31 janvier - le paradi perdu - original
Jan. 31st, 2012 09:38 pm![[identity profile]](https://www.dreamwidth.org/img/silk/identity/openid.png)
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Titre : Bannis
Auteur : Solhaken
Jour/Thème : 31 janvier - le paradi perdu
Fandom : original - Hurukan
Personnage/Couple : Icarius III, mention de Lyndir et de Sharneor
Rating : R
Disclaimer : à moi
Participation au vote de fin de mois : oui s'il a lieu
Note : /
Il s’était brisé les griffes contre la roche, trop ivre de rage pour faire preuve de bon sens. La douleur de ses pattes blessées n’était rien, moins que rien face à celle qui lui déchirer le cœur. Se faire dépecer vivant ne faisait certainement pas aussi mal. Il hurla, la vue brouillée par les larmes, le cœur et l’âme embrasées par la seule chose qui le maintenant encore en vie, la haine. Il peinait à respirer, son esprit brûlait, et autours de lui la magie était si sauvage qu’elle avait déjà tué deux des siens, leurs propres sorts se retournant contre eux pour les dévorer, les consumer, les réduire à néant. La douleur pulsait au même rythme que son cœur, aigüe, insupportable, sans issue.
Comment avait-elle pu ? Ils se saisissaient déjà de la victoire, Arkos était mort, et Onryx avait agonisé dans le sang de ce dernier, il lui avait lui-même arraché la gorge pour se repaitre de sa chaire. Et avec lui s’était éteinte la puissante mais trop peu nombreuse Lignée des dragons. Moins nombreuse encore celle d’Arkos dont il ne restait que Lyndir et ses deux fils. Et Antarès, mais privé de sa magie, cette dernière n’avait aucune sorte d’importance. La victoire était leur, Hurukan leur revenait, par le droit du sang et de la conquête. Et pourtant…
Il la revoyait, leur faisant face, droite et fière alors qu’elle était acculée à la falaise. L’épée de son père dans une main, les larmes de son compagnon dans l’autre. Seule, privée du soutient de ses fils qui combattaient ailleurs, aux côtés de la race de chiens qu’ils avaient engendrés et pour lesquels ils prétendaient trahir leur propre sang. Elle était belle, oh ça il devait bien l’admettre, belle au-delà du possible, tout comme sa mère. Il se souvenait avoir eut cette pensée « aussi belle et désormais impuissante à nous arrêter que sa mère »… Ô combien il avait eut tord…
Ses cordes vocales se déchirèrent sous un nouveau cri, et l’épuisement l’empêcha de cicatriser et sa respiration se fit plus laborieuse encore. Elle avait osé, cette chienne avait osé lui rire au nez. Flanqué de son putain de loup couleur de sang la chienne avait rit d’eux avant de prononcer les mots. Icarius, son père, lui avait sauté à la gorge, bien décidé à lui faire ravaler ses paroles. Mais le loup, la chose, le démon… Il avait tué son père d’un seul coup de croc, déchirant non son corps mais son spektre, défiant ainsi les lois de la magie. Et elle l’avait fait. Le cœur oppressé il peinait pour seulement parvenir à respirer.
Il gisait sur le sol, haletant, épuisé, seulement soutenue par sa haine. Elle était morte, elle avait donné sa vie pour sceller le sort. Il se rappelait encore comment de sa seule volonté elle avait enchâssé les larmes en lieux et place des yeux de la tête de solhearios qui ornait la garde de l’épée. Quand à ses mots, ils resteraient à jamais incisés dans son âme. Elle les avait banni, elle leurs avait arraché leur monde, elle avait fait d’eux des parias. Elle les avait jetés dans l’EntreMonde, sans retour en arrière possible, en leur arrachant plus que le cœur. Ils étaient solhearios, Hurukan était leur patrie, leur monde, leur soutient, quelle que puisse être leur puissance, ils avaient besoin de leur monde, comme un noyé a besoin d’oxygène, comme un homme perdu dans le désert a besoin d’eau. Il leur était vital.
