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Titre: aucun
Auteur : ishime
Jour/Thème: 1er août, peinture + original
Fandom: Naruto, univers de ce rp là
Personnage/Couple: Haji (personnage original) / aucun
Rating: PG-13 pour allusions et commentaires de Haji.
Warnings éventuels : oh, juste une petite enclume qui traîne dans les parages, rien de bien méchant, quoi...
Disclaimer: l'univers originel de Naruto appartient à Masashi Kishimoto, l'univers des ninja dans lequel se déroule l'histoire vient de notre forum rp, à moi et sakoni, tous les éléments hors canon sont issus de nos seuls cerveaux tordus. Haji Shigo, sa famille et ses équipiers inconsistants m'appartiennent exclusivement.
Participation au vote de fin de mois: Non
Notes de compréhension :
Cette scène se déroule à Konoha (village auquel appartient le clan Shigo). Dans l'univers du rp, qui prend place trois cent ans après le manga, Konoha s'est considérablement aggrandi : la ville basse rassemble les anciennes constructions, les clans les plus respectés et les quartiers aisés, la ville haute des constructions de moins d'un siècle, les clans plus récents (arrivés au village après la mort de Naruto Uzumaki) et les quartiers pauvres ou mal famés.
En me relisant, je m'aperçois que ce n'est peut-être pas si évident que ça, mais cette scène se déroule environ un an après que Haji et ses coéquipiers aient quitté l'académie ; il a donc onze ans, et les deux autres douze ou treize.
Haji = honte, déshonneur en japonais.
Une shunga est une estampe représentant une scène de cul.
A propos des geisha, puisque visiblement tout le monde n'est pas d'accord sur ce point, dans le cas des Shigo, je considère qu'il s'agit de femmes expertes en arts traditionnels (shamisen, chant, danse, cérémonie du thé, ikebana, poésie et littérature, port du kimono) qui tiennent compagnie à leurs clients et les divertissent mais à qui il arrive, en fonction des besoins et des clients, de se prostituer (ce que les geisha actuelles ne font évidemment plus). De façon générale, les geisha étaient moins mal considérées que les prostituées ordinaires.
Haji se retourna au petit cri horrifié de son équipière, se demandant vaguement si un rongeur avait réussi à échapper à la vigilance de ses tantes et cousines. Il chercha autour d'elle, ne remarqua rien de particulier, et la dévisagea pendant un moment, sans comprendre ce qui l'avait dérangée à ce point, puis il suivit son regard et découvrit une estampe comme on en trouvait beaucoup sur les murs de la demeure des Shigo.
"C'est dégoûtant !" s'écria la petite idiote, secouant frénétiquement la tête.
Haji fronça les sourcils.
"Elle est parfaitement propre," la reprit-il. "Si les couleurs te paraissent grises, c'est parce qu'elle est dans l'ombre."
Elle le dévisagea avec un mépris si ostensible qu'il eut presque, pendant une ou deux fractions de seconde, envie de réagir, et de lui donner la giffle qu'un tel manque d'éducation méritait ; la force de l'habitude et le mépris qu'il vouait personnellement à ce que les deux boulets qu'il se voyait obligé d'appeler équipiers pouvaient penser de sa famille suffirent à lui faire conserver son flegme. Il haussa les épaules et reprit sa marche vers l'escalier menant à l'étage.
Elle ne le suivit pas, et l'autre crétin, au lieu d'ignorer ses caprices ridicules, le rappela.
"Haji ! Reviens, elle veut te dire quelque chose."
Il pivota sur ses talons mais n'obtempéra pas, les observant avec une grimace d'ennui dédaigneux.
"Elle pourrait peut-être me le dire une fois que nous serons montés dans ma chambre ?" suggéra-t-il. "Je ne sais pas si vous vous en rendez compte, mais en restant ici, vous gênez."
L'autre garçon grimaça, et Haji pensa qu'il avait peut-être été un peu dur avec lui - après tout, il n'était pas responsable des frasques de leur potiche atitrée - mais au moment où il s'apprétait à s'excuser, la jeune fille se mit à trépigner et crier.
"Je le savais ! Je le savais ! Ma mère me l'avait dit ! C'est dans un bordel que tu habites, ta mère est une putain, toute ta famille sont des putains..."
Haji cligna des yeux, puis, voyant qu'elle ne s'arrêterait pas d'elle-même avant un bon moment, revint rapidement vers ses équipiers et la giffla.
Ils restèrent tous les trois immobiles et silencieux pendant quelques secondes, sa main suspendue en l'air près du visage de son équipière, qui se tenait la joue en haletant, et le deuxième garçon les dévisageant, bras ballants. Enfin, Haji rompit le silence et déclara, du ton le plus froid de tout son répertoire.
"Je me moque de ce que ta mère t'a dit. Je me moque de ce qu'elle pense. Je me moque de ce que tu penses. Pour ton information, ma mère, mes soeurs, mes tantes et mes cousines sont des geisha, pas des putains. Dans ma famille, les enfants reçoivent une certaine éducation. Apparemment, ce n'est pas le cas chez toi. La politesse la plus élémentaire veut que l'on adopte une attitude décente envers ses hôtes, lorsque l'on est invité."
Elle serra les dents pendant sa tirade, attendit qu'il ait fini et se redressa pour tenter de le dominer du haut de ses vingt-centimètres de plus que lui.
"Je n'ai pas de leçons à recevoir de toi, Haji," rétorqua-t-elle, sifflant rageusement son prénom à la fin de sa phrase. "Contrairement à tes soeurs, je veux pouvoir trouver un mari plus tard ! Je ne resterai pas une minute de plus dans cet endroit."
Sur ce, elle partit, et aucun d'entre eux ne tenta de la retenir.
"Tu sais, c'est quand même assez gênant, ces décorations..."
Haji se retourna vers son équipier, son visage ayant retrouvé son habituelle expression neutre.
"Je veux dire, ce qu'elle a fait est très malpoli, bien sûr, mais ça fait un drôle d'effet de voir toutes ces peintures dans les couloirs..."
Haji haussa les épaules. Il avait grandi dans cette maison, et même s'il avait conscience que l'ambiance des lieux paraissait étrange, voire même malsaine, aux membres de la haute société de la ville basse, il ne parvenait pas à comprendre ce qu'il y avait de dérangeant là-dedans.
"Ce sont des estampes," soupira-t-il, "rien de plus. Elle ne vont pas te sauter au visage."
L'autre tenta de sourire, réussit plus ou moins. Haji décida que ces preuves de bonnes volonté méritaient peut-être qu'il lui accorde une chance, et sourit à son tour.
"Et puis, je te rassure, en vrai, on se désabille, et on ne se contorsionne pas comme ça. Et ne complexe pas, la taille est souvent exagérée, sur les shunga."
(no subject)
Date: 2007-08-12 07:23 pm (UTC)