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Titre :
petite vengeanceAuteur :
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Jour/Thème :
15 Février/Les cours du chaosFandom :
Original - Les Chroniques Des Clairs-ObscursPersonnage/Couple :
SarahRating :
GDisclaimer :
A moiParticipation au vote de fin de mois :
nonSarah rentrait enfin chez elle. Naskor Seriken lui manquait après les mois passés à la cour hédirienne. Chez elle, dans son royaume, les choses étaient plus simples, moins retorses. Il n'y avait pas tous ces complots visant à obtenir un peu plus de pouvoir, un peu plus de poids sur les autres. Il n'y avait pas toutes ces messes basses et ces injures murmurées sur son chemin. Non, chez elle, les choses étaient plus saines et plus vivables.
Elle retrouva les murs de pierres noires avec soulagement. Le bruit des armes s'entrechoquant dans l'enceinte de la forteresse resemblait une douce mélodie à ses oreilles. Elle retrouvait ceux qu'elle connaissait et qu'elle affectionnait.
Ils attendirent qu'elle ait mis pied à terre et laissé sa monture pour commencer à se jeter sur elle. Chacun avec leurs problèmes. Des problèmes plus ou moins complexes, allant du différent au sujet de la possession d'un arbre à celui entre deux guildes naissantes en passant par les marchands incapables de faire affaire sans se taper dessus.
Sarah soupira. Oui, chez elle, les choses étaient plus simples. Tout le monde s'en remettait à elle. Elle entendit Xhän rire juste derrière elle et elle croisa le regard moqueur d'Aralh, adossé nonchalamment aux grandes portes du domaine. Ces deux-là… ils trouvaient toujours un moyen de laisser entendre qu'ils pensaient les histoires humaines ridicules.
- Désolé, j'ai du reporter pas mal d'affaires, souffla une voix fatiguée juste à côté d'elle.
Sarah avait sursauté en entendant Nouhedym. Les gens s'étaient écartés pour le laisser passer et Sarah respirait enfin un peu. La foule s'était tue aussi, étonnamment. Ils respectaient Nouhedym. C'était pour cela qu'elle lui avait confié l'intendance du royaume en son absence. Mais à voir les traits tirés du jeune Rey, elle se dit qu'elle aurait peut-être dû écourter son séjour. Son regard suivit celui de Nouhedym, posé sur les remparts. Thalen les regardait de loin, impassible et immobile. Il l'avait attendue. Mais elle aurait pu jurer sans le demander qu'il n'avait pas levé le petit doigt pour faciliter les choses à Nouhedym.
Et maintenant, elle en faisait les frais. Tout le monde lui demandait un moment d'attention, tentant de parler plus fort que les autres, se bousculant pour l'attendre, lui tendant des parchemins et faisant ses réclamations. Elle siffla d'agacement. Elle n'avait même pas posé ses affaires qu'elle était déjà submergée.
Elle prit sa décision à ce moment-là. Elle fit un signe de la main et le chaos cessa. Chacun était pendu à ses lèvres.
- Désormais, pour tout ce qui touche l'économie, vous vous adresserez au seigneur Aralh. Pour les problèmes de frontière, Xhän. Thalen s'occupera de la politique intérieure. Et Nouhedym sera chargé des relations avec les races et le royaume d'Hédir. Inclinez-vous devant vos nouveaux généraux.
Les quatre concernés avaient maintenant des expressions éberluées et choquées. Quand ils virent les gens s'incliner effectivement, ils prirent conscience de ce que tout cela signifiait. Du moins, ils le crurent. Mais ils se retrouvèrent réellement devant la mesure de leurs nouvelles affectations quand des groupes entiers de personnes se jetèrent sur eux pour réclamer ce qu'ils désiraient.
Un moment, ils pensèrent qu'elle était folle, que ce n'était qu'une lubie, qu'elle ne pouvait pas réellement agir comme ça, sur un coup de tête. Mais ce qu'ils découvrirent les jours suivants, c'est qu'il n'y avait rien de spontané dans cette démarche. Elle pensait à cette solution pour se ménager depuis le premier jour où elle les avait vus se moquer et la regarder de haut alors qu'elle tentait de se dépêtrer avec ses devoirs. Et elle s'était juré de le leur faire payer de rester là sans rien faire pour la soulager. C'était désormais chose faite, et cela lui allait parfaitement.