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31_jours2008-09-11 01:49 pm
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11 septembre - Mystique - Original
Titre: Saletés de Mystiques !
Auteur:
shono_hime
Jour/Thème: 11 septembre - Mystique
Fandom: Original (
caer_verse)
Personnage/Couple: Adam, Francis, Joss/Adam
Rating: PG
Disclaimer: Adam et Francis sont à moi et Joss est à Messa ♥
Participation au vote de fin de mois: Oui
« Dis, Papa, c'est quoi un mystique ? »
Adam se retourna et contempla, surpris, son fils de quatre ans. Francis le regardait du haut de sa petite taille, un air intelligent et curieux au fond de ses grands yeux noisette. Ah, ces yeux... Ah, l'âge des questions sans fin... Heureusement, après les trois premiers, il commençait à avoir de l'expérience en la matière ! Il posa donc son stylo et referma son carnet avant de tendre le bras. Francis grimpa sur ses genoux et s'empara du stylo pour jouer avec comme le faisait souvent Adam lui-même. Parfois, c'était à se demander si Francis était son fils ou son clone... Peut-être que Joss avait pactisé avec un démon quelconque pour obtenir un modèle réduit de lui-même ! En tout cas, Adam n'était pas inquiet. Le gamin allait grandir dans des conditions beaucoup plus favorables que lui, et ne deviendrait pas un intello virant sur le geek, casse-cou et accro au café ! Il baissa les yeux vers lui. Ou pas...
« Alors ?
— Un mystique ? Et bien... C'est quelqu'un de profondément religieux.
— Un prêtre, alors ? demanda Francis avec une grimace perplexe.
— Parfois, mais pas uniquement, répondit Adam en se grattant la tête, autant perplexe que son fils. Disons que c'est une personne qui a une croyance tellement forte qu'elle occulte toutes les autres et qu'il ne vit que par ça.
— Ah... Comme Coureur-Parrain ?
— Non, pas vraiment, rit Adam en ébouriffant les cheveux de son fils. Ton frère est beaucoup trop ouvert d'esprit pour ça. »
Francis hocha la tête et prit un air de réflexion profonde. Les sourcils froncés, la moue boudeuse, il semblait méditer les paroles de son professeur de père comme s'il s'agissait de la Vérité Absolue. Le jour où il allait tomber de son piédestal aux yeux de ses gosses, se disait parfois Adam, ça allait faire franchement mal.
« D'accord... Comme Brian, alors ? »
Adam éclata de rire et Francis prit cet air canaille qu'il arborait quand il estimait avoir eu le dessus sur ses parents.
« Non, pas vraiment, Junior, répondit finalement Adam après s'être calmé.
— M'appelle pas comme ça, d'abord !
— Bah alors ? Je pensais que tu aimerais qu'on t'appelle comme Indiana Jones, taquina le père.
— Mais il s'appelle pas Junior, il s'appelle In-di-a-na ! corrigea Francis en détachant les syllabes. Et moi Fran-cis !
— D'accord, d'accord ! capitula-t-il quand son fils fit mine de l'attaquer avec son stylo. Et pour répondre à ta question, non, on ne peut pas dire que Brian soit un mystique.
— Mais pourtant, vous dites qu'il vit que par la politique !
— La politique n'est pas une religion, mon grand.
— Ah bon ?
— Il en donne l'impression, hein ? demanda Adam et il sourit quand Francis hocha affirmativement la tête. Pourtant ce n'est pas le cas. Brian n'est pas quelqu'un de religieux. Ça ne veut pas dire qu'il ne croit en rien, mais en tout cas, il ne définit pas sa vie par rapport à ça. »
Si Brian avait une religion, c'était celle de la science et de l'intelligence. Ou bien une religion bien particulière appelée Coureur. Il sourit, amusé par cette idée, même si elle ne lui paraissait pas si saugrenue que ça.
Il haussa les sourcils en regardant son fils. Il ne paraissait toujours pas avoir obtenu la réponse qu'il cherchait et restait visiblement perturbé par ses questions. Adam nota de rapporter cette conversation à Joss dès que possible, surtout le passage sur Brian qui lui plairait forcément. Il proposa un goûter à son fils, après avoir regardé l'heure, reçut une réponse plus qu'enthousiaste et il s'achemina vers la cuisine, Francis dans ses bras.
« On réfléchit toujours mieux le ventre plein, tu verras, promit-il au petit garçon qui hocha vivement la tête.
