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31_joursTitre: "Son visage"
Auteur: Leilo
Jour/Thème: 16 février - Lueur
Fandom: Original
Personnage/Couple: Originaux aussi
Rating: K ou G, comme vous voulez ^^'
Disclaimer: Tout à moi ^^
La sonnerie du téléphone nous réveille en sursaut. Avant que j’ai pu réaliser d’où venait ce bruit désagréable, Fred a déjà décroché.
« Allo ? Oui … Bonjour … C’est vrai ?! On arrive tout de suite ! »
Paf le combiné, Aïe lorsqu’il se prend les pieds dans les draps, et en trois secondes il est debout.
« Dépêche-toi, ils ont des yeux ! »
Des yeux. Quelque chose que je n’ai plus depuis cinq ans. Une histoire de produit chimique que j’ai reçu dans l’œil, c’est trop long à expliquer. Tout ce qu’il faut retenir, c’est que je suis aveugle. Ca fait deux ans que je suis sur la liste d’attente. Et pour être tout à fait honnête, je ne pensais pas qu’on finirait par m’appeler.
Mon petit ami me tire par le bras, et m’embarque dans la salle de bain pour m’aider à me préparer rapidement. Je n’ai jamais vu son visage. Ce n’est pas faute de l’avoir imaginé, alors que je l’effleurais de mes mains sensibles. Mais je ne sais pas de quelle couleur sont ses yeux.
Je me douche le plus vite possible, et reviens m’habiller dans la chambre. Fred a déjà sorti des vêtements pour moi, et prépare maintenant mon sac. Je lui fais confiance pour tout.
Nous restons tous deux silencieux dans la voiture. Il est aussi conscient que moi des dangers et incertitudes de cette opération : le risque de rejet, les complications … ou tout simplement, la possibilité d’échec.
Une fois arrivés à l’hôpital, tout se passe si rapidement que j’ai du mal à réaliser. Mon docteur, le professeur Baé, vient à notre rencontre et nous explique en quoi consiste l’opération tout en nous menant à travers les couloirs. Puis Fred s’en va après un dernier baiser. Et puis on me déshabille, on me désinfecte, on m’allonge sur une table froide.
La dernière chose dont je me souviens avant de m’endormir, est la main chaude et rassurante du docteur sur mon front.
Le réveil est difficile. J’ai l’impression de peser des tonnes. Je me rappelle soudain où je suis, et porte la main à mes yeux … ils sont protégés par d’épais pansements.
« Nous vous enlèverons les bandages dans trois semaines. » Fait la voix du docteur Baé.
« Trois semaines ? Mais c’est horriblement long ! »
« Je sais bien, Cassandra. Mais c’est nécessaire pour assurer votre cicatrisation. »
Je me rallonge dans mon lit en soupirant.
« Votre opération s’est très bien passée. Vous ne voudriez tout de même pas tout gâcher maintenant ? Allez, accrochez-vous, on va vous ramener dans votre chambre. »
(Trois semaines plus tard)
Le jour est enfin venu. On va m’enlever mes bandages. C’est le docteur Baé lui-même qui s’en occupe. Je garde les yeux clos pendant qu’il ôte les pansements. J’ai tellement peur d’être déçue.
Et puis j’ouvre les yeux.
D’abord, le noir. Et puis soudain, une minuscule lueur apparaît, un point de lumière qui se transforme en tache, et emplit petit à petit mon champ de vision. Mes sens exacerbés régulent le flot de lumière, et je distingue enfin des taches de couleur, tout est encore flou. Je permets alors à une larme, une seule, de dévaler ma joue.
« Alors ? »
Je tourne la tête vers Fred, et c’est là que je le vois enfin.
Pour la première fois, je vois son visage.
Auteur: Leilo
Jour/Thème: 16 février - Lueur
Fandom: Original
Personnage/Couple: Originaux aussi
Rating: K ou G, comme vous voulez ^^'
Disclaimer: Tout à moi ^^
La sonnerie du téléphone nous réveille en sursaut. Avant que j’ai pu réaliser d’où venait ce bruit désagréable, Fred a déjà décroché.
« Allo ? Oui … Bonjour … C’est vrai ?! On arrive tout de suite ! »
Paf le combiné, Aïe lorsqu’il se prend les pieds dans les draps, et en trois secondes il est debout.
« Dépêche-toi, ils ont des yeux ! »
Des yeux. Quelque chose que je n’ai plus depuis cinq ans. Une histoire de produit chimique que j’ai reçu dans l’œil, c’est trop long à expliquer. Tout ce qu’il faut retenir, c’est que je suis aveugle. Ca fait deux ans que je suis sur la liste d’attente. Et pour être tout à fait honnête, je ne pensais pas qu’on finirait par m’appeler.
Mon petit ami me tire par le bras, et m’embarque dans la salle de bain pour m’aider à me préparer rapidement. Je n’ai jamais vu son visage. Ce n’est pas faute de l’avoir imaginé, alors que je l’effleurais de mes mains sensibles. Mais je ne sais pas de quelle couleur sont ses yeux.
Je me douche le plus vite possible, et reviens m’habiller dans la chambre. Fred a déjà sorti des vêtements pour moi, et prépare maintenant mon sac. Je lui fais confiance pour tout.
Nous restons tous deux silencieux dans la voiture. Il est aussi conscient que moi des dangers et incertitudes de cette opération : le risque de rejet, les complications … ou tout simplement, la possibilité d’échec.
Une fois arrivés à l’hôpital, tout se passe si rapidement que j’ai du mal à réaliser. Mon docteur, le professeur Baé, vient à notre rencontre et nous explique en quoi consiste l’opération tout en nous menant à travers les couloirs. Puis Fred s’en va après un dernier baiser. Et puis on me déshabille, on me désinfecte, on m’allonge sur une table froide.
La dernière chose dont je me souviens avant de m’endormir, est la main chaude et rassurante du docteur sur mon front.
Le réveil est difficile. J’ai l’impression de peser des tonnes. Je me rappelle soudain où je suis, et porte la main à mes yeux … ils sont protégés par d’épais pansements.
« Nous vous enlèverons les bandages dans trois semaines. » Fait la voix du docteur Baé.
« Trois semaines ? Mais c’est horriblement long ! »
« Je sais bien, Cassandra. Mais c’est nécessaire pour assurer votre cicatrisation. »
Je me rallonge dans mon lit en soupirant.
« Votre opération s’est très bien passée. Vous ne voudriez tout de même pas tout gâcher maintenant ? Allez, accrochez-vous, on va vous ramener dans votre chambre. »
(Trois semaines plus tard)
Le jour est enfin venu. On va m’enlever mes bandages. C’est le docteur Baé lui-même qui s’en occupe. Je garde les yeux clos pendant qu’il ôte les pansements. J’ai tellement peur d’être déçue.
Et puis j’ouvre les yeux.
D’abord, le noir. Et puis soudain, une minuscule lueur apparaît, un point de lumière qui se transforme en tache, et emplit petit à petit mon champ de vision. Mes sens exacerbés régulent le flot de lumière, et je distingue enfin des taches de couleur, tout est encore flou. Je permets alors à une larme, une seule, de dévaler ma joue.
« Alors ? »
Je tourne la tête vers Fred, et c’est là que je le vois enfin.
Pour la première fois, je vois son visage.
