27 janvier - l'ankou - original
Jan. 27th, 2012 10:41 pm![[identity profile]](https://www.dreamwidth.org/img/silk/identity/openid.png)
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Titre : Celle qui se vomit du ciel
Auteur :
anadyomede
Jour/Thème : 27 janvier - L'Ankou
Fandom : Original
Personnage : Elise et Luce
Raiting : PG
Disclaimer : Tout à moi.
Participation au vote de fin de mois : Non
« Arrête. »
T’as sa main dans la sienne et c’est comme une supplique d’heureuse noyée que tu te retrouves incapable de lâcher. Mais t’as eu beau la sortir des eaux, il n’y avait déjà plus rien à faire.
Luce, c’est un grand jet de lumière liquide qui se vomit du ciel.
Tu la retiens tout le temps, c’est idiot. Tu sais que tu t’enfonces, qu’elle te traine, t’as répété tout le temps à quel point t’avait besoin d’elle et ça t’a troué le corps d’artifiel.
Lacérée que tu es, Elise, décomposée, ta beauté. C’est toi toute entière qui l’éclaire.
Tu l’as posée sur le lit comme une enfant, déshabillée lentement. C’est tout le temps les mêmes gestes, les mêmes jambes qui se replient, les lèvres qui se tordent :
« Arrête, arrête, je veux que tu arrêtes. »
Mais tu ne l’écoutes jamais.
T’éparpilles ses habits, tu piétines les draps et tu la déposes là. Elle a allumé une cigarette de ton sac lorsque tu t’es tournée à la recherche d’un pyjama et ses doigts virevoltent pour rattraper la fumée, c’est comme si elle déchirait tes forces alors.
Tu n’es pas amoureuse d’elle mais tu pourrais plonger contre son cœur et la serrer tellement fort, jusqu’à la crever ici, dans cette chambre, parce que t’es consciente que tu finiras par la perdre, depuis tellement longtemps que tu voudrais la repeindre de haut en bas, avec son joli sourire, son assurance des premières fois.
Bientôt, elle ira tellement vite qu’elle en disparaîtra et toi derrière, avec ta terreur, t’auras plus qu’à te briser contre les murs.
Luce, c’est un brasier qui détruit le monde entier. Ses lèvres dévorent les rires avec cette affreuse insouciance, avec sa belle inconstance, son indifférence, avant de se détourner et de l’enfouir. Elle. Avec ses verres de vins. Ceux que tu ressers sans cesse mais que tu tiens, peut-être parce que tu sais qu’une de vous deux doit en sortir. Et tu serres cette main, la sienne, et tu pleures, tu l’enfouis sous une couverture.
« Dis-moi qu’on s’aime. »
T’as sa bouche au creux du cou. Tu lui murmures à l’oreille :
« Mais oui qu’on s’aime. »
Sauf que tu sais qu’un jour, elle finira par tout crever chez toi.
Auteur :
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Jour/Thème : 27 janvier - L'Ankou
Fandom : Original
Personnage : Elise et Luce
Raiting : PG
Disclaimer : Tout à moi.
Participation au vote de fin de mois : Non
« Arrête. »
T’as sa main dans la sienne et c’est comme une supplique d’heureuse noyée que tu te retrouves incapable de lâcher. Mais t’as eu beau la sortir des eaux, il n’y avait déjà plus rien à faire.
Luce, c’est un grand jet de lumière liquide qui se vomit du ciel.
Tu la retiens tout le temps, c’est idiot. Tu sais que tu t’enfonces, qu’elle te traine, t’as répété tout le temps à quel point t’avait besoin d’elle et ça t’a troué le corps d’artifiel.
Lacérée que tu es, Elise, décomposée, ta beauté. C’est toi toute entière qui l’éclaire.
Tu l’as posée sur le lit comme une enfant, déshabillée lentement. C’est tout le temps les mêmes gestes, les mêmes jambes qui se replient, les lèvres qui se tordent :
« Arrête, arrête, je veux que tu arrêtes. »
Mais tu ne l’écoutes jamais.
T’éparpilles ses habits, tu piétines les draps et tu la déposes là. Elle a allumé une cigarette de ton sac lorsque tu t’es tournée à la recherche d’un pyjama et ses doigts virevoltent pour rattraper la fumée, c’est comme si elle déchirait tes forces alors.
Tu n’es pas amoureuse d’elle mais tu pourrais plonger contre son cœur et la serrer tellement fort, jusqu’à la crever ici, dans cette chambre, parce que t’es consciente que tu finiras par la perdre, depuis tellement longtemps que tu voudrais la repeindre de haut en bas, avec son joli sourire, son assurance des premières fois.
Bientôt, elle ira tellement vite qu’elle en disparaîtra et toi derrière, avec ta terreur, t’auras plus qu’à te briser contre les murs.
Luce, c’est un brasier qui détruit le monde entier. Ses lèvres dévorent les rires avec cette affreuse insouciance, avec sa belle inconstance, son indifférence, avant de se détourner et de l’enfouir. Elle. Avec ses verres de vins. Ceux que tu ressers sans cesse mais que tu tiens, peut-être parce que tu sais qu’une de vous deux doit en sortir. Et tu serres cette main, la sienne, et tu pleures, tu l’enfouis sous une couverture.
« Dis-moi qu’on s’aime. »
T’as sa bouche au creux du cou. Tu lui murmures à l’oreille :
« Mais oui qu’on s’aime. »
Sauf que tu sais qu’un jour, elle finira par tout crever chez toi.