— Encore plus si c'est du chocolat ! répliqua ce dernier avec conviction. Et du lait, aussi ? »
Adam posa son fils sur une des chaises de la cuisine et saisit un torchon qu'il se mit sur le bras, comme un serveur de restaurant.
« Un verre de lait, du pain et du chocolat pour le monsieur ! s'exclama-t-il, joueur.
— Et pour toi, aussi ! »
Il se pencha pour l'embrasser sur le front pour le remercier et le servit à tous les deux un copieux goûter. Les filles avaient voulu accompagner Joss faire les courses, ce qui les laissait seuls tous les deux. Autant en profiter pour faire un vrai goûter. Il perdit une seconde pour pleurer sur sa petite bedaine puis ressentit l'habituelle vague de chaleur en réalisant que Joss ne semblait pas y trouver à redire et tendit son verre de lait à son fils.
« Alors, explique moi, demanda-t-il en lui essuyant le museau après qu'il ait bu. Pourquoi tu veux savoir ce qu'est un mystique. Peut-être que je pourrai mieux t'expliquer comme ça.
— Ben c'est quand on est allés voir Tonton Driss à Alexandrie, la dernière fois. C'est Aziz-Langue-de-Put...
— Aha ! coupa Adam avant qu'il ait terminé sa phrase. Pas de gros mots !
— Mais c'est pas un gros mot, c'est son nom ! répliqua Francis, outré.
— Non, bonhomme, c'est le surnom que lui donne Driss, mais c'est quand même un gros mot, expliqua-t-il en retenant un ricanement.
— Mais si Tonton Driss il le dit, pourquoi moi j'ai pas droit ? s'indigna le petit.
— Parce que Driss est un adulte et qu'il parle mal. Quand tu seras grand, tu parleras comme tu veux, mais pour le moment, n'écoute pas Driss... ni moi, d'ailleurs, rajouta-t-il en y pensant. Je ne suis pas très poli, des fois.
— Même que P'pa il te gronde ! rajouta fièrement Francis.
— Voilà. Donc si tu veux pas que ton père te gronde, sois poli. »
Francis grommela un peu et même Adam dut reconnaître que c'était un peu facile. Il lui coupa un morceau de pain et une barre de chocolat pour se faire pardonner.
« Alors, il disait quoi, Aziz-Lang... Aziz ? se reprit-il.
— C'était quand on visitait là où il travaille, tu sais... Il était là, à gronchonner comme tu fais, des fois, que P'pa il te dit de pas faire ta boude. »
Adam dissimula un sourire derrière son verre de lait et refusa de le reprendre pour son mot de travers. Celui-là aussi, il allait le noter !
« Je vois l'idée... lâcha-t-il innocemment.
— Et il se grattait partout, tu vois, très fort, et il disait "P'tain de mystiques de merde !" » expliqua Francis très sérieusement, en imitant avec un talent digne de Théo l'accent et la voix grinçante du chauffeur de taxi tant détesté de Driss.
Adam éclata de rire, reposant in extremis son verre pour éviter de renverser du lait partout. Il ne pensa même pas à le gronder pour avoir encore parlé mal tellement l'image était hilarante. Il voyait parfaitement bien Aziz-Langue-de-Pute, obligé de passer la nuit dans son taxi, bouffé par les moustiques égyptiens, se plaindre de cette façon.
Francis le regarda, étonné, puis se mit à rire lui aussi, ce son si enfantin qui disait clairement : "Je ne comprends pas pourquoi tu ris, mais si tu trouves ça drôle, moi aussi !" et qu'Adam affectionnait tant.
« Pourquoi c'est drôle ? finit-il néanmoins par demander. Il est allergique aux mystiques ? »
Cette question eut pour effet de redoubler le fou rire d'Adam. Quand il allait raconter ça à Joss !
« Papaaaa... geignit Francis qui attendait le fin mot de l'histoire depuis trop longtemps à sa guise.
— Oui, pardon, pardon, pouffa Adam en s'essuyant les yeux. Il ne disait pas mystiques, bonhomme... Il parlait des moustiques !
— Ah... » soupira son fils, qui ne trouvait pas ça vraiment drôle.
Il ricana à nouveau et l'enjoignit à finir son goûter pour remonter jouer dans sa chambre. Mentalement, il comptait déjà le décalage horaire entre la Louisiane et l'Egypte. Oh, après tout... Driss apprécierait certainement d'être réveillé pour ça.
