4 avril - Travailler en duo - original
Apr. 4th, 2013 10:40 pm![[personal profile]](https://www.dreamwidth.org/img/silk/identity/user.png)
![[community profile]](https://www.dreamwidth.org/img/silk/identity/community.png)
Titre : Apprendre à travailler ensemble
Auteur : Solhaken
Jour/Thème : 4 avril - Travailler en duo
Fandom : Original - Rempart
Personnage/Couple : Cënryd et Sharan
Rating : R
Disclaimer : à moi à moi
Participation au vote de fin de mois : non
Note : /
Il se retourna et croisa son regard, les mots qu’il allait prononcer restèrent bloqués dans sa gorge. Les iris couleur d’ambre qui le fixaient lui faisaient perdre ses moyens. Il ne s’était jamais considérer comme misogyne, les femmes qui maniaient les armes ne le dérangeait nullement, et il ne faisait pas parti de ces hommes persuadés que leur virilité était menacée si par malheur une femelle se mettait à penser par elle-même. Et pourtant... En cet instant il ne désirait rien tant que de la ramener à l’abri et de s’assurer qu’elle y reste. Il avait une conscience aiguë de sa présence, de son corps, trop prés du sien, du désir qu’elle faisait naître en lui et qu’il pouvait difficilement nier. Avec ironie Cënryd songea brièvement que les femmes avaient sur ce point un avantage indéniable.
Sans plus attendre il se retourna, hors de question qu’elle remarque l’état dans lequel il se trouvait désormais. Il y avait des situations embarrassantes qu’il préférait s’épargner autant que possible. Il maudit intérieurement Marek et ses soit-disant bonnes idées, se jurant de faire payer au mage sa dernière plaisanterie. Qu’ils soient les seuls à être au courant des capacités de la jeune femme, bon, jusque là rien de vraiment dramatique. Mais que ce foutu guerrier blond suggère à Sharan qu’elle pourrait les aider dans leur traque ET qu’il parvienne à trouver le moyen qu’elle les accompagne en toute discrétion... Voila qui était... Trop, tout simplement.
- Quelque chose ne va pas ?
La voix de Sharan s’était élevée avec calme dans le silence nocturne. Il la percevait curieuse et perplexe face à son attitude pour le moins hostile depuis leur départ. A vrai dire, cela ne lui ressemblait effectivement pas de la rejeter de cette manière.
- Non, tout va bien.
Il mentait avec l’aisance née d’une longue habitude, sans frémir ni hésiter. Pourtant, lui mentir, à elle, lui laissait dans la bouche un goût amer. Mais que dire d’autre ? L’empathe serra les poings et s’enfonça dans le sous-bois. D’ordinaire les yeux qu’il rencontrait en se retournant étaient bleus et non ambres, et rien ne venait lui souffler que plaquer leur propriétaire contre un arbre et l’embrasser à pleine bouche serait une occupation bien plus intéressante que sa mission actuelle. En temps normal...
En temps normal il se reposait sans la moindre hésitation sur Marek, sachant instinctivement que ce dernier couvrirait ses arrières et qu’il n’avait rien à craindre. Pour l’heure en revenche, il devenait fou à l’idée de s’en remettre à elle, non qu’il doute de ses capacités, mais il ne supportait tout simplement pas l’idée de la savoir exposée de la sorte.
Il était si simple de faire équipe avec le mage... Leur association avait la fluidité instinctive que l’on retrouvait d’ordinaire chez des partenaires de longue date. Ou chez des amants, il chassa cette pensées avec agacement mais elle revint le tarauder et il se résigna à l’examiner. Tout valait mieux de toute manière que laisser ses pensées s’égarer sur les courbes délicates de la jeune femme derrière lui, ou sur l’inconfort physique qu’il subissait à cause de cela.
- D’ordinaire tu agis de manière quelque peu... différente, le railla-t-elle doucement.
L’empathe serra les machoires. Pourquoi ? Pourquoi Marek avait-il fait cette suggestion ? Pourquoi n’était-ce pas lui dans son dos ? Les choses auraient été alors si simples, ils auraient avancé en silence, chacun conscient des capacités de l’autre et de ses faiblesses. Au lieu de quoi il passait plus de temps à s'interdire de se retourner qu’à guetter les bruits autour d’eux.