Auteur : Solhaken
Jour/Thème : 31 janvier - le paradi perdu
Fandom : original - Hurukan
Personnage/Couple : Icarius III, mention de Lyndir et de Sharneor
Rating : R
Disclaimer : à moi
Participation au vote de fin de mois : oui s'il a lieu
Note : /
Il s’était brisé les griffes contre la roche, trop ivre de rage pour faire preuve de bon sens. La douleur de ses pattes blessées n’était rien, moins que rien face à celle qui lui déchirer le cœur. Se faire dépecer vivant ne faisait certainement pas aussi mal. Il hurla, la vue brouillée par les larmes, le cœur et l’âme embrasées par la seule chose qui le maintenant encore en vie, la haine. Il peinait à respirer, son esprit brûlait, et autours de lui la magie était si sauvage qu’elle avait déjà tué deux des siens, leurs propres sorts se retournant contre eux pour les dévorer, les consumer, les réduire à néant. La douleur pulsait au même rythme que son cœur, aigüe, insupportable, sans issue.
Comment avait-elle pu ? Ils se saisissaient déjà de la victoire, Arkos était mort, et Onryx avait agonisé dans le sang de ce dernier, il lui avait lui-même arraché la gorge pour se repaitre de sa chaire. Et avec lui s’était éteinte la puissante mais trop peu nombreuse Lignée des dragons. Moins nombreuse encore celle d’Arkos dont il ne restait que Lyndir et ses deux fils. Et Antarès, mais privé de sa magie, cette dernière n’avait aucune sorte d’importance. La victoire était leur, Hurukan leur revenait, par le droit du sang et de la conquête. Et pourtant…
Il la revoyait, leur faisant face, droite et fière alors qu’elle était acculée à la falaise. L’épée de son père dans une main, les larmes de son compagnon dans l’autre. Seule, privée du soutient de ses fils qui combattaient ailleurs, aux côtés de la race de chiens qu’ils avaient engendrés et pour lesquels ils prétendaient trahir leur propre sang. Elle était belle, oh ça il devait bien l’admettre, belle au-delà du possible, tout comme sa mère. Il se souvenait avoir eut cette pensée « aussi belle et désormais impuissante à nous arrêter que sa mère »… Ô combien il avait eut tord…
Ses cordes vocales se déchirèrent sous un nouveau cri, et l’épuisement l’empêcha de cicatriser et sa respiration se fit plus laborieuse encore. Elle avait osé, cette chienne avait osé lui rire au nez. Flanqué de son putain de loup couleur de sang la chienne avait rit d’eux avant de prononcer les mots. Icarius, son père, lui avait sauté à la gorge, bien décidé à lui faire ravaler ses paroles. Mais le loup, la chose, le démon… Il avait tué son père d’un seul coup de croc, déchirant non son corps mais son spektre, défiant ainsi les lois de la magie. Et elle l’avait fait. Le cœur oppressé il peinait pour seulement parvenir à respirer.
Il gisait sur le sol, haletant, épuisé, seulement soutenue par sa haine. Elle était morte, elle avait donné sa vie pour sceller le sort. Il se rappelait encore comment de sa seule volonté elle avait enchâssé les larmes en lieux et place des yeux de la tête de solhearios qui ornait la garde de l’épée. Quand à ses mots, ils resteraient à jamais incisés dans son âme. Elle les avait banni, elle leurs avait arraché leur monde, elle avait fait d’eux des parias. Elle les avait jetés dans l’EntreMonde, sans retour en arrière possible, en leur arrachant plus que le cœur. Ils étaient solhearios, Hurukan était leur patrie, leur monde, leur soutient, quelle que puisse être leur puissance, ils avaient besoin de leur monde, comme un noyé a besoin d’oxygène, comme un homme perdu dans le désert a besoin d’eau. Il leur était vital.