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Titre : Une bobine vide
Auteur : Alo
Jour/Thème : 30 décembre / Avant-dernier
Fandom : Mythologie grecque
Personnage/Couple : han s'pas drôle u.u Ariane, onesided Thésée/Ariane, Dionysos/Ariane
Rating : PG voire G
Disclaimer : bonne question oO je ne suis pas à l'origine du mythe, en tout cas.
Participation au vote de fin de mois : Ouaip, tant qu'à faire...
Elle était quelque part, seule, abandonnée, abandonnée par Thésée qu’elle avait tant aimé –et qu’elle aimait encore, qu’elle aimerait toujours, jusqu’à ce que tout soit fini.
Et tout sera bientôt fini.
Elle voyait se succéder les soleils, les lunes, les marées ; elle s’endormait, rêvait de l’homme qu’elle aimait et de l’autre fille de Minos et Pasiphaée, celle qui n’était plus sa sœur.
Lentement, elle maigrissant, dépérissait, comme devenue elle-même le fil qui avait mené Thésée jusqu’à elle, la bobine de fil vide qu’elle serrait dans ses mains du matin au soir et du soir au matin.
Mais tout sera bientôt fini…
Elle comptait les soleils et les lunes, et les marées de la mer qui l’entourait, qui était devenue avec le temps son Achéron, la mort si loin et si proche, menaçante, désirée.
Chaque jour n’était pas le dernier, mais celui juste avant, juste avant la délivrance, juste avant que tout soit fini.
Un jour et tout sera fini.
Quelques remous dans les vagues, qui s’en vont loin parce que comme Thésée, elle ne les verra jamais revenir.
Quelques larmes sur ses joues, aussi, la mer qui revient en une onde brutale, et la silhouette qu’elle aperçoit floue qui se dresse dans les flots.
Quelques sanglots bruyants, un sourire de lumière et elle se précipite, trébuchante et fébrile, vers l’ombre, hurle le nom de Thésée puis celui de tous les Dieux qu’elle connaît, les priant de l’emmener là d’où nul ne revient, tous les noms,…
Sans savoir ce qu’elle avait dit, quel nom elle avait cité, elle vit la silhouette ouvrir ses bras et elle se laissa engloutir par la force chaude et puissante et protectrice et d’un homme –non, d’un Dieu…
(et tout est fini...)
Les larmes perlent et ruissellent, s’élancent dans les remous de la mer noircie par la nuit –elle devrait être partie d’ailleurs, hier c’était l’avant-dernier jour, mais non, on la serre toujours.
Les larmes glissent encore sur ses joues, en ligne droite, comme un ruban invisible, et se perdent dans la mer.
Et le fil qui la reliait à Thésée est brisé.
Auteur : Alo
Jour/Thème : 30 décembre / Avant-dernier
Fandom : Mythologie grecque
Personnage/Couple : han s'pas drôle u.u Ariane, onesided Thésée/Ariane, Dionysos/Ariane
Rating : PG voire G
Disclaimer : bonne question oO je ne suis pas à l'origine du mythe, en tout cas.
Participation au vote de fin de mois : Ouaip, tant qu'à faire...
Elle était quelque part, seule, abandonnée, abandonnée par Thésée qu’elle avait tant aimé –et qu’elle aimait encore, qu’elle aimerait toujours, jusqu’à ce que tout soit fini.
Et tout sera bientôt fini.
Elle voyait se succéder les soleils, les lunes, les marées ; elle s’endormait, rêvait de l’homme qu’elle aimait et de l’autre fille de Minos et Pasiphaée, celle qui n’était plus sa sœur.
Lentement, elle maigrissant, dépérissait, comme devenue elle-même le fil qui avait mené Thésée jusqu’à elle, la bobine de fil vide qu’elle serrait dans ses mains du matin au soir et du soir au matin.
Mais tout sera bientôt fini…
Elle comptait les soleils et les lunes, et les marées de la mer qui l’entourait, qui était devenue avec le temps son Achéron, la mort si loin et si proche, menaçante, désirée.
Chaque jour n’était pas le dernier, mais celui juste avant, juste avant la délivrance, juste avant que tout soit fini.
Un jour et tout sera fini.
Quelques remous dans les vagues, qui s’en vont loin parce que comme Thésée, elle ne les verra jamais revenir.
Quelques larmes sur ses joues, aussi, la mer qui revient en une onde brutale, et la silhouette qu’elle aperçoit floue qui se dresse dans les flots.
Quelques sanglots bruyants, un sourire de lumière et elle se précipite, trébuchante et fébrile, vers l’ombre, hurle le nom de Thésée puis celui de tous les Dieux qu’elle connaît, les priant de l’emmener là d’où nul ne revient, tous les noms,…
Sans savoir ce qu’elle avait dit, quel nom elle avait cité, elle vit la silhouette ouvrir ses bras et elle se laissa engloutir par la force chaude et puissante et protectrice et d’un homme –non, d’un Dieu…
(et tout est fini...)
Les larmes perlent et ruissellent, s’élancent dans les remous de la mer noircie par la nuit –elle devrait être partie d’ailleurs, hier c’était l’avant-dernier jour, mais non, on la serre toujours.
Les larmes glissent encore sur ses joues, en ligne droite, comme un ruban invisible, et se perdent dans la mer.
Et le fil qui la reliait à Thésée est brisé.