FIN.
Auteur:
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Jour/Thème: 11 septembre - Mystique
Fandom: Original (
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Personnage/Couple: Adam, Francis, Joss/Adam
Rating: PG
Disclaimer: Adam et Francis sont à moi et Joss est à Messa ♥
Participation au vote de fin de mois: Oui
« Dis, Papa, c'est quoi un mystique ? »
Adam se retourna et contempla, surpris, son fils de quatre ans. Francis le regardait du haut de sa petite taille, un air intelligent et curieux au fond de ses grands yeux noisette. Ah, ces yeux... Ah, l'âge des questions sans fin... Heureusement, après les trois premiers, il commençait à avoir de l'expérience en la matière ! Il posa donc son stylo et referma son carnet avant de tendre le bras. Francis grimpa sur ses genoux et s'empara du stylo pour jouer avec comme le faisait souvent Adam lui-même. Parfois, c'était à se demander si Francis était son fils ou son clone... Peut-être que Joss avait pactisé avec un démon quelconque pour obtenir un modèle réduit de lui-même ! En tout cas, Adam n'était pas inquiet. Le gamin allait grandir dans des conditions beaucoup plus favorables que lui, et ne deviendrait pas un intello virant sur le geek, casse-cou et accro au café ! Il baissa les yeux vers lui. Ou pas...
« Alors ?
— Un mystique ? Et bien... C'est quelqu'un de profondément religieux.
— Un prêtre, alors ? demanda Francis avec une grimace perplexe.
— Parfois, mais pas uniquement, répondit Adam en se grattant la tête, autant perplexe que son fils. Disons que c'est une personne qui a une croyance tellement forte qu'elle occulte toutes les autres et qu'il ne vit que par ça.
— Ah... Comme Coureur-Parrain ?
— Non, pas vraiment, rit Adam en ébouriffant les cheveux de son fils. Ton frère est beaucoup trop ouvert d'esprit pour ça. »
Francis hocha la tête et prit un air de réflexion profonde. Les sourcils froncés, la moue boudeuse, il semblait méditer les paroles de son professeur de père comme s'il s'agissait de la Vérité Absolue. Le jour où il allait tomber de son piédestal aux yeux de ses gosses, se disait parfois Adam, ça allait faire franchement mal.
« D'accord... Comme Brian, alors ? »
Adam éclata de rire et Francis prit cet air canaille qu'il arborait quand il estimait avoir eu le dessus sur ses parents.
« Non, pas vraiment, Junior, répondit finalement Adam après s'être calmé.
— M'appelle pas comme ça, d'abord !
— Bah alors ? Je pensais que tu aimerais qu'on t'appelle comme Indiana Jones, taquina le père.
— Mais il s'appelle pas Junior, il s'appelle In-di-a-na ! corrigea Francis en détachant les syllabes. Et moi Fran-cis !
— D'accord, d'accord ! capitula-t-il quand son fils fit mine de l'attaquer avec son stylo. Et pour répondre à ta question, non, on ne peut pas dire que Brian soit un mystique.
— Mais pourtant, vous dites qu'il vit que par la politique !
— La politique n'est pas une religion, mon grand.
— Ah bon ?
— Il en donne l'impression, hein ? demanda Adam et il sourit quand Francis hocha affirmativement la tête. Pourtant ce n'est pas le cas. Brian n'est pas quelqu'un de religieux. Ça ne veut pas dire qu'il ne croit en rien, mais en tout cas, il ne définit pas sa vie par rapport à ça. »
Si Brian avait une religion, c'était celle de la science et de l'intelligence. Ou bien une religion bien particulière appelée Coureur. Il sourit, amusé par cette idée, même si elle ne lui paraissait pas si saugrenue que ça.
Il haussa les sourcils en regardant son fils. Il ne paraissait toujours pas avoir obtenu la réponse qu'il cherchait et restait visiblement perturbé par ses questions. Adam nota de rapporter cette conversation à Joss dès que possible, surtout le passage sur Brian qui lui plairait forcément. Il proposa un goûter à son fils, après avoir regardé l'heure, reçut une réponse plus qu'enthousiaste et il s'achemina vers la cuisine, Francis dans ses bras.
« On réfléchit toujours mieux le ventre plein, tu verras, promit-il au petit garçon qui hocha vivement la tête.
