ext_130622: (victim)
[identity profile] ylg.livejournal.com posting in [community profile] 31_jours
Titre : sordide
Auteur : ylg
Jour/Thème : 18 décembre/contre un mur
Fandom : FullMetal Alchemist, manga
Personnages/Couple : Denny Brosch x Cain Fury, Denny/Maria, Fury/Havoc
Rating : R à NC –17 (pas spécialement descriptif, mais plutôt glauque, comme affaire)
Disclaimer : tout appartient à Arakawa… sauf mes idées tordues :/
Participation au vote de fin de mois : Non !

Notes diverses : repost (corrigé mais pas encore remanié) d’un premier jet pour [livejournal.com profile] againsttheclock, thème : adjectif qualificatif (ici, « sordide »)
si je ne trouve rien de mieux, je le reposterai aussi sur [livejournal.com profile] 30_interdits pour « travesti »

Attention, timeline/spoil éventuel : chapitres 34-35 (tome 9) et 38-40 (tome 10). Lourd, très lourd, le spoil !!
cad, si vous n’avez pas encore lu le tome 10 (voire peut-être le 11 par sécurité), passez votre chemin sous peine de vous gâcher l’histoire ; si vous ne lisez pas le manga, vous ne comprendrez pas grand’ chose…

**

La pluie battante de la soirée s’est calmée, laissant un ciel noir où les derniers nuages s’effilochent et filent à toute vitesse, habillant et déshabillant tour à tour la lune moqueuse qui surplombe la ville.

Dessous, dans une ruelle obscure, deux formes bleues se pressent l’une contre l’autre. Deux soldats, noyés par le chagrin, l’averse et l’alcool, s’embrassent à pleine bouche, avec avidité, cherchent à se débarrasser l’un l’autre de leur uniforme.
Quand l’un se fait trop pressant, glissant sous la veste, sous la chemise, caressant l’abdomen, cherchant à remonter sur le torse, l’autre l’arrête. Lui se concentrait sur le pantalon de son partenaire, l’a finalement défait.
"Je veux vous voir debout."
Et tombe à genoux. Leur passion désespérée compense la quantité d’alcool absorbée, sans laquelle ils ne se livreraient pas à de tels excès, mais qui les limite quelque peu.
Deux mains se referment sur sa nuque, effleurant les courtes mèches brunes trempées de pluie. Il accompagne le mouvement, l’encourage. Mais les lèvres du petit soldat exacerbent son désir, ravivent sa flamme, sans le satisfaire. C’est agréable, mais ça n’est pas ce qu’il veut vraiment.
"Arrêtez."

L’autre en paraît blessé. Il tenait vraiment à lui offrir cela, ayant besoin de le voir, de le sentir fièrement dressé.
"Je vous en prie… je veux vous faire l’amour."
Ça aussi, il peut le lui accorder.

Il se retrouve cloué au mur par deux mains fortes qui le soutiennent. Pas ce qu’il y a de plus facile pour manœuvrer pantalons et boxers. En équilibre sur la pointe d’un pied, s’appuyant au mur, il referme l’autre jambe sur la taille de son partenaire. Ils s’empêtrent dans le tissu qui ne veut pas glisser.
L’autre le soulève ; d’un coup de rein, il se hisse et referme les jambes autour de ses hanches. Ils ont à peine assez d’espace. Ils prennent à peine le temps de se préparer. Un peu de salive, quelques va-et-vient. Puis, le faible poids du jeune homme suffit à le faire glisser sur le sexe sous lui, dur et luisant de salive et de liquide séminal, qu’ils guident maladroitement.
Ils s’agrippent comme ils peuvent. Sous les fesses, les cuisses sous le genou ; les épaules, une main qui glisse et cherche appui sur le mur derrière.
Debout contre un mur humide et froid, dans une triste ruelle à deux pas d’un bar à soldats, ils n’auraient pu trouver plus lugubre. Mais l’urgence de leur désir ne leur laissait pas le choix. Ils ne prêtaient même pas attention à l’inconfort de la position, seule comptait la passion qui les brûlait.
Ils donnent de furieux coups, se battant presque pour jouir, prononçant la même imprécation entre deux râles :
"Sous-lieutenant…"
Ils gémissent de souffrance autant que de plaisir, quand ils viennent.
Puis se laissent glisser au sol, à genoux, se séparent sans oser se regarder.

Reprendre leurs esprits fait mal. Ils commencent à se souvenir de ce qui les a jeté là.
Les courts cheveux noirs plaqués par la pluie tendent à se redresser d’eux-mêmes, s’ébouriffer ; les longues mèches blondes ramenées en arrière d’une main hésitante par le grand soldat un peu perdu en entrant dans ce bar, sont retombés de chaque côté de son visage. Ceux sont toujours les mêmes yeux bruns d’un côté, les mêmes yeux bleu délavé de l’autre, mais ce qu’ils voient, petit à petit, cadre de moins en moins avec ce qu’ils voulaient voir, avec ce qu’ils croyaient voir un peu plus tôt.
Une main s’égare vers sa poche de poitrine, cherchant les lunettes abritées là… puis finalement décide de les y laisser, de rester encore dans le flou.

Ils n’osent de toute façon plus se regarder en face, plus prononcer le moindre mot. La personne imaginaire à qui ils avaient adressés des mots d’amour brûlants est déjà en passe de s’évaporer. Cette personne qui était née de leurs frustrations et des vapeurs d’alcool, parce que par hasard, leurs deux peines s’étaient rencontrées dans ce bar…
Ils s’étaient abreuvés de whiskey, assez pour que l’alcool fort leur tire des larmes, pour qu’ils trouvent une excuse autre que la pluie pour pleurer, assez pour s’autoriser à parler.
Ils avaient raconté, chacun parlant de son amour et écoutant l’autre sans le comprendre, jusqu’à ce que leurs deux discours incohérents fusionnent en une seule idée : ils étaient fous de leur sous-lieutenant et donneraient n’importe quoi pour l’avoir dans leurs bras en bonne santé.
Là, chacun avait cru avoir en face de lui l’objet de ses désirs.
"Mon sous-lieutenant, ma douce beauté brune, ils me l’ont tuée, je ne la reverrai plus jamais…"
"Mon sous-lieutenant, grand et beau et sportif, il est blessé, on lui a pris ses jambes, et on dirait qu’il n’est plus là…"
"Sous-lieutenant…"
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