ext_130622: (mélusine)
ext_130622 ([identity profile] ylg.livejournal.com) wrote in [community profile] 31_jours2009-07-10 11:49 pm

10 juillet - deux plus deux + yaoi - GW

Titre : Deux papas et deux bébés
Auteur : ylg
Jour/Thème : 10 juillet/deux plus deux + yaoi
Fandom : Gundam Wing
Personnages/Couple : Quatre/Trowa, et deux enfants à naître
Rating : PG
Warnings éventuels : utilise le concept de « bébés éprouvettes » made in GW-Episode Zero
Disclaimer : Bandai, studio Sunrise, Tokita, et plein de monde, mais pas moi.
Participation au vote de fin de mois : Non

Sequel à ma fic du 20 décembre dernier, "ne sois pas si naïf" et à mes autres fics pour le thème accessoire « nativité » (mois de décembre 08) mais vous n'avez pas besoin de vous les farcir pour essayer celle-ci.
Et, au fait, je n’ai toujours pas résolu moi-même la question de prénoms. J’ai plusieurs idées mais encore aucune certitude ; vous en pensez quoi, vous ?

***

Le jour de la naissance approche à grands pas. Si les longs mois d’attente ont été tout une aventure, ça n’est sans doute encore rien en comparaison de ce qui s’annonce.


Quatre a eu des sautes d'humeur tout ce temps. De l'euphorie d'être bientôt parents à l'inquiétude vague pour l'avenir, en passant par des accès de peur subite entrecoupant par moments l'attente heureuse ou moins sereine. Couvade psychosomatique ou empathie réelle avec les enfants encore à naître, difficile à dire. Difficile à gérer, aussi.


Le jour où, d’un enfant attendu, on leur annoncé qu’ils en avaient en fait deux et risquaient de ne plus en avoir du tout, et où on les a mis devant ce choix terrible à faire sur la direction à donner à la poursuite de l’incubation, il fut bien difficile à calmer. Sans aucun doute, ce fut le pire moment.
La décision à prendre, l’angoisse le jour du transfert et toute la semaine suivante, jusqu’à ce que les médecins puissent affirmer que tout allait au mieux pour toutes les deux, et la crainte sourde qui persista encore plusieurs semaines...


Le lendemain du transfert, c’est Trowa qui a passé de longues, longues heures planté devant leur nouvel incubateur, à réfléchir à tout cela, à ce que représentaient vraiment ces enfants pour Quatre comme pour lui-même. Le fruit de ses réflexions, il n’en a fait part à personne.



Trowa et Quatre se retrouvent avec deux petites filles là où ils n’espéraient qu’un seul enfant.
Il n’a pas de surprise de la part des chromosomes, en revanche les jeux des divisions cellulaires sont allés voir du côté de l’improbabilité statistique…


En tout cas les voilà avec un deuxième prénom à choisir :
la première, c’est décidé quasiment depuis le début, sera Catherine ou Kathryn ou Qatrina ou… enfin, une variation sur ce prénom, à la fois pour la mère de Quatre et pour la sœur de Trowa.
(« N'as-tu pas peur qu'on te reproche d'appeler ta fille Quatrine, comme une extension de toi ?
- Ça, non. Elle vivra sa propre vie, quel que soit son nom. Trowa l’a prouvé, ça. »)
Quant à la deuxième, le cadeau surprise du destin… il leur est bien difficile de se décider.

Choisir les prénoms ! au moins un pour chaque, si ce n’est pas deux.
Ça, ça dépasse Trowa. Depuis ses deux ans jusqu’au jour où il a tué Trowa Barton premier du nom, il a vécu sans nom. D'après lui, « Le Bébé », dans les premiers temps, ça pourrait amplement suffire. Un enfant qui ne parle pas encore a-t-il vraiment besoin d’un nom ?
« Oui, affirme Quatre : c’est là-dessus qu’il base son identité.
» Toi-même, même si tu n’avais pas de prénom à toi, on te donnait bien des surnoms. Et on ne peut pas avoir « Bébé Un » et « Bébé Deux ». D’autant que ce seront des jumelles identiques : très probablement, ça va être dur de les distinguer l’une de l’autre les premiers temps…
- En voilà un autre, de problème d’identité, non ?
- J’espère que non. »

Alors, lequel ? Ou, lesquels, s'il faut choisir noms usuels et seconds prénoms ?

Les premiers prénoms, usuels, Quatre préfèrerait les choisir universels, faciles à comprendre et à prononcer dans une sphère cosmopolite ; les seconds en revanche, seront plus pour suivre la tradition familiale de Winner, et si possible, y adjoindre Trowa – lequel dit pourtant que ça lui est égal si lui ne rentre pas en ligne de compte...

Une fois écartés les 29 donnés aux soeurs aînées de Quatre, déjà, que reste-t-il, et ensuite, parmi tous ceux qui restent, quel genre de prénom chercher ? Un avec un sens particulier ?
Zéro, le départ de tout et le rappel de celui qui a vécu toute son enfance sans nom ?
Infini, le bonheur complet dont ils jouissent désormais ?
La paix à célébrer après les combats marquant leur jeune temps ?
Ou juste un prénom comme ça qui sonnera bien ?

