ext_130622 (
ylg.livejournal.com) wrote in
31_jours2008-02-06 11:04 pm
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6 février - sable + "couchez-vous !" - FMA
Titre : (n/a)
Auteur : ylg
Jour/Thème : 6 février Sable - "Couchez-vous !"
Fandom : FullMetal Alchemist, manga
Personnage : un soldat sur la frontière Amestris/Aerugo
Rating : PG –13
Disclaimer : Arakawa Hiromu et les films de guerre
Participation au vote de fin de mois : Non.
C’est à ce genre de détails du paysage qu’ils savent tout de suite qu’ils sont bien loin de « chez eux ». Du sable à perte de vue. Chez eux, on a de la terre, brune, qui se transforme en boue merdeuse quand il pleut. Ça serait un enfer de se battre dans un bourbier pareil. Ici en revanche, il fait sec, chaud, suffocant. À croire que jamais une goutte de pluie n’y tombe.
Quand on les envoie charger les lignes ennemies, le sable leur colle aux semelles, différemment de la boue, mais alourdit sûrement leur course. Il s’enfonce sous leurs pas sans les porter. Souvent, ils tombent. Ça peut leur sauver la vie, d’ailleurs, quand ceux d’en face les canardent. Le monde explose autour d’eux, le sable fuse en gerbes comme de l’eau..
« Couchez-vous ! » lance un des camarades.
Lui est déjà à terre, une main serrant son fusil inutile, l’autre tenant son casque. Il a du sable plein les dents et la peur au ventre.
Il y en a toujours qui ne se baissent pas assez vite, se font faucher en pleine course et ne se relèveront pas une fois la rafale passée. Il y en a toujours qui se sont jetés à terre dans un endroit trop exposé, sans aucun creux de terrain pour les abriter, et qui s’y feront clouer.
Cette fois, il a survécu. Il peut continuer.
Et là, le sable trop meuble qui se dérobe devient chausse-trappe. Si pratique pour se jeter à terre, il les ralentit quand il faut se relever et courir vers leur but. Dans ces moments-là, il a toujours l’impression qu’il n’avance pas du tout. Alors qu’en face, ils ont tout leur temps pour les abattre avant qu’ils ne puissent leur tomber dessus.
À la place, ils pourraient ramper, furtivement, se dit-il parfois, mais alors, les bombes leur pleuvraient sans doute dessus.
Mais tout ça n’a finalement pas d’importance, quand, en courant dans le sable, son pied rencontre tout à coup une surface dure. Il n’a pas le temps de s’en étonner avant que la mine explose.
Il ne pleut jamais sur ce désert. C’est bien pour ça qu’il est si sec, avec ce foutu sable qui enlise tout. Mais parfois, du sang l’arrose.
Auteur : ylg
Jour/Thème : 6 février Sable - "Couchez-vous !"
Fandom : FullMetal Alchemist, manga
Personnage : un soldat sur la frontière Amestris/Aerugo
Rating : PG –13
Disclaimer : Arakawa Hiromu et les films de guerre
Participation au vote de fin de mois : Non.
C’est à ce genre de détails du paysage qu’ils savent tout de suite qu’ils sont bien loin de « chez eux ». Du sable à perte de vue. Chez eux, on a de la terre, brune, qui se transforme en boue merdeuse quand il pleut. Ça serait un enfer de se battre dans un bourbier pareil. Ici en revanche, il fait sec, chaud, suffocant. À croire que jamais une goutte de pluie n’y tombe.
Quand on les envoie charger les lignes ennemies, le sable leur colle aux semelles, différemment de la boue, mais alourdit sûrement leur course. Il s’enfonce sous leurs pas sans les porter. Souvent, ils tombent. Ça peut leur sauver la vie, d’ailleurs, quand ceux d’en face les canardent. Le monde explose autour d’eux, le sable fuse en gerbes comme de l’eau..
« Couchez-vous ! » lance un des camarades.
Lui est déjà à terre, une main serrant son fusil inutile, l’autre tenant son casque. Il a du sable plein les dents et la peur au ventre.
Il y en a toujours qui ne se baissent pas assez vite, se font faucher en pleine course et ne se relèveront pas une fois la rafale passée. Il y en a toujours qui se sont jetés à terre dans un endroit trop exposé, sans aucun creux de terrain pour les abriter, et qui s’y feront clouer.
Cette fois, il a survécu. Il peut continuer.
Et là, le sable trop meuble qui se dérobe devient chausse-trappe. Si pratique pour se jeter à terre, il les ralentit quand il faut se relever et courir vers leur but. Dans ces moments-là, il a toujours l’impression qu’il n’avance pas du tout. Alors qu’en face, ils ont tout leur temps pour les abattre avant qu’ils ne puissent leur tomber dessus.
À la place, ils pourraient ramper, furtivement, se dit-il parfois, mais alors, les bombes leur pleuvraient sans doute dessus.
Mais tout ça n’a finalement pas d’importance, quand, en courant dans le sable, son pied rencontre tout à coup une surface dure. Il n’a pas le temps de s’en étonner avant que la mine explose.
Il ne pleut jamais sur ce désert. C’est bien pour ça qu’il est si sec, avec ce foutu sable qui enlise tout. Mais parfois, du sang l’arrose.