— Encore plus si c'est du chocolat ! répliqua ce dernier avec conviction. Et du lait, aussi ? »
Adam posa son fils sur une des chaises de la cuisine et saisit un torchon qu'il se mit sur le bras, comme un serveur de restaurant.
« Un verre de lait, du pain et du chocolat pour le monsieur ! s'exclama-t-il, joueur.
— Et pour toi, aussi ! »
Il se pencha pour l'embrasser sur le front pour le remercier et le servit à tous les deux un copieux goûter. Les filles avaient voulu accompagner Joss faire les courses, ce qui les laissait seuls tous les deux. Autant en profiter pour faire un vrai goûter. Il perdit une seconde pour pleurer sur sa petite bedaine puis ressentit l'habituelle vague de chaleur en réalisant que Joss ne semblait pas y trouver à redire et tendit son verre de lait à son fils.
« Alors, explique moi, demanda-t-il en lui essuyant le museau après qu'il ait bu. Pourquoi tu veux savoir ce qu'est un mystique. Peut-être que je pourrai mieux t'expliquer comme ça.
— Ben c'est quand on est allés voir Tonton Driss à Alexandrie, la dernière fois. C'est Aziz-Langue-de-Put...
— Aha ! coupa Adam avant qu'il ait terminé sa phrase. Pas de gros mots !
— Mais c'est pas un gros mot, c'est son nom ! répliqua Francis, outré.
— Non, bonhomme, c'est le surnom que lui donne Driss, mais c'est quand même un gros mot, expliqua-t-il en retenant un ricanement.
— Mais si Tonton Driss il le dit, pourquoi moi j'ai pas droit ? s'indigna le petit.
— Parce que Driss est un adulte et qu'il parle mal. Quand tu seras grand, tu parleras comme tu veux, mais pour le moment, n'écoute pas Driss... ni moi, d'ailleurs, rajouta-t-il en y pensant. Je ne suis pas très poli, des fois.
— Même que P'pa il te gronde ! rajouta fièrement Francis.
— Voilà. Donc si tu veux pas que ton père te gronde, sois poli. »
Francis grommela un peu et même Adam dut reconnaître que c'était un peu facile. Il lui coupa un morceau de pain et une barre de chocolat pour se faire pardonner.
« Alors, il disait quoi, Aziz-Lang... Aziz ? se reprit-il.
— C'était quand on visitait là où il travaille, tu sais... Il était là, à gronchonner comme tu fais, des fois, que P'pa il te dit de pas faire ta boude. »
Adam dissimula un sourire derrière son verre de lait et refusa de le reprendre pour son mot de travers. Celui-là aussi, il allait le noter !
« Je vois l'idée... lâcha-t-il innocemment.
— Et il se grattait partout, tu vois, très fort, et il disait "P'tain de mystiques de merde !" » expliqua Francis très sérieusement, en imitant avec un talent digne de Théo l'accent et la voix grinçante du chauffeur de taxi tant détesté de Driss.
Adam éclata de rire, reposant in extremis son verre pour éviter de renverser du lait partout. Il ne pensa même pas à le gronder pour avoir encore parlé mal tellement l'image était hilarante. Il voyait parfaitement bien Aziz-Langue-de-Pute, obligé de passer la nuit dans son taxi, bouffé par les moustiques égyptiens, se plaindre de cette façon.
Francis le regarda, étonné, puis se mit à rire lui aussi, ce son si enfantin qui disait clairement : "Je ne comprends pas pourquoi tu ris, mais si tu trouves ça drôle, moi aussi !" et qu'Adam affectionnait tant.
« Pourquoi c'est drôle ? finit-il néanmoins par demander. Il est allergique aux mystiques ? »
Cette question eut pour effet de redoubler le fou rire d'Adam. Quand il allait raconter ça à Joss !
« Papaaaa... geignit Francis qui attendait le fin mot de l'histoire depuis trop longtemps à sa guise.
— Oui, pardon, pardon, pouffa Adam en s'essuyant les yeux. Il ne disait pas mystiques, bonhomme... Il parlait des moustiques !
— Ah... » soupira son fils, qui ne trouvait pas ça vraiment drôle.
Il ricana à nouveau et l'enjoignit à finir son goûter pour remonter jouer dans sa chambre. Mentalement, il comptait déjà le décalage horaire entre la Louisiane et l'Egypte. Oh, après tout... Driss apprécierait certainement d'être réveillé pour ça.
FIN.