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31_joursTitre : Maison close
Auteur : Solhaken
Jour/Thème : 23 janvier - La maison du diable
Fandom : Original - RuneMage
Personnage/Couple : Drake - Kellyn
Rating : R
Disclaimer : à moi
Participation au vote de fin de mois : Non
Note :
Quant on poussait la porte du vaste manoir, on entrait tout simplement dans un autre monde. Un lieu ou dominaient les ors et les pourpres, où les murs étaient tendues d’épais velours qui étouffaient les sons et où l’on foulait de moelleux tapis dont le prix seul dépassait sans doute largement l’ensemble ce qu’il aurait pu s’offrir en une année. Ici les seuls éclairages provenaient de la lueur dansante des runes. Quelque part on jouait de la harpe et les notes semblaient flotter dans les airs, créant une atmosphère à nulle autre pareille. Mais le décor n’était qu’un écrin, les véritables joyaux que convoitaient ici les visiteurs étaient de chaire et de sang.
Fières et hardies, merveilleusement belles et véritablement envoutantes, elles avaient trop de grâce, trop d’élégance pour qu’il parvienne à leur associer le nom de prostituée quand le terme de courtisane lui paraissait tellement plus adapté. Quant à se pencher sur la différence profonde entre les termes, il n’avait jamais souhaité le faire. Il ne venait pas en ces lieux pour penser.
Les atours de soie, de satin ou de velours des femmes n’étaient pas fait pour dissimuler leurs corps, et à les caresser du regard il senti naitre en lui un émoi qu’il aurait voulu goutter plus souvent. Douceur, volupté, plaisir, il ne pensait à ce lieu qu’en ces termes, et quand une jeune femme se glissa prés de lui, il ne demanda qu’à la laisser faire en appréciant la fraicheur de ses lèvres et la chaleur de son corps contre le sien.
Jadis le lieu avait été nommé la maison du diable, songea-t-il en poussant la porte, et jamais à ses yeux ces maudits chrétiens n’avaient vu plus juste. La porte se referma en silence derrière lui et sa gorge se serra. Les velours l’étouffaient, l’atmosphère feutrée l’oppressait, quant aux regards qui s’accrochaient à lui, ils lui donnaient tout simplement envie de feuler de rage et de prendre la fuite… ou de tuer.
Il ferma les yeux, sachant pourtant par expérience que cela ne changerait rien. Il n’avait pas besoin de les voir, il ne connaissait que trop bien leurs regards affamés, leur détresse et leurs douleurs. Rouvrant les yeux il se força à regarder en face la réalité que si peu était capable de voir. Ici le seul argent qui avait court était celui qui coulait dans ses veines. Il avait bien essayé, jadis, de leur donner ce dont elles avaient besoin sans réclamer en retour ce qu’elles avaient à lui offrir. Quand il avait comprit que cela ne se pouvait, il avait voulu se détourner, ne plus revenir jamais.
Cela s’était passé longtemps auparavant, aujourd’hui il se connaissait mieux…
Ici, c’était l’enfer, un enfer bien différent de celui évoqué dans les livres, mais un enfer tout de même. Mais il avait besoin d’elles, de leurs corps, de la jouissance qu’il trouverait entre leur bras, de l’apaisement éphémère et de l’oublie qu’il y trouverait. Elles avaient besoin de lui, du sang qu’il leur offrait en retour, de sa compréhension, trop rare chez les hommes qui partageaient leurs couches…
Auteur : Solhaken
Jour/Thème : 23 janvier - La maison du diable
Fandom : Original - RuneMage
Personnage/Couple : Drake - Kellyn
Rating : R
Disclaimer : à moi
Participation au vote de fin de mois : Non
Note :
Quant on poussait la porte du vaste manoir, on entrait tout simplement dans un autre monde. Un lieu ou dominaient les ors et les pourpres, où les murs étaient tendues d’épais velours qui étouffaient les sons et où l’on foulait de moelleux tapis dont le prix seul dépassait sans doute largement l’ensemble ce qu’il aurait pu s’offrir en une année. Ici les seuls éclairages provenaient de la lueur dansante des runes. Quelque part on jouait de la harpe et les notes semblaient flotter dans les airs, créant une atmosphère à nulle autre pareille. Mais le décor n’était qu’un écrin, les véritables joyaux que convoitaient ici les visiteurs étaient de chaire et de sang.
Fières et hardies, merveilleusement belles et véritablement envoutantes, elles avaient trop de grâce, trop d’élégance pour qu’il parvienne à leur associer le nom de prostituée quand le terme de courtisane lui paraissait tellement plus adapté. Quant à se pencher sur la différence profonde entre les termes, il n’avait jamais souhaité le faire. Il ne venait pas en ces lieux pour penser.
Les atours de soie, de satin ou de velours des femmes n’étaient pas fait pour dissimuler leurs corps, et à les caresser du regard il senti naitre en lui un émoi qu’il aurait voulu goutter plus souvent. Douceur, volupté, plaisir, il ne pensait à ce lieu qu’en ces termes, et quand une jeune femme se glissa prés de lui, il ne demanda qu’à la laisser faire en appréciant la fraicheur de ses lèvres et la chaleur de son corps contre le sien.
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Jadis le lieu avait été nommé la maison du diable, songea-t-il en poussant la porte, et jamais à ses yeux ces maudits chrétiens n’avaient vu plus juste. La porte se referma en silence derrière lui et sa gorge se serra. Les velours l’étouffaient, l’atmosphère feutrée l’oppressait, quant aux regards qui s’accrochaient à lui, ils lui donnaient tout simplement envie de feuler de rage et de prendre la fuite… ou de tuer.
Il ferma les yeux, sachant pourtant par expérience que cela ne changerait rien. Il n’avait pas besoin de les voir, il ne connaissait que trop bien leurs regards affamés, leur détresse et leurs douleurs. Rouvrant les yeux il se força à regarder en face la réalité que si peu était capable de voir. Ici le seul argent qui avait court était celui qui coulait dans ses veines. Il avait bien essayé, jadis, de leur donner ce dont elles avaient besoin sans réclamer en retour ce qu’elles avaient à lui offrir. Quand il avait comprit que cela ne se pouvait, il avait voulu se détourner, ne plus revenir jamais.
Cela s’était passé longtemps auparavant, aujourd’hui il se connaissait mieux…
Ici, c’était l’enfer, un enfer bien différent de celui évoqué dans les livres, mais un enfer tout de même. Mais il avait besoin d’elles, de leurs corps, de la jouissance qu’il trouverait entre leur bras, de l’apaisement éphémère et de l’oublie qu’il y trouverait. Elles avaient besoin de lui, du sang qu’il leur offrait en retour, de sa compréhension, trop rare chez les hommes qui partageaient leurs couches…
