24 Mai - Câble - Gundam Wing
May. 24th, 2011 09:06 pm![[identity profile]](https://www.dreamwidth.org/img/silk/identity/openid.png)
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Titre : Partir
Auteur :
red_pyong
Jour/Thème : 24 mai / Câble
Fandom : Gundam Wing
Personnage/Couple : Trowa, Catherine
Rating : G
Warnings : Rien de particulier. Première fic depuis que j’ai envie de d’écrire à nouveau, je sens que ça a du mal à sortir :D Je ne suis pas satisfaite du résultat, mais il faut bien commencer à s'entraîner un jour !
Disclaimer : Pas à moi, not now, not ever.
Participation au vote de fin de mois :Oui/Non
Péter un câble, fondre un fusible. Vraiment un truc inhabituel chez lui. Ca ne lui serait jamais venu à l’esprit de perdre patience, perde son flegme.
Tout passe sur lui comme une brise sur l’eau, quelques vaguelettes et puis rien. Mais là c’était peut-être trop. Elle avait peut-être dépassé les bornes.
« Catherine. »
Elle le regarde, avec contrition. Comme elle regarderait un enfant en colère mais attendrissant. Elle tend les bras vers lui, combiné toujours en main, mais il se recule, les sourcils froncés, l’air amer.
« J’ai fait ça pour toi. Ils t’auraient pris, enlevé. Tu serais parti. » Il y a des larmes dans la voix de Catherine, et c’est si rare qu’il se demande si cela vaut vraiment le coup de péter un câble.
Trowa comprend. Il a bien compris. Pour elle, il est son frère revenu d’entre les morts. Et elle n’ose pas démystifier la chose en faisant un test d’ADN. Ce serait prendre le risque que ce soit faux. Qu’il ne soit pas son frère.
Alors elle ne demande pas de test, et elle le couve comme une mère, comme une sœur, comme un naufragé s’accroche à une planche.
Trowa prend le combiné des mains de Catherine, l’image du vidéophone s’est éteinte quand elle a précipitamment raccroché. Lentement son visage se fait neutre et elle, elle se recule, avec un air trahit sur son visage d’habitude souriant, enjoué, heureux. La voix de Trowa est acerbe.
« C’est toi qui leur disait que je ne voulais pas les voir. »
Ce n’était pas une question.
Il se savait à deux doigt de craquer, prendre le combiné et… Le balancer par la fenêtre du mobilhome.Tout casser, tout jeter, péter un câble oui, secouer sa sœur comme un prunier, remuer ciel et terre…
… Mais il comprend. Catherine a vu en lui un frère et la dernière fois qu’un pilote de Gundam est arrivé par ici, c’était pour l’emmener à nouveau parmi les étoiles, vers l’espace qui lui avait pris sa mémoire, qui l’avait blessé.
Elle ne voulait pas qu’il parte. Elle le voulait là, au cirque, avec elle. Elle avait toujours peur qu’il s’en aille et ne revienne jamais. La guerre avait pris fin, mais pas les insécurités de Catherine.
Alors quand un pilote appelait, pour se faire une soirée, un get together, une bouffe, un cinéma, pour venir le voir en passant par sa colonie ; Catherine décrochait et disait qu’il n’était pas là.
Ou qu’il ne voulait pas les voir.
Ou elle débranchait le vidéophone.
Le silence se prolongeait, et la colère disparut. Comme la brise sur de l’eau. Il se contenta de prendre Catherine dans ses bras, lui dire qu’il était désolé. Qu’il l’aimait vraiment, mais que ce soir, il sortirait
Et que bientôt il partirait.
Et qu’un jour il faudra qu’elle s’y fasse.
Le soir même, alors que Trowa retrouvait les pilotes pour un repas entre amis, entre camarades, vétérans, Catherine cassa tout dans sa chambre de mobilhome. Elle déchira ses robes de paillettes et de lumière, pleura et jeta le combiné, la cafetière. Péter un câble lui ressemblait beaucoup plus qu’à Trowa. Et ce fut sa manière de faire son deuil et de commencer à accepter que son frère parte.