- Je pensais que tu serais enchanté par cette situation, continua-t-elle d’une voix moqueuse.
Il retint un grognement sourd. Ce tutoiement trop intime qu’elle se refusait d’ordinaire à employer le mettait au supplice, et elle en avait parfaitement conscience, cela ne faisait aucun doute. Un instant il fut tenter de céder, se retourner, la plaquer contre le tronc de l’arbre auquel elle s’était adossé, sentir les courbes de son corps sous le sien, goutter à sa bouche, la sentir lutter avant de lui céder. Il avait une idée très précise de ce qu’il aurait voulu faire de ses vêtements, et ce n’était en rien compatible avec leur objectif.
- Je serais curieux de savoir ce que vous entendez par là Sineara, répliqua-t-il avec juste ce qu’il fallait d’indifférence dédaigneuse pour qu’elle se fige, décontenancée.
Voila, il avez réussi, au lieu de le provoquer encore elle fixait désormais son dos avec un mélange de doute et de gêne, se demandant ce qu’il s’était passé. Il soupira intérieurement. Il était tellement simple de travailler avec Marek, et tellement difficile pour lui de s’adapter à une autre personne... Les doutes de Sharan, le désarrois qu’il avait lui-même provoqué lui faisaient mal désormais. Il voulait la prendre dans ses bras, la consoler, la protéger et s’assurer que jamais elle ne court le moindre danger.
Cënryd devait se rendre à l’évidence, il était capable de faire équipe avec Arkën si le besoin s’en faisait sentir, travailler à quelque chose avec Marek, quoi qu’il s’agisse par ailleurs, était d’une déconcertante facilité. Mais il se trouvait proprement incapable d’agir de même avec elle.
- Est ce parce que je suis une femme ? demanda calmement Sharan dans son dos.
Il se figea, renversant sa tête en arrière il laissa échapper un soupir silencieux.
- Non, murmura finalement Cënryd.
La jeune femme n’ajouta rien, attendant calmement qu’il poursuive. Il hésita, déchiré entre les choix qui s’offraient à lui, répugnant presque autant à avouer la vérité qu’à lui mentir.
- Non, c’est parce que c’est toi...
Auteur : Solhaken
Jour/Thème : 4 avril - Travailler en duo
Fandom : Original - Rempart
Personnage/Couple : Cënryd et Sharan
Rating : R
Disclaimer : à moi à moi
Participation au vote de fin de mois : non
Note : /
Il se retourna et croisa son regard, les mots qu’il allait prononcer restèrent bloqués dans sa gorge. Les iris couleur d’ambre qui le fixaient lui faisaient perdre ses moyens. Il ne s’était jamais considérer comme misogyne, les femmes qui maniaient les armes ne le dérangeait nullement, et il ne faisait pas parti de ces hommes persuadés que leur virilité était menacée si par malheur une femelle se mettait à penser par elle-même. Et pourtant... En cet instant il ne désirait rien tant que de la ramener à l’abri et de s’assurer qu’elle y reste. Il avait une conscience aiguë de sa présence, de son corps, trop prés du sien, du désir qu’elle faisait naître en lui et qu’il pouvait difficilement nier. Avec ironie Cënryd songea brièvement que les femmes avaient sur ce point un avantage indéniable.
Sans plus attendre il se retourna, hors de question qu’elle remarque l’état dans lequel il se trouvait désormais. Il y avait des situations embarrassantes qu’il préférait s’épargner autant que possible. Il maudit intérieurement Marek et ses soit-disant bonnes idées, se jurant de faire payer au mage sa dernière plaisanterie. Qu’ils soient les seuls à être au courant des capacités de la jeune femme, bon, jusque là rien de vraiment dramatique. Mais que ce foutu guerrier blond suggère à Sharan qu’elle pourrait les aider dans leur traque ET qu’il parvienne à trouver le moyen qu’elle les accompagne en toute discrétion... Voila qui était... Trop, tout simplement.
- Quelque chose ne va pas ?
La voix de Sharan s’était élevée avec calme dans le silence nocturne. Il la percevait curieuse et perplexe face à son attitude pour le moins hostile depuis leur départ. A vrai dire, cela ne lui ressemblait effectivement pas de la rejeter de cette manière.