(« Une fois j'ai rencontré une fille qui pensait que j'avais de la chance de n'avoir ni nom ni famille.
- Elle s'appelait ?
- Midy.
- Par exemple, pourquoi pas… »)

Ça ne serait pas juste de l’appeler Iria, décide Quatre. Sa sœur préférée ; si elle était toujours en vie, il aurait peut-être choisi ce prénom-là. Mais maintenant qu’il l’associe à une mort violente et prématurée… quand il y pense, ce n'est pas quelque chose qu'il voudrait imposer à une petite vie encore fragile mais porteuse d'espoir.
S’il veut donner dans les prénoms hommage, une variation du prénom de Rashid, son père spirituel ? sauf que Rashida, ça n’est pas très joli à l’oreille, paraît-il. Ou de son père directement, Zaïd ? Saïda… peut-être. Ou partant juste de la sonorité, Aïda ?

Tria ? Une erreur en copiant le nom d'Iria, une graphie un peu bancale, les barres transversales mal proportionnées, mal lues et mal recopiées. Et alors ? Ça sonne toujours bien. Ça ressemble un peu à Troa, un peu à la même façon dont Catherine peut ressembler à Quatre. Pourquoi ne pas l'appeler de ce nom ?
Ou s'il sonne mal, difficile à prononcer, on peut toujours le modifier un peu pour en faire Tricia. Ou partant de là Trisha, ou encore Tercia ?
Sabah pour Sept, Trois plus Quatre. Et pour l'aube qui se lève, la lumière nouvelle.

Catherine Sabah et Tricia Aida, ou Sais ? Ou Illi ou Iria, finalement ? Et Siman ? Selma ? Rena ?


« Peut-être, suggère Trowa en désespoir de cause à Quatre qui se perd dans ses réflexions, pourrait-on se contenter de faire une liste de ceux qui peuvent de plaire, et quand elles seront nées, quand nous aurons fait connaissance avec elles, nous choisirons ce qui leur correspondra la mieux ? »

*

L’attente tire à sa fin et les derniers jours sont les plus durs à voir faire passer : on dirait qu'ils s'étendent à n'en plus finir. Ils ont la date et l’heure du rendez-vous pour voir naître leurs enfants ; si tout se passe normalement, comme assurent les docteurs, ils pourront les amener presque directement chez eux une fois nés.

Tout est censé être prêt dans la nursery pour leur arrivée. Les deux berceaux, la layette, la table à langer, la baignoire pour bébé, les réserves de lait maternel, les premières peluches, et quantités d’autres trucs et machins…

Et Quatre ne tient plus en place. Trowa non plus, à vrai dire, même si de sa part c’est plus discret.

Si quelque chose allait mal, au moment de les sortir de leur incubateur ?
Si on leur découvrait une anomalie ?
Si vraiment, malgré toute leur bonne volonté, malgré l’aide des sœurs Winner, ils ne s’en sortaient pas pour les élever ?
Un enfant, ça peut être déjà dur à gérer. Mais alors deux ! il craint maintenant d’être pris au dépourvu.

**

Au moment de la naissance, Quatre fait les cent pas dans la salle d'attente, Trowa se tient assis bien droit et tente de réprimer sa nervosité. Jusqu'à ce que Quatre se fige sur place, et respire vraiment à fond pour tenter de se calmer, se serrant lui-même dans ses bras. Là, Trowa à son tour se lève et vient le prendre par les épaules. En silence, sans un mot superflu ;
« Tout ira bien » ?
Ils essaient de le croire.

« Encore plus émotif qu’un papa qui voit sa femme accoucher naturellement, plaisante une infirmière. Ça arrive, aux gens sensibles. Ne vous en faites pas, ça n’est en rien une preuve de faiblesse. »

En ce qui concerne Quatre, cela va peut-être pourtant au-delà de la simple sensibilité : son angoisse pourrait provenir directement, par empathie, du traumatisme de leurs enfants que l’on sort brutalement de leur bulle liquide et que l’on sépare l’une de l’autre. Lui-même n'est pas sûr de s'il le ressent vraiment ou s'il l'imagine seulement ; il n'est de toute façon pas en état d'y réfléchir.

*

Enfin, quand ils quittent la clinique, côte à côte, chacun un petit paquet tout tiède dans les bras, là ils sont sûrs, enfin, que tout ira bien.


(Pour le moment, en tout cas. Dans les prochains jours, nul doute qu’ils passeront par des hauts et des bas, perdent plus ou moins confiance, commencent à paniquer ou se décourager sur tel ou tel aspect de prendre soin des petites… mais pour ces quelques heures, quelques jours, au début ça sera d’abord une joie sans mélange.)

Post a comment in response:

This account has disabled anonymous posting.
If you don't have an account you can create one now.
HTML doesn't work in the subject.
More info about formatting