Auteur :
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Jour/Thème : 24 mai / Câble
Fandom : Gundam Wing
Personnage/Couple : Trowa, Catherine
Rating : G
Warnings : Rien de particulier. Première fic depuis que j’ai envie de d’écrire à nouveau, je sens que ça a du mal à sortir :D Je ne suis pas satisfaite du résultat, mais il faut bien commencer à s'entraîner un jour !
Disclaimer : Pas à moi, not now, not ever.
Participation au vote de fin de mois :
Péter un câble, fondre un fusible. Vraiment un truc inhabituel chez lui. Ca ne lui serait jamais venu à l’esprit de perdre patience, perde son flegme.
Tout passe sur lui comme une brise sur l’eau, quelques vaguelettes et puis rien. Mais là c’était peut-être trop. Elle avait peut-être dépassé les bornes.
« Catherine. »
Elle le regarde, avec contrition. Comme elle regarderait un enfant en colère mais attendrissant. Elle tend les bras vers lui, combiné toujours en main, mais il se recule, les sourcils froncés, l’air amer.
« J’ai fait ça pour toi. Ils t’auraient pris, enlevé. Tu serais parti. » Il y a des larmes dans la voix de Catherine, et c’est si rare qu’il se demande si cela vaut vraiment le coup de péter un câble.
Trowa comprend. Il a bien compris. Pour elle, il est son frère revenu d’entre les morts. Et elle n’ose pas démystifier la chose en faisant un test d’ADN. Ce serait prendre le risque que ce soit faux. Qu’il ne soit pas son frère.
Alors elle ne demande pas de test, et elle le couve comme une mère, comme une sœur, comme un naufragé s’accroche à une planche.
Trowa prend le combiné des mains de Catherine, l’image du vidéophone s’est éteinte quand elle a précipitamment raccroché. Lentement son visage se fait neutre et elle, elle se recule, avec un air trahit sur son visage d’habitude souriant, enjoué, heureux. La voix de Trowa est acerbe.
« C’est toi qui leur disait que je ne voulais pas les voir. »
Ce n’était pas une question.
Il se savait à deux doigt de craquer, prendre le combiné et… Le balancer par la fenêtre du mobilhome.Tout casser, tout jeter, péter un câble oui, secouer sa sœur comme un prunier, remuer ciel et terre…
… Mais il comprend. Catherine a vu en lui un frère et la dernière fois qu’un pilote de Gundam est arrivé par ici, c’était pour l’emmener à nouveau parmi les étoiles, vers l’espace qui lui avait pris sa mémoire, qui l’avait blessé.
Elle ne voulait pas qu’il parte. Elle le voulait là, au cirque, avec elle. Elle avait toujours peur qu’il s’en aille et ne revienne jamais. La guerre avait pris fin, mais pas les insécurités de Catherine.
Alors quand un pilote appelait, pour se faire une soirée, un get together, une bouffe, un cinéma, pour venir le voir en passant par sa colonie ; Catherine décrochait et disait qu’il n’était pas là.
Ou qu’il ne voulait pas les voir.
Ou elle débranchait le vidéophone.
Le silence se prolongeait, et la colère disparut. Comme la brise sur de l’eau. Il se contenta de prendre Catherine dans ses bras, lui dire qu’il était désolé. Qu’il l’aimait vraiment, mais que ce soir, il sortirait
Et que bientôt il partirait.
Et qu’un jour il faudra qu’elle s’y fasse.
Le soir même, alors que Trowa retrouvait les pilotes pour un repas entre amis, entre camarades, vétérans, Catherine cassa tout dans sa chambre de mobilhome. Elle déchira ses robes de paillettes et de lumière, pleura et jeta le combiné, la cafetière. Péter un câble lui ressemblait beaucoup plus qu’à Trowa. Et ce fut sa manière de faire son deuil et de commencer à accepter que son frère parte.