- Non, tout va bien.
Il mentait avec l’aisance née d’une longue habitude, sans frémir ni hésiter. Pourtant, lui mentir, à elle, lui laissait dans la bouche un goût amer. Mais que dire d’autre ? L’empathe serra les poings et s’enfonça dans le sous-bois. D’ordinaire les yeux qu’il rencontrait en se retournant étaient bleus et non ambres, et rien ne venait lui souffler que plaquer leur propriétaire contre un arbre et l’embrasser à pleine bouche serait une occupation bien plus intéressante que sa mission actuelle. En temps normal...
En temps normal il se reposait sans la moindre hésitation sur Marek, sachant instinctivement que ce dernier couvrirait ses arrières et qu’il n’avait rien à craindre. Pour l’heure en revenche, il devenait fou à l’idée de s’en remettre à elle, non qu’il doute de ses capacités, mais il ne supportait tout simplement pas l’idée de la savoir exposée de la sorte.
Il était si simple de faire équipe avec le mage... Leur association avait la fluidité instinctive que l’on retrouvait d’ordinaire chez des partenaires de longue date. Ou chez des amants, il chassa cette pensées avec agacement mais elle revint le tarauder et il se résigna à l’examiner. Tout valait mieux de toute manière que laisser ses pensées s’égarer sur les courbes délicates de la jeune femme derrière lui, ou sur l’inconfort physique qu’il subissait à cause de cela.
- D’ordinaire tu agis de manière quelque peu... différente, le railla-t-elle doucement.
L’empathe serra les machoires. Pourquoi ? Pourquoi Marek avait-il fait cette suggestion ? Pourquoi n’était-ce pas lui dans son dos ? Les choses auraient été alors si simples, ils auraient avancé en silence, chacun conscient des capacités de l’autre et de ses faiblesses. Au lieu de quoi il passait plus de temps à s'interdire de se retourner qu’à guetter les bruits autour d’eux.
- Je pensais que tu serais enchanté par cette situation, continua-t-elle d’une voix moqueuse.
Il retint un grognement sourd. Ce tutoiement trop intime qu’elle se refusait d’ordinaire à employer le mettait au supplice, et elle en avait parfaitement conscience, cela ne faisait aucun doute. Un instant il fut tenter de céder, se retourner, la plaquer contre le tronc de l’arbre auquel elle s’était adossé, sentir les courbes de son corps sous le sien, goutter à sa bouche, la sentir lutter avant de lui céder. Il avait une idée très précise de ce qu’il aurait voulu faire de ses vêtements, et ce n’était en rien compatible avec leur objectif.
- Je serais curieux de savoir ce que vous entendez par là Sineara, répliqua-t-il avec juste ce qu’il fallait d’indifférence dédaigneuse pour qu’elle se fige, décontenancée.
Voila, il avez réussi, au lieu de le provoquer encore elle fixait désormais son dos avec un mélange de doute et de gêne, se demandant ce qu’il s’était passé. Il soupira intérieurement. Il était tellement simple de travailler avec Marek, et tellement difficile pour lui de s’adapter à une autre personne... Les doutes de Sharan, le désarrois qu’il avait lui-même provoqué lui faisaient mal désormais. Il voulait la prendre dans ses bras, la consoler, la protéger et s’assurer que jamais elle ne court le moindre danger.
Cënryd devait se rendre à l’évidence, il était capable de faire équipe avec Arkën si le besoin s’en faisait sentir, travailler à quelque chose avec Marek, quoi qu’il s’agisse par ailleurs, était d’une déconcertante facilité. Mais il se trouvait proprement incapable d’agir de même avec elle.
- Est ce parce que je suis une femme ? demanda calmement Sharan dans son dos.
Il se figea, renversant sa tête en arrière il laissa échapper un soupir silencieux.
- Non, murmura finalement Cënryd.
La jeune femme n’ajouta rien, attendant calmement qu’il poursuive. Il hésita, déchiré entre les choix qui s’offraient à lui, répugnant presque autant à avouer la vérité qu’à lui mentir.
- Non, c’est parce que c’est toi...