce qu’une partie de chaque mort renaissait en lui. Leur meilleure partie.

C’était comme s’il leur offrait une seconde chance. Un chance de sublimer leurs dons, de les utiliser enfin comme il se devait. Une chance de se racheter pour ne l’avoir pas fait par eux même.

Et grâce à cette conviction, Sylar savait qu’à chaque meurtre — ou plutôt, à chaque renaissance — ce frisson le parcourrait encore et encore.

Que se soit pour la victime d’hier, celle d’aujourd’hui, celle de demain... Ou celles de tous les jours qui suivraient...

Car il y en aurait d’autres. Oh oui, il y en aurait bien d’autres encore.

Mohinder l’y aiderait.

Mohinder et sa précieuse liste. Mohinder, un poil trop naïf, beaucoup trop gentil pour son propre bien. Mohinder qu’il prenait un plaisir fou à manipuler, lui, lui l’assassin de son père.

Il n’avait eu aucun mal à le convaincre de le laisser l’accompagner. De toute façon, pourquoi se serait-il méfié de “Zane Taylor”, ce garçon gentillet à l’air un peu gauche, apparemment aussi éloigné du monstrueux “Sylar” qu’il semblait possible de l’être ?

Au contraire, il était même parvenu à lui faire apprécier sa compagnie. Lorsque Mohinder le regardait, ce qu’il pouvait lire dans ses yeux ressemblait à de la reconnaissance.

Merci, semblait-il lui dire. Merci de m’avoir fait confiance, et de m’apporter ton aide.

Et quelque part, tout ceci troublait Sylar. Il y avait longtemps, si longtemps que personne ne lui avait témoigné une telle attention...

...Mais il savait pertinemment que toute cette affection ne lui était pas réellement destinée.

Tout était pour “Zane” ; et rien pour “Sylar”. Ou plutôt si. Il y avait quelque chose pour “Sylar”. De la haine. Une haine farouche.

Mohinder et sa douceur n’existeraient jamais pour lui.

Mohinder, le gentil Mohinder, avec tous ses sourires, ne lui appartiendrait jamais.

Et quand bien même lui ouvrirait-il le crâne pour en décrypter tous les mystères, il ne pourrait le proclamer comme étant sien. Car contrairement à ses autres victimes, aucune trace du jeune homme ne survivrait en lui.

Non, tout ce qu’il pouvait attendre du scientifique, c’était cette précieuse liste qu’il mettait peu à peu au point. Et puisque c’était tout ce qu’il pourrait obtenir de lui, il l’attendrait avec une impatience mal contenue.

Mohinder serait pour lui le créateur de la liste. Celui qui lui donnerait accès à la toute puissance.

Mais à cet homme, jamais il ne pourrait dire “Tu es à